J'ouvris lentement les yeux en ressentant une lumière taper aux paupières, et je vis Jellal assis sur une chaise posée à mes côtés, endormi. Son visage apaisé me fit tendrement sourire : il était si adorable. Je remarquai un autre détail : il tenait toujours ma main. J'inspirai profondément, amoureuse.
Je me redressai lentement malgré quelques douleurs, et je finis par m'asseoir. Je retirai la couverture, glissai mes jambes au bord du lit et déposai mes pieds sur le tapis bordeaux au tissu raffiné. Ressentant la douceur du sol en mouvant mes orteils, je m'appuyai du lit afin de m'en aider pour me mettre debout. Levée, je marchai lentement vers la fenêtre, prenant soin à ne pas faire d'efforts inutiles pour éviter de tomber. Je tirai les rideaux blancs dont le soyeux était plus qu'agréable au toucher, et je pus m'accouder au rebord pour observer le monde à travers la vitre.
Aujourd'hui, le ciel était dégagé, d'un bleu aveuglant, et le soleil se montrait sous ses plus belles parures, illuminant les parterres fleuris dont les couleurs pétillaient, ce matin. Les gardes marchaient autour du château, vigilants à la moindre chose suspecte, la Cour suivait Mère marcher dans les jardins, je les voyais tous rire d'un éclat synthétique, me faisant soupirer : je savais bien que tous les nobles ne souhaitaient qu'être les préférés de la reine afin d'obtenir des privilèges. Quant à Père, il devait régler les affaires du royaume dans sa salle de trône, je présumais.
— Erza, vous ne devriez vous lever dans votre état.
Je me retournai brusquement en entendant sa douce voix. Rouge, je m'excusai :
— Cela est vrai, je suis désolée. As-tu bien dormi ? l'interrogeai-je néanmoins en voyant quelques cernes sombres sous ses yeux brillants.
— Ce n'est pas moi qui compte, c'est vous : votre sommeil était-il reposant ?
— Oui, je te remercie de m'avoir veillée, acquiesçai-je en passant devant lui pour retourner dans mon lit. Et tu comptes vraiment...
Jellal me lança un regard curieux, m'invitant à continuer :
— Tu comptes pour moi... lui avouai-je avec des joues roses.
Mon ventre se serra, et face à son regard émeraude qui me pénétrait, je ne pus que baisser les yeux, gênée. La chaleur de mes joues se développa un peu plus lorsqu'il s'assit sur mon lit, à mes côtés, glissant sa main sur la mienne :
— Si vous saviez à quel point vous comptez pour moi...
Brusquée par sa soudaine déclaration, je relevai la tête d'un air hésitant, l'observant timidement, le faisant arborer un sourire attendri :
— Vous êtes adorable, Erza...
— Tu... abuses... bredouillai-je, gênée, en détournant le regard.
— Non, en aucun cas, me répondit-il clairement, cessez de vous rabaisser, je vous prie... me demanda-t-il doucement.
— Jellal...
— S'il vous plaît... insista-t-il en resserrant délicatement ses doigts sur ma main.
Je baissai la tête pour toute réponse, ne pouvant rétorquer à ses propos attendrissants.
— Avez-vous besoin de quoique ce soit ? ajouta-t-il alors.
Son soudain changement de sujet de conversation m'étonna quelque peu, mais je réussis à répondre :
— Non, merci.
— Je m'en vais chercher votre petit-déjeuner, allongez-vous, me conseilla-t-il en se levant.
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De l'Amour à la Cour [Jerza] | TERMINÉE |
FanfictionUne princesse maladroite et couronnée reine sous peu. Son valet aimable et parfois trop courtois. Leurs sourires qu'ils se renvoient furtivement. Les lèvres de la belle qui cherchent à obtenir leur premier baiser en se scellant à celles du serviteur...