Chapitre 4 : L'arrivée.

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Le bateau s'amarra, enfin, à la plage servant de port, mettant fin à mon voyage sur l'eau mouvementée du Triangle des Bermudes.

Mon accompagnatrice et moi-même descendions et posions un pied-à-terre. Je n'arrivais pas à y croire mes yeux. Moi, Aurore, 17 ans, brune aux yeux bleus, débarquait sur l'île Scintil. Ouais, c'est le vrai nom de l'île, qu'est-ce que vous voulez.

Pendant que je m'extasiais devant la beauté et la grandeur de l'archipel, je vis la jeune femme m'attendre. Je pris donc, mon bagage et la rejoignit. Puis nous partions en direction de mon futur établissement scolaire.

La traversée de la luxuriante forêt était tout aussi splendide qu'exténuante. La dame me promit que cela devrait s'arranger avec le temps et que je m'habituerais à la longue marche. Je n'eus aucun mal à la croire, car je voyais bien qu'elle n'avait pas une seule goutte de sueur sur le front.

Après de longues minutes, nous arrivons mon accompagnatrice et moi-même, devant ma nouvelle école. Comme sur les photos, le manoir était lugubre. Expression non partagée lorsque je rentrai à l'intérieur.

Alors qu'à l'extérieur, la bâtisse pouvait faire peur, quand on rentrait, le manoir était plein de lumières via les différentes fenêtres qui se trouvaient dans le couloir pour mener jusqu'à la grande salle.

Mais nous, nous ne passons pas par là et la jeune femme me dirigea vers une porte qui menait à un grand escalier. Je le monta et après plusieurs détours, nous nous arrêtons devant une grande porte avec une belle devanture juste au-dessus avec une phrase en latin.

''Ecce facti sunt shapeshifters '' (*Ici se transforment les métamorphes*)

Dès que je vis ces mots, je compris direct que je devrais me mettre au latin, sinon j'allais galérer pour le reste de l'année scolaire.

Mon accompagnatrice me fit rentrait et je visualisa plusieurs personnes, garçons​ comme filles. La plupart ne me regardait pas et les autres, avaient l'air de simplement, contempler une nouvelle tête.

Je continus la marche jusqu'à une autre porte que je décèle être sans doute ma chambre. Je l'ouvris et y entra. Il s'agissait d'une chambre simple, de taille modeste. Les murs étaient blancs quant au sol, le parquet s'accordait bien avec l'ensemble de la pièce.

Je posa ma valise tout en admirant la chambre jusqu'à voir la jeune femme sur le pas de la porte. Elle semblait vouloir dire quelque chose sans oser. Je me rapprocha d'elle et elle prit son courage à deux mains avec une grande respiration.

- Bon..., tu es arrivée à destination, souffla la dame.

- Merci, lui déclarais-je.

- De rien, me sourit'elle. Bon, je te laisse à ta nouvelle vie d'écolière.

Après un signe de la main, mon accompagnatrice me quitta et je fus seule, dans le silence de ma chambre.

Je partis m'asseoir sur le lit, avec une couette couleur taupe, à côté de ma valise et médita sur ce qui s'était passé ces derniers temps. Ma vie scolaire qui dégringole, la découverte de mon don, de cette île puis ma venue sur cette dernière. Tout cela, c'était beaucoup pour moi et je dus souffler un bon coup.

Mais je me repris vite et après une énième expiration, je me leva du lit et sortit de ma nouvelle chambre pour visiter mon nouvel établissement.

Je descendis dans la salle de mon dortoir et vis qu'elle s'était vidé. En passant mon regard dans la foule, je repéra un homme roux qui me salua de la tête, le visage impassible, après quelques secondes de dévisagements entre nous deux. Puis je sortis de la pièce et m'aventura dans la dédale de couloirs du manoir.

Ces derniers étaient nombreux mais relativement simple. Même s'ils se ressemblaient tous, un parquet clair avec des murs marrons où se promenait de temps à autres des cadres, j'avais assez de sens de l'orientation pour me repérer.

Je croisa plusieurs personnes qui me saluent plus ou moins chaleureusement. Je leurs répondit à chaque fois. Je ne voulais pas me faire repérer dès mon premier jour dans mon nouvel établissement.

Malheureusement, il semblerait que la maladresse ne fut pas de cet avis, car pendant que je regardais les différentes images des tableaux suspendus, je me cogna à quelqu'un. Je m'en excusa, tout de suite mais, ma victime ne fut pas de cet avis et je sus, avant même qu'elle ne se retourne, par ses épaules crispées et ses mains manucurées sur les hanches se tendres, que je ne m'étais pas tapoté avec la bonne personne.

Mais je ne pus faire marche arrière, même si l'idée me traversait l'esprit, car je ne voulais pas, passer pour une lâche et une peureuse. Surtout dès mon premier jour. Je resta donc fiché et regarda comme au ralenti, une jeune fille se retourner pour me fixer de ses sourcils bruns parfaitement dessinés.

C'est également à ce moment-là que je sus qu'elle était une des filles les plus populaires de l'école et que nous deux, nous n'allions absolument pas nous entendre. Jamais.

J'attends ma sentence avec courage et elle ne fut pas longue, car à peine, la demoiselle m'eut dans son champ de vision qu'elle grimaça.

Je sens que ça va être ma fête les amis. Mais je vous préviens, je ne me laisserais pas faire. Ah ça, non !

L'école des Bermudes [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant