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Je concentrais mon souvenir sur son regard, ce soir là, juste après la fin de mon traitement, son regard plein d'amour et de tendresse qu'elle me jetait tout en m'accueillant en elle, je me focalisais sur lui et sur l'une de nos vieille habitude : Lorsque le réveil ne sonnait pas les week-end, et que je me réveillais tôt, par habitude, je la regardais dormir et lorsque j'en avais assez d'attendre qu'elle se réveille d'elle même, je faisais glisser le bout de mon index sur l'arrête de son nez, ce qui avait pour effet de la chatouiller et elle le plissait. Elle avait la même réaction en cette fin d'après-midi dans le canapé. Elle répéta une nouvelle fois qu'elle n'avait pas envie de se lever, qu'elle était fatiguée, je la laissais donc. Gardant toujours à l'esprit l'image de camélia et moi faisant l'amour sur le sable de la plage de Cassis, en pleine nuit, je me ruais dans la cuisine, réussis, je ne sais par quel miracle, à me saisir du portefeuille, et à en faire tomber les pilules. Un morceau de carton vint avec, il tomba sur le comptoir, il contenait le nom du médicament. Je commençais à comprendre, la haine, la colère envoyaient bouler les objets de façon aléatoire, l'amour me donnait la possibilité de les contrôler. Je pus alors mettre mon plan à exécution, devant faire vite, avant que ma compagne ne se réveille. Je lançais un pic de haine sur le morceau de carton, il sauta à quelques centimètres de hauteur, tournoyant sur lui même, puis retomba, par chance, sur le côté non imprimé. Il n'y avait rien d'écrit derrière. Commençait maintenant la partie la plus difficile de mon plan, il y avait, maintenu par un aimant, un stylo métallique sur le frigo, un stylo publicitaire que nous gardions pour ajouter telle ou telle chose sur la liste de course, ou bien encore un rendez-vous sur le grand calendrier punaisé au mur, cadeau de notre généreuse banque. Il fallait que je me saisisse de ce stylo. Je me remis à revivre cette nuit, Camélia portait un petit short blanc, moi un bermuda en jean, aucun de nous n'eut besoin d'enlever quoi que ce soit car sous ces vêtements nous étions nus. Elle avait un bustier fin, sans soutien-gorge, je me rappel de la petite marque rouge du suçon que je lui avait fait dans le cou, juste sous l'oreille, le stylo se détacha de son socle aimanté. Nous nous frottions le bas ventre, l'un contre l'autre, se dévorant de petits baisers passionnés, elle défit avec adresse le bouton de mon jean qui grâce au frottement glissa directement sur mes genoux, je sentais son short en coton contre mon membre viril. Le stylo commença sa tâche, guidé par ma simple volonté, j'étais plus que satisfait mais il était hors de question que je me déconcentre maintenant, si près du but. Je me rappel avoir ôter délicatement son haut pour embraser sa généreuse et douce poitrine, elle soupirait en donnant des coups de reins contre ma taille, une de ses mains glissa entre nous et écarta le tissus qui recouvrait son sexe et me fit y entrer. J'entendis le cuir recouvrant notre canapé craqué, Camélia était entrain de se réveiller. Le stylo n'avait rempli que la moitié de son travail, il fallait que je me hâte. Je me remémorais la douceur de mes mouvements cette nuit là, de nos baisers passionnés, du goût frais de sa langue se mêlant à la mienne, de nos caresses lentes et appuyées. Plus que deux lettres à tracer. J'avais le souvenir d'une violente poussée, lorsqu'elle se roula sur moi, sans même me prévenir, prenant ainsi le contrôle sur notre ébat nocturne, je me souviens très bien de ses coups de hanches rapides, ses mains agrippant les miennes pour les poser sur sa poitrine que je me mis à masser délicatement, immédiatement. Une lettre. Je n'oublierais jamais le regard qu'elle eut lorsqu'elle atteignit l'orgasme, les yeux mi-clos, se déhanchant si rapidement que le claquement de ses fesses sur mes cuisses résonnaient sur toute la plage, comme je me souviendrais toujours aussi de la façon qu'elle eut de venir se blottir dans mes bras une fois qu'elle eut senti que moi aussi j'avais atteint l'extase. Le stylo roula sur le bord du comptoir et tomba bruyamment sur le sol alors que j'entendis le canapé craquer plus fort dans le salon, ce qui voulait dire que Camélia se levait. 

PROMESSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant