L'école des Bermudes [EN PAUSE]

Chapitre 5 : Ennemis & Amis

Lorsqu'elle fut complètement retournée, je visionnas la jeune fille devant moi. De taille moyenne, brune aux yeux marrons. Une personne que la plupart des mecs et des filles jalouses auraient qualifié de beauté banale. Ce qu'elle était. Comparé à son amie qui venait d'arriver. Cette dernière était grande, blonde aux yeux verts. Une fille vraiment magnifique. Mais je me rabatis sur celle que j'avais bousculé et qui me fusillait du regard.

Cependant, je ne pus commencer à parler, car la jeune fille éleva la voix.

- Qui t'a permis de me bousculer ?

J'ouvris de nouveau la bouche mais, la brune ne me laissa pas le temps de prendre la parole avec un geste pour que je me taise.

- Je t'ai jamais vu, tu dois être nouvelle, déclarat'elle. J'ai presque envie de te laisser t'en aller. Tu es dans quel dortoir ?

- Celui des métamorphes, m'exclamais-je, enfin.

Son regard qui s'était adoucie légèrement se fronça de nouveau sous ma phrase.

- Les métamorphes, maugréa t'elle. Je ne vois pas pourquoi ça me surprend.

- Qu'est-ce que tu as contre eux, nous ? M'énervais-je.

- Rien..., si c'est que c'est le dernier des dortoir, rigola t'elle.

Son amie, rigola à côté et je vis au même moment, un jeune homme fendre la foule qui s'était accumulé pour notre dispute, arrivait. Il était brun avec des yeux verts magnifiques. Il m'offrit un petit sourire dragueur mais, je détourna le regard avant de me laisser prendre.

- Comment ça le dernier des dortoirs ? Haussais-je, le sourcil.

- Tu as bien entendu, sourit'elle. Il existe 4 dortoirs. Les élémentaires, les magiciens, les invocateurs, les meilleurs au passage et les métamorphes.

- Je ne nous trouve pas si mal, declarais-je.

- Mouais, fit'elle, pas très convaincue. Je trouve que les métamorphes sont bien trop changeant.

- C'est le princi..., commençais-je.

- Tu es juste jalouse, Mila, me coupa une voix.

Je me retournas et je vis l'homme roux que j'avais rencontré au dortoir. Si j'ai bien compris, du coup, c'est que lui aussi était un métamorphe. Il se plaça à côté de moi et soutient cette Mila du regard. Celle-ci fit exactement la même chose et j'en profita pour regarder ses deux amis. La fille et le gars. Ils étaient tout les deux très beaux et ça ne m'étonnerait pas s'ils étaient en couple. Mais ce dernier continuait à me regarder, le sourire dragueur collé au visage. S'il croyait que j'allais tomber dans le piège, il se trompait.

Je replaça mon regard sur mon premier allié face à mon ennemie. Ce qui me fit rappeler que j'avais rencontré ma rivale avant de rencontrer des amis. Eh ouais, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer les gens. Bref, ces deux-là continuaient à se tuer du regard.

- Je ne vois pas pourquoi je serais jalouse, rétorqua la jeune fille. Les invocateurs sont les meilleures.

- Je me demande bien pourquoi tu les défends.., réfléchissa mon sauveur. Ah oui, c'est parce que t'en ai un. Mais ça ne veux pas dire que tu es mieux que tout le monde. Je connais des métamorphes, meilleurs que toi.

- Ah ouais ? S'étonna Mila. Et ils sont capables de faire ça, tes métamorphes.

Avant même que je n'ai pus réfléchir au sens de cette phrase, ma rivale fit apparaître deux petites dagues au tranchant bien visible. Elle fut fière d'elle et les fit disparaître.

- On est les meilleurs, s'exclama t'elle. Puis après les magiciens s'en sortent pas mal aussi. Ensuite, il y a vous et les élémentaires. Qui la plupart n'utilisent leurs magies que pour se cacher.

Mila finit sa phrase en regardant avec insistance dans la foule qui profitait du spectacle causé par la dispute. Tout comme toutes les personnes présentes à ce moment-là, je tourna la tête pour voir de qui elle parlait. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que la jeune fille visait un homme plutôt qu'une demoiselle. De plus, ce garçon n'avait pas vraiment besoin de se cacher. Il était mignon dans son genre. Ni trop grand, ni trop petit, de magnifiques yeux gris entouré par des mèches blondes. Mais on voyait dans son comportement qu'il était très timide. Et qu'il se forçait à ne pas disparaître pour ne pas donner raison à Mila.

A ce moment-là, je ne pus laisser passer cela et je pris mon courage à deux mains pour reprendre le contrôle de la situation en me retournant vers la jeune fille.

- Donc si j'ai bien compris, tous les autres à part ton groupe sont nuls ? Questionnais-je. Si c'est ça, j'espère pour toi, que tu ne te décris pas comme une originale car c'est raté.

- Tu me parles sur un autre ton, s'écria ma rivale en s'avançant.

Mais son amie l'arrêta et l'informa que dans quelques secondes, une surveillante arriverait. Je me demanda comment elle avait put savoir mais, je fus interrompue dans mes pensées par la voix hautaine de Mila.

- Tu as de la chance, prends ça comme un miracle venu pour te sauver, répliqua t'elle avant de s'éloigner.

Je voulus lui toucher deux mots mais, elle fut parti d'un seul coup et je me retrouva seule avec, effectivement la surveillante qui arrivait. Cette dernière me repéra et vint vers moi.

- Pourquoi est tu en plein milieu du couloir ? Demanda t'elle.

- Je..., paniquais-je.

- Elle s'est perdue pendant que je lui faisais visiter, intervenue une voix que je ne connaissais pas.

En me retournant, je vis le jeune blond, victime de ma dispute avec Mila. Il me sourit timidement et la surveillante nous laissa tranquille. Ensuite, il me tendit la main et se présenta :

- Merci de m'avoir sauvé. Et au fait, je m'appelle Josh et je suis un magicien de l'air et de l'eau.

- Enchanté, lui souris-je en prenant sa main.

On resta un petit moment comme ça, dans le bruit des gens qui passaient à côté de nous avant que timidement, il me lâche la main et me regarde dans les yeux.

- Euh sinon..., s'inquiéta t'il. Tu veux que je te fasse visiter pour de vrai ?

- Ça serais une bonne idée, intervint un inconnu à la voix familière.

A côté de nous se trouvait le jeune roux qui m'avait aidé pendant la dispute. Il nous sourit et je sus dès que je les vis tous les deux ensemble que je venais de me faire de nouveaux amis. Je souris et m'exclamais-je :

- Bon, on y va ?