✯ Chapitre 45 ✯

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Dans la catégorie étrange, le dîner de ce soir y a sa place. Bien que cela ait été drôle de voir Levi en présence d'une fan. Oui, Levi a des fans. Fidèle à lui-même, il tire une tronche de six pieds de long sur la photo. Par contre, il s'est lui aussi amusé lorsque la plus téméraire lui a mis la main aux fesses et que je l'ai viré.

            C'est fou comment lui avoir avoué mes sentiments me fasse me sentir aussi « léger ». Levi dort paisiblement, quelques mèches de ses cheveux lui retombent sur le visage. Je les lui enlève, en profitant pour lui caresser le visage. A chaque fois que mon regard tombe sur lui, mon cœur se gonfle, à m'en faire mal, d'amour.

            Délicatement, je me libère de l'étau de ses bras. Lorsque je ferme la porte de ma chambre, je tombe nez à nez avec mon père qui sort de la chambre d'ami. Nos regards se croisent et nous restons environ une minute à nous regarder. Je me suis surpris à ressentir autre chose que du mépris pour mon père. Je le suis au salon et sort deux bières du frigo.

— Fils.

— Papa.

            Cela remonte à longtemps la dernière fois que je lui ai adressé personnellement ce patronyme. Le silence de l'appartement nous enveloppe comme une bulle.

— J'ai été fier de toi ce soir. Tu t'es tenu devant eux et a défendu ton droit d'aimer qui bon te semble. Jusqu'à ce que je vous voie ensemble, je doutais de cette relation. Mais quand tu as dit l'aimer et que j'ai vu l'expression de vos visages, j'ai su que ce n'étais pas que des mots. Vous vous aimez vraiment. Il semble capable de prendre soin de toi...de défendre tes intérêts. Je sais que tu n'as pas besoin de mon approbation...je te demande donc, d'être heureux.

            Ma bière dans la main droite, je me cache les yeux du bras gauche. J'ai longtemps espéré l'entendre dire qu'il était fier de moi. Et le fait qu'il le fasse ce soir me touche énormément. Il se lève et tapote mon épaule.

— Je t'aime papa, je souffle d'une petite voix.

— Je t'aime aussi, fiston.

***

            Levi a dû oublier que mes parents sont là, ou il s'en fout complètement, puisqu'il débarque au petit-déj uniquement vêtu de son boxer. Maman se cache les yeux alors que papa se racle la gorge. Mon petit-ami, l'homme dont je suis fou amoureux, m'embrasse sans leur porter attention.

— Levi...vêtements, je souffle contre ses lèvres.

            Maman me lance un regard lourd de sens en pointant son doigt sur son cou. A la position exacte où Levi à un suçon. Je rougis et remercie, mon père de faire comme s'il n'a rien remarqué. C'est difficile de dire non à un Levi qui sait comment vous rendre fou de désir. Mon bas ventre se crispe au souvenir d'hier soir.

            Lorsqu'il revient avec un bas de jogging lui tombant bas sur les hanches, j'en suis à garnir les assiettes. Il passe derrière moi et ne peux s'empêcher de me toucher. Je jette de discret coup d'œil en direction de mes parents, et je suis heureux de constater qu'ils s'y font.

— Levi, que fais-tu dans la vie, demande maman alors que nous sommes à table.

— Rien de bien concret...mais j'ai un contact qui peux me lancer dans le milieu de l'art.

            J'interromps mon mouvement en plein vol, et le fixe du regard.  

— Tu ne m'en as pas parlé, je l'accuse.

— Tu avais autre chose à gérer, il répond en caressant le pli entre mes sourcils.

            Levi fait de véritables efforts avec mes parents et je l'en remercie. Mais lorsque mon père et lui partent ensemble, je crains le pire.

Mine [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant