La délicieuse voix digitale de l'ascenseur nous annonça notre arrivée dans Underground, et nous souhaita une bonne soirée et journée de travail. Merci programme prêt enregistré.
- Je vais vous laisser ici, et on ne tarde pas à se mettre au boulot, n'est-ce pas, dit Darius à mon égard avant de disparaitre dans une masse de blouses blanches et d'employés lambda.
- Tu veux qu'on aille prendre un petit en-cas, on a du temps avant de commencer ce pour quoi on est payé, proposa Marshall en rajustant son sac de sport.
- Ouais pourquoi pas, ça me permettra de me détendre, soupirai-je en craquant mon coup.
A la machine à café, on retrouvait quelques employés en pause déjeuner que Marshall salua. Ses collègues profitaient de leur dernier moment de détente avant de se mettre sérieusement au boulot, moi je les ignorais et me précipitais pour avoir ma dose de drogue névrotique. Marshall préféra prendre une canette de soda Mountain Dew et quatre paquets de Doritos.
- Tu ne devrais pas être au régime ? rappelai-je gentiment à Marshall qui commençait tout juste à s'empiffrer de ses sucreries favorites.
Ses joues de hamsters étaient rouge pivoine, et il semblait gêné tout d'un coup d'avoir été pris faisant un petit écart à ses restrictions alimentaires du à sa légère surcharge pondérale.
- Bon tu veux combien pour ne rien dire à ma gentille petite femme, soupira lourdement Marshall qui se mit à la recherche de son porte-fauteuil.
- 50 $ serait bien, fis-je avec un large sourire.
Récupérant mon pot-de-vin que je glissais aussitôt dans l'intérieur de ma doudoune. Je touillais le contenu insipide de mon gobelet, ce n'était pas du café (je suis extrêmement exigeante sur le café). A peine mes lèvres avaient trempées dans ce liquide marron que je me levais de mon tabouret pour allait balancer ce truc dans l'évier et prendre autre chose...un petit chocolat chaud, ça fait longtemps que je n'en avais pas pris.
- Marshall vous avez discuté de quoi avec l'autre ?
- Tu le sais déjà car tu es le centre de l'attention ici, s'amusa Marshall qui engloutissait son dernier paquet de chips.
- Tu te fous de ma gueule ?! S'il le pouvait, il me disséquerait vivant pour savoir comment je fonctionne.
- Pas faux, c'est vrai que tu es une énigme pour nous tous ici. Ces chips seraient meilleures avec de la sauce salsa, détourna Marshall en bougonnant dans sa barbe.
Je lui piquais quelque chips après avoir fini mon chocolat chaud. Je prévenu Marshall que j'allais aux toilettes pour me passer de l'eau sur le visage, comme je tournais un peu de l'œil. A coup sûr, il allait en profiter pour prendre plus de cochonneries. Il avait intérêt à faire gaffe à mon sac car si je retrouvais un gadget de ses sangsues de blouses blanches, je risquerais de ne pas rester calme très longtemps.
Dans de toilettes d'un blanc chirurgical, j'essayais un maximum de me détendre et de me rassurer en me disant que tout aller bien se passer ce soir, que serait comme d'habitude.
L'eau froide dégoulina lentement sur mon visage fatigué, ma sale gueule me donnait envie de vomir ! Par moment, j'avais l'impression que mon reflet s'animait pour me balancer des insultes. Je fus déconcentrée par des tambourinements incessants venant d'un des cabinets de toilette, des gémissements féminins et des râlements animaux que je ne connaissais que trop bien. Quelques mots incompréhensibles sortirent de ce cabinet puis la porte s'ouvrit sur une femme encore en émois de ses ébats. Elle ne remarqua même pas ma présence. Naturellement, elle se dirigea vers les lavabos, se refit une petite beauté en rajustant ses vêtements et ses cheveux qui étaient plus décoiffés que les miens. Elle se repoudra le nez et quitta les toilettes. Je n'avais pas quitté ma position face à mon reflet quand j'entendis un bruit de chasse d'eau, un homme en costume blanc en sortit et s'avança vers moi.
- Salut Ashley...fit-il décontracté tout en remontant le zip de sa braguette.
- Joey, disais-je sèchement sans lui adresser le moindre regard.
- Aussi froide que la glace à ce que je vois. J'aime ça tu sais !
- Je ne vois pas pourquoi j'aurais changé en trois semaines.
- Oh t'es sur les dents ma parole, remarqua Joey qui s'était approché de moi. Tu sais il faut te détendre.
Joey Long, chef du pôle développement technologique Weaver. Co. C'est lui qui s'occupait des présentations des produits qui allaient soi-disant révolutionner le monde. On l'appelait White Jacket car il n'avait que des vestes blanches, et pourtant ce type était loin d'être blanc comme neige (sans mauvais jeux de mot). Il se colla à moi et ses mains se baladèrent tranquillement sur mon corps.
- Je connais un très bon moyen pour te faire relâcher la pression ma chère Ash, susurra-t-il dans mon oreille. Comme tu peux le voir et sentir, je suis déjà prêt pour un deuxième tour. Et ne fait pas ta vierge effarouchée, je sais que tu en meures d'envie comme toutes les femmes de ce monde ! Tu meures d'envie que je te prenne là, dans ces toilettes, comme un vrai mâle !
Ce n'était pas la première fois qu'il me faisait ça et ce sera la dernière à mon avis. Le voir s'exciter devant moi comme un chien en rut était à la fois drôle et pathétique.
- Redescends un peu sur terre, Long ! Tu n'auras jamais rien de moi, il serait temps que tu te rentres ça dans le crâne.
- Allez ! Juste une fois...Ash ! Tu verras tu vas adorer ! continua-t-il d'une voix pressente.
Le sourire aux lèvres, je retirais ses mains de mon corps et me suis retournée face à lui.
- Tu n'auras jamais rien de ma part ! déclarai-je non sans une certaine arrogance.
Ne voulant pas lâcher l'affaire, il me coinça contre l'évier et approcha trop près son visage du mien, ce qui allait me mettre en rage s'il ne s'éloignait pas dans les prochaines secondes. Si ce quarantenaire faisait chavirer le cœur de toutes les demoiselles, ce n'était pas mon cas !
- Peut-être que si on rajoutait ta jolie petite-copine colombienne à notre duo ça te conviendrait mieux ? proposa-t-il langoureusement. Rien que d'y penser...
- N'y pense même pas ! crachai-je en le repoussant si violemment qu'il en a perdu l'équilibre.
- Quoi ! se reprit-il avec le même aplomb. Il serait temps que tu découvres ce que c'est qu'un vrai homme qui possède de quoi te combler.
C'en était trop, à peine avait-il avancé vers moi que je frappai dans son entre-jambe pour bien lui faire comprendre que ma patience à ses limites. Un vrai homme lui ?! Laisse-moi rire ! Ce type est loin d'être ce qu'il prétend. Je le regardais se tordre de douleur sur le sol en poussant des glapissements d'animal blessé... (blessé dans sa fierté surtout). Il me lança un regard noir m'indiquant que j'allais le payer.
AidenDra au rapport ! J'espère que cette partie vous a plus.
Laisser moi vos avis ! Comme hab.
AidenDra terminé !
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Le Masque Du Mensonges
Mystery / ThrillerAshley Underwood est une fille de 19 ans sachant se fondre dans la masse grouillante de New-York, et qui, au quotidien, mène une double vie : le jour, une lycéenne préparant son avenir et la nuit, une tueuse à gage abattant ses cibles de sang-froid...