XXXI ~ Poison ~

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Désolée, fausse alerte hier ! Je l'avais publié alors qu'il n'était pas fini, donc je l'ai tout simplement dépublié x) !
Bonne lecture !
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— Erza, mon amour...
   La voix de Jellal me parlant à l'oreille. Je soulevai lentement mes paupières pour le retrouver penché au-dessus de moi ; je fronçai les sourcils et demandai d'une voix endormie :
— Que se passe-t-il ?
— Nous avons un problème...
   Je me relevai immédiatement et le suivis jusqu'à la porte : un papier trônait devant, sans doute glissé dans la nuit. Je l'attrapai et le dépliai avec des doigts tremblants, commençant à me sentir fiévreuse :

   Chère princesse,
En vue des informations que je détiens, je souhaite une somme d'or considérable avant deux jours. Dans le cas contraire, je me ferais une joie de partager vos secrets à Sa Majesté.
Le Comte de Grisemot

   Je murmurai en me retournant vers ma coiffeuse :
— Il aura ce qu'il voudra. Ce n'est plus un problème. Jellal, pourras-tu aller vendre mes bijoux ?
— Êtes-vous certaine ? Nous pouvons peut-être trouver une solution...
   Je tournai la tête vers lui et cessai d'emplir un petit sac en toile de bijoux précieux :
— Ne nous embarrassons pas, Jellal.
— Princesse...
   Il marcha jusqu'à moi pour doucement m'enlacer :
— Ne prenez pas peur... Mais j'avais pensé à un empoisonnement... Il serait dans le même temps puni de ses actes et de son meurtre...
   Je pensais Jellal incapable de cela, justifiant ma mine étonnée :
— Est-ce que pour punir, il faudrait prendre cette vie ?
— Nous sauverions au moins la Comtesse de Grisemot.
   Je repensais à cette femme au visage éternellement dévasté. Elle méritait en effet de finir sa vie sans violences. Je relevai les yeux vers les siens :
— Je te fais confiance.
   Il inclina la tête, puis me berça doucement dans ses bras en glissant un long baiser sur mon front, comme cherchant à me rassurer.
— Comme vous allez me manquer... Ma princesse...
— Enlève-moi... Pitié... Je ne supporterais jamais de ne plus te voir...
   Il sembla avoir mal au cœur en voyant mes yeux briller d'une souffrance proche.
— Erza, nous ne pouvons pas...
   Il me serra plus fort dans ses bras, calmant peu à peu mon cœur agité. Je me libérai et partis m'accouder à la fenêtre pour observer le soleil se lever sur la Nature.
   J'aimais tellement me réveiller chaque jour aux côtés de Jellal et observer son visage endormi : il était à la fois beau, un homme fort que j'admirais, et adorable car il semblait apaisé et dormait. Comment ferais-je une fois mariée à Auguste ? Je le haïssais tellement... Le simple fait de pouvoir dormir dans la même pièce que lui me répugnait.
— Jellal ? l'interpellai-je.
— Oui ?
Il s'avança pour tendrement m'enlacer par derrière.
— Pourrons-nous monter à cheval, aujourd'hui ?
— Tout ce que vous voudrez.
   Je levai la tête et le vis sourire avec amour ; nous nous offrîmes un doux baiser, savourant chacun d'entre eux étant donné notre future séparation.
   Deux heures plus tard, je me retrouvais à cheval, suivant mon valet dans les jardins ; les nobles me jetaient des regards noirs étant donné que je ne portais pas de jupe ou de robe, étant atypique pour une femme, malheureusement, mais j'étais avec Jellal. Qu'importe leurs pensées et regards, je me sentais libre et heureuse, alors autant les ignorer.
   Après une balade dans les jardins, nous sortîmes dans la forêt, accompagnés de soldats : je détestais être constamment surveillée, mais je n'y pouvais rien. Nous revînmes assez rapidement au château, les hommes m'ayant lassée.
   Dans la chambre, Jellal m'habillait avec douceur, caressant les courbes de mon corps tout en nouant les fils dans mon dos : il me faisait frissonner sans cesse. Il s'amusa ensuite à donner des baisers dans mon cou, me faisant rougir, et il le savait très bien.
— Jellal... chuchotai-je en attrapant sa main.
— Je pensais que vous aimiez...
   Son souffle et ses lèvres chaudes continuèrent leur promenade le long de ma gorge.
— Comme vous êtes belle...
   Devant moi, il m'observait avec l'attention d'un peintre, dessinant mon visage à l'aide de ses doigts, passant de mes paupières à mes lèvres, de mon menton à mes joues rosies... Il finit par m'embrasser avec douceur, me serrant contre lui avec ses bras protecteurs.
   Allongés dans le lit, nous parlions en nous enlaçant, jusqu'à ce qu'il se lève :
— Je dois aller en cuisine, ma princesse. Je reviens bientôt.
   Il m'embrassa encore, nos bouches se cherchant avec fougue et désir. Pendant un instant, je voulus le retenir par la chemise, la lui enlever et sentir son corps chaud contre le mien, mais je revins à la réalité en l'observant sortir.
   Il finit par revenir une longue demi-heure plus tard avec mon plateau en m'expliquant :
— Je me suis chargé de celui de Grisemot.
— Et donc ? demandai-je.
— Gardez-le pour vous, mais ma mère garde des herbes empoisonnées dans sa commode, sous clef... Elle n'a jamais voulu m'expliquer pourquoi... Peut-être craint-elle quelqu'un ?
   Son visage était désormais angoissé.
— C'est possible... C'est d'autant plus étrange si elle te cache la raison.
   Il hocha la tête, et continua son récit :
— Ainsi, j'en ai utilisé et émietté dans le repas du Comte.
— Ce sera suffisant ?
— J'en suis certain. Cela devrait agir dans l'après-midi.
— Je t'avoue que je n'aime pas vraiment cette idée, mais c'est la meilleure solution, autant pour nous que pour sa femme, et surtout pour elle.
   Il hocha la tête et laissa un baiser sur ma tempe :
— C'est fort sage.
   La journée se déroula avec lenteur ; nous nous demandions avec angoisse si le poison fonctionnerait. Dans la soirée, nous entendîmes courir dans les couloirs, nous arrêtant pendant nos baisers :
— Voulez-vous que j'aille voir de quoi il en retourne ?
   J'acquiesçai. Il revint dix minutes plus tard, semblant soulagé.
— Que se passe-t-il ? demandai-je.
— Le poison a fonctionné. Il n'est plus.
   Il s'assit à mes côtés ;
— J'ai croisé sa femme ; elle nous remercie du fond du cœur. Sans doute connaissait-elle notre histoire par la bouche du Comte puisqu'elle m'a assuré que notre secret serait bien gardé.
   Mon sourire s'agrandit :
— Comme je suis contente pour elle ! Enfin, elle est libérée de ce monstre !
   Il sourit à son tour et me donna un tendre baiser sur le front.
— Jellal, je pensais... Ne pouvons-nous pas effectuer la même démarche pour Auguste ?
— Je crains que non, ma princesse... Cela serait suspect étant donné votre mariage qui approche, et on vous chercherait un nouveau mari...
— En effet, soupirai-je en baissant les yeux.
   Nous nous couchâmes ; prostrée dans ses bras, je m'interrogeais : y avait-il une issue à ce mariage ?

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J'espère que ça vous a plû !
Des questions pour la FAQ ?
Ce matin, mon père m'a fait rire : j'étais assise dans mon lit, en cosplay Erza, et il m'a demandé : Tu dors ?
Moi : Euh, non '.'
Ah et
Info : je pars en vacances vers le 3 août, environ 13 jours, et je pense bientôt moins écrire, je vais normalement voir quelqu'un *-* ❤
À bientôt, mes lecteurs !

De l'Amour à la Cour [Jerza] | TERMINÉE |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant