✯ Chapitre 17 ✯

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C'est le grand jour. Je me suis réveillé aux aurores et j'ai été courir. A mon retour, maman et Lila-Rose étaient debout et me préparais un petit déjeuner de champion. Je n'ai pas eu de nouvelles de Levi et bien que cela me tracasse, j'essaie de ne pas trop me laisser atteindre.

Le match va débuter dans quelques minutes et je n'arrive pas à rester sur place. Je sais que dans les gradins se trouve maman, Lila-Rose et Mei. Je dois donner le meilleur de moi-même pour elles. Le président du club est passé et nous a bien mit la pression.

— Bon, commence le coach. Les anciens savent que je ne suis pas doué pour les grand discours d'encouragement...

— Votre truc à vous est plus de nous gueuler dessus ou nous botter le cul ! Intervient Dave.

— C'est bien vrai ! Et si tu ne la ferme pas tout de suite je te botterais le cul ! Donc, nous somme les tenants du titre. Nous devons rendre honneur à tous nos supporteurs venus nous encourager. Les nouveaux, galvanisez-vous de leur énergie et montrez à tous que nous avons la rage de victoire.

Bien qu'il ait dit ne pas être doué, son petit discours me regonfle à bloc. Vraiment. Juste avant de quitter les vestiaires pour rejoindre le terrain, je trouve le courage d'envoyer à Levi un ultime message.

À Levi :

Je sais que j'ai eu un comportement de merde. Mais je pense avoir été assez puni...Mei, m'est tombée dessus avec la force d'une masse de cent tonnes. Bon trêve de plaisanterie ! Je te mets au défi d'accepter de me voir si je marque le premier but du match.

J'ai déjà connu des matchs de coupe à l'université. Mais l'énergie que propagent les supporteurs est à un niveau au-dessus. Je frissonne en entrant sur le terrain. Je regarde ébahi, les gradins noirs de monde. J'essaie de chercher du regard mes fervente supportrice et réussi à les trouver. Maman brandi une énorme pancarte avec mon numéro, le 23. Lila-Rose est au couleur de l'équipe, de la tête au pied. Mei, agite dans tous les sens des faillons et cris que je suis le meilleur. Ça me touche vraiment. Je balaye encore la foule à la recherche d'une tête aux boucles indomptables, mais elle reste introuvable. Je ressens comme un coup d'électricité dans ma nuque. Je tombe yeux dans les yeux avec Mei, et son regard semble dire « concentre-toi...à moins que tu veuille que je vienne t'en mettre une ! ». Je lui fais un clin d'œil et rejoins le reste de l'équipe.

Nous avons opté pour un schéma tactique simple. L'équipe que nous affrontons aujourd'hui n'a jamais vraiment eu un bon classement, et est systématiquement éliminé en première phase. Mais ce n'est pas une raison pour prendre la confiance. Bien que notre schéma soit simple, nous jouons offensif. C'est-à-dire que nous nous emparons de la balle et descendons rapidement vers le but adverse. L'entraînement de Scar sur notre accélération porte ses fruits, puisque Nemesio et moi doublons deux défenseurs qui n'ont rien vu venir. Le gardien adverse arrête mon tir, mais je ne me laisse pas le temps de m'en plaindre que je me replace. Nos défenseurs forment un mur autour de notre but, mais cela ne semble pas suffisant pour stopper leur attaque. Maël arrête aisément leur tir. Son large sourire fait enrager les joueurs de l'autre équipe.

— Allez-on-y retourne ! Lance Maël.

Il y a un moment dans le match où un joueur ressent toute l'énergie de ses supporteurs. Qu'il la ressent dans son cœur, qu'elle le porte jusqu'au but. Nous sommes à quelque seconde de la fin de la première mi-temps et je remonte avec le ballon, Nemesio en soutient. Je me sens comme électrisé par les cris venant des gradins. Lorsque je shoot, je sais d'instinct qu'il a touché le fond du filet. De concert, le reste de l'équipe me saute dessus, et je suis sûr d'avoir entendu les voix de maman et Lila-Rose.

Mine [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant