8.

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—Bonjour Madame Wright, heureux de vous revoir à nouveau.

Ma mère, choquée et, est devant le garde-manger fixant Bradley, immobile et qui semble impassible face à la situation dans laquelle il se trouve.

Il s'est mis dans une belle merde quand même. Rétorque vulgairement mes pensées.

Je ne trouve rien à dire, rien à faire et je trouve en ce moment que rien ne doit être fait.

Finalement, ma mère se décide enfin de parler:

—Vous deux, au salon! Dit-elle d'une voix rude en indiquant du doigt le salon je suppose.

Je m'exécute et Bradley m'emboîte le pas.

Alors là nous sommes dans le pétrin. Comment ai-je pu me retrouver dans une telle situation? Ne cherche pas loin, tu es idiote Kristen! Fait méchamment remarquer mes pensées. J'aurais dû refuser quand il m'a envoyé ce message, mais qu'est-ce qui m'a pris. "J'arrive tout de suite" quand je pense que j'ai pu éviter le pire! A priori, tu n'avais pas le choix, c'est une incrustation dans la vie privée ce qu'a fait Bradley, il faut porter plainte. Mes pensées ont raison à moitié.

Arrivée dans le salon, je m'assois pour la énième fois de l'après-midi sur le canapé et il fait le même geste.

—Tu aurais pu trouver une meilleure cachette non? Lui taquiné-je.

—Ta mère est extrêmement douée à cache-cache. Réponds-t-il avec un clin d'œil.

Je sens le rouge monter à mes joues.

Il me regarde un instant, ce qui provoque une réaction en chaîne dans mon cerveau. Et je ressens les battements, maintenant devenus plus puissants, de mon cœur. Il poursuit alors:

—Tu rougis beaucoup aujourd'hui.

Je rougis de plus belle. Si seulement il savait!

—Et...et...qu'est-ce qui... qui... te fais dire ça?

Je bégaye. Je vais arrêter de me mettre la honte oui?

Il ne répond pas mais me montre du menton pour se justifier. Ce qui ne m'étonne pas vraiment c'est que je sens chaque centimètre carré de mon visage rougir sous le feu de ses yeux.

Kristen, il faut que tu ailles consulter un médecin, Disent mes pensées. Mais dans cette situation je ne crois pas trop qu'un médecin m'est d'une grande utilité.

—Oh, et puis c'est de ta faute aussi! Crié-je presque, sans réfléchir.

—Maintenant c'est de ma faute? Dit-il en haussant un sourcil. Je décèle toutefois, une étincelle d'humour dans son regard.

—Oui, absolument. Je réponds de manière infantile.

Il éclate de rire.

—Je savais que tu étais encore une gosse au fond de toi. Arrive-t-il à articuler entre deux fous rires.

Je secoue la tête pour lui montrer qu'il est pathétique.

—Tu te moque de moi? Fais-je d'un ton étranglé.

—Peut-être, un peu, oui. Dit-il encore en pleine crise d'hilarité. Le "oui" est à peine audible.

—Oh toi alors je vais te...

Ma mère entre brusquement dans la salle, tellement en rogne que je perçois les flammes de sa colère brûler. Il fait chaud tout à coup dans la pièce; le rire de Bradley s'arrête immédiatement et mes paroles sans suite sont restées suspendues dans l'air. Elle fait des va-et-vient devant nous, puis lance enfin:

Nouvelle VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant