Purgatory [Purgatoire] (fr)

Chapitre 11 - Liaisons secrètes en Enfers et au Purgatoire

Je vois... je vois... tu es triste....tu détestes ce monde et ta vie.... ton crime est contre ton corps....Mutilation.... On aurait du quitter ce monde plus tôt... tu m'aimes ?... Suta a été arrêté...Ton crime est d'avoir voulu jouer... Je ne le reverrais plus ?!.... Ne regarde pas... Pour l'éternité... Tu as voulu jouer, seulement, tu n'avais pas prédit que tu allais perdre... Lâche moi... Le printemps de x776.... et si... rendez-le moi... Et pourquoi... pourquoi on... pourquoi, pourquoi... pourquoi pourquoi pourquoi... pourquoi on.... pourquoi on ne partirais pas... Dis... Akane... Dis... regarde moi... Est-ce-que tu.... Pourquoi pas... Est-ce-que tu... Est-ce-que vous... Voulez-vous... voulez-vous....

                                                Veux-tu bien te suicider avec moi ?

- Kkkk... Ha... Han... Han...

Ma respiration saccadée était le miroir de ma frayeur. Les gouttes de sueurs perlaient sur mon front et salissaient mon t-shirt, je serrais mes draps, cherchais de l'air, essayais tant bien que mal de me calmer, me persuadant que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais mon cerveau ne semblait pas accepter que j'étais revenue à la réalité.

Je soupirai, fermant les yeux quelques secondes, mais le simple fait de fermer mes paupières faisait apparaître des images épouvantables pour ma conscience.

- Diable, ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve...

Un rêve réel qui plus est, des fragments de mon vivant. Déterminée à me changer les idées, je me levai, pliant mon drap et rangeant mon oreiller et mon matelas. Je jetai un coup d'œil à la pièce, tout le monde dormait encore . Je vis ensuite qu'il manquait une personne, un drap défait.

- Seth ?

Certains étaient détendus, d'autres agités, et Kairo me fit rire, à serrer sa couette contre lui. Ce qu'il pouvait devenir mignon, lorsqu'il dormait.

- Hein ? Qu'est-ce-que je raconte...

Je partis vite de la pièce avant que mes pensées dépassent mes idées. Je déambulais donc dans les couloirs, alors que la nuit commençait lentement à laisser place au jour, malgré que le jour ici, c'est toujours gris. Je descendis au réfectoire vide, et pris deux pains au melon que je destinais à Seth et moi.

A certains endroits, le sol grinçait tellement que je crus réveiller la totalité des sections. A d'autres, mes pas était si silencieux que même les mouches n'osaient pas voler. C'est d'ailleurs ça qui me permis d'entendre une discussion plus loin. Je reconnu rapidement la voix de notre victime ténébreuse préférée. J'essayais de mettre un nom et un visage sur l'autre voix, féminine, mais rien ne me vint. Je m'approchais donc le plus silencieusement possible, ce qui n'aidait pas la hâte que j'avais de comprendre toute la conversation.

- Oui... je sais...

- Fais attention... On ne.... et aussi ne cherche pas à.... sa serait dangereux...

Qu'est-ce-qu'ils disent ceux là... Je me dis intérieurement.

Je m'approchai et me cachai derrière un mur. Meyli ? Je vis le visage de la bleutée qui semblait préoccupée et que, visiblement, Seth essayait de rassurer.

Déterminée à ne pas me faire vivre le cliché du "on entend tout sauf la partie intéressante" je tendis l'oreille et devina du mieux possible chaque mot intimement chuchoté.

- Écoute, il me faut pas qu'il sache...

- Pourquoi il... pas savoir ?

- S'il... comment on... rencontré, c'est...