Sous La Lune : Une Capacité Dévastatrice [Correction]

Chapitre 9 : Ouverture de la chasse

      Rubis ne réfléchissait plus et fonçait sur Black, le regard emplit de haine. Il lui fit face pendant quelques minutes et finit par remarquer qu'aucun de ses coups n'atteignait sa cible, contrairement à la louve qui lui faisait des entailles et des morsures à chaque coup. Black décida de battre en retraite, la louve le poursuivit un peu avant de retourner près d'Orage le regard vide.

      Écorce arriva à la clairière et fût choqué de voir Orage inerte sur le sol. Rubis n'est pas arrivé à temps ? D'ailleurs où est-elle ? La louve regarda autour d'elle et aperçut Rubis arriver de l'autre côté de la clairière, elle semblait épuisée. Une trace de morsure était visible à son cou. Elle à sûrement dû se battre contre Black. C'est un miracle qu'elle soit encore en vie. Elle avança alors vers la blessé, les quelques rayons de soleil qui perçaient les feuillages embrasaient le pelage brun foncé de Rubis, ce qui lui donnait des teintes rousse et dorés. Son regard jaune pâle se fondait dans les teintes jaune orangés des feuilles mortes. Écorce renifla la dépouille d'Orage avant de déclarer :
"Il va nous manquer à tous... Ça va aller Rubis ?
- Oui... Ne t'inquiète pas, elle n'est pas très profonde, mentit-elle."
      Écorce s'approcha et sa tête se retrouva à un souffle de celle de son amie, elle pencha la tête pour renifler la blessure. Elle sentait le sang frais, elle remarqua alors que du sang continuait de s'écouler de la blessure mais elle ne dit rien. Je n'est pas à m'inquiéter, elle ne sera plus qu'un souvenir bientôt. La louve s'approcha de nouveau du corps d'Orage et entreprit de le porter sur son dos, Rubis l'aida à l'y installer et les deux louves se mirent en route en direction des ruines.
      Au bout d'une demi-heure de marche, les louves croisèrent un cerf adulte, il leur passa sous le nez en faisant de grand bonds. Rubis remarqua :
"On dirait qu'il fuit quelque chose...
- Oui, en plus c'est la saison de la chasse. J'espère qu'il n'a pas été repéré par des chasseurs.
- Moi aussi. Je suppose qu'il ne faut pas que les "humains" nous voient ?
- Effectivement, seul les humains qui sont des loups garous doivent nous voir.
- Euh... Je crois que j'ai fait une gaffe..."
      Écorce s'arrêta net et se mit à fixer Rubis dans les yeux avant de demander froidement :
"C'est-à-dire ?
- Bah... Disons que tout à l'heure quand tu m'a demandé d'aller aider Orage... J'ai traversé la départementale au moment où une voiture passait...
- C'est pas très grave... Je suppose."
      Écorce allait renchérir quand des grognements se firent entendre. Les deux louves dressèrent les oreilles et au moment où Rubis ouvrit la gueule pour dire quelque chose, des chiens arrivèrent. Ils se tournèrent vers les louves qui faisaient deux fois leur taille et montrèrent les crocs en grognant :
"Ils vont tout de même pas nous prendre en chasse ?demanda Rubis."
      Écorce n'eut rien le temps de répondre que des cris de chasseurs se firent entendre au loin. Rubis avait le regard paniqué, Écorce ne savait pas quoi faire, elle ne pouvait pas laisser la dépouille d'Orage et pourtant il fallait qu'elles s'en aille. À contrecœur, la louve fit glisser le corps inanimé de son camarade et se mit à courir, suivit de près par Rubis. Les japements des chiens se faisaient toujours entendre, et quand Écorce jeta un œil en arrière elle vit les chiens leur courir après et les silhouettes des chasseurs apparaître. Les deux louves accélerrèrent leur course et finissent par semer les chiens. Maintenant les chasseurs vont détennirent le corps d'Orage... Notre existence est censé resté secrète... Une douleur dans l'épaule la fit trébucher, elle se retourna de nouveau et vit qu'au loin des chasseurs leurs tiraient dessus. La louve reprit sa course plus lentement mais se concentra à esquiver les balles. Lorsqu'elle fut hors d'atteinte elle fit une pause et remarqua que Rubis n'était plus avec elle :
"Rubis ?
- Je suis là !"
      La louve brun foncé s'approcha de la blessé et lécha sa blessure peu profonde, jusqu'à ce qu'elle en ai retiré la balle de fusil. Les deux louves reprirent donc leur route jusqu'aux ruines plus sur leurs gardes que jamais.