Chapitre 15 : Merci grand frère

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      Rubis s'était enfermée dans sa chambre, le peu de lumière qui filtrait entre les volets de sa fenêtre laissait voir une petite pièce avec un lit défait. La jeune fille s'y allongea sur le ventre, la tête plongée dans le coussin. Ses épaules se mirent à tresauter au même rythme que ses sanglots :
"Pourquoi... pourquoi t'es partis, papa ?"
      Quelqu'un frappa violemment la porte :
"Reviens ici incapable ! T'as pas fini ton boulot !"
      Rubis s'arrêta de pleurer et se leva doucement, l'atmosphère de sa chambre avait complètement changé. Le soleil était pratiquement inexistant, comme tout autre sorte de lumière, plongeant ainsi la pièce dans un  filtre noir et blanc. La jeune fille s'avança rapidement en direction de la porte, mais s'arrêta en cours de route. Ses yeux  étaient à peine visible, cachés derrière sa frange. Son regard fixait son lit. Elle s'en approcha et glissa la main sous le matelas, d'où elle sortis un couteau de cuisine. En l'espace d'à peine une seconde, la brune était debout devant la porte, l'expression de son visage vide. Elle brandit son arme dans un cri de rage et la planta dans la porte. Un cri étouffé et un bruit sourd se firent entendre de l'autre côté.
      Quelqu'un la secoua assez fort pour la réveiller, quand elle releva la tête elle vit le visage familier de son demi frère. Elle lui sourit, ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu les voir elle et sa mère. En même temps, il était assez prit par son travail. Rubis lui sourit et le prit dans ses bras, il remarqua certainement quelque chose car il demanda :
"Maman à recommencer ?"
      La jeune fille ne lui répondit rien, il continua :
"Ce n'est plus qu'une question de temps ne t'inquiète pas. Bientôt on sera tranquille.
- Oui."
      Il lui frotta énergiquement le dos, ce qui la rassura un peu. Elle lui demanda alors :
"T'habite où déjà ?
- Dans les montagnes que tu vois de ta fenêtre.
- Ok.
- Tu verra, tu serra bien là bas."
      Elle hocha la tête en souriant. Son frère se leva et descendit au rez-de-chaussé. Rubis resta sur place et écouta son frère engueuler sa mère. À force, elle avait l'habitude. Ça faisait déjà deux ans que c'était comme ça, en fait depuis que son père était mort plus précisément. La jeune fille s'approcha de la fenêtre de sa chambre et regarda le bois qui s'étalait à 1km d'elle. C'est le seul endroit où je suis tranquille. Depuis hier soir, j'ai l'impression que tout est différent.

Sous La Lune : Une Capacité Dévastatrice [Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant