Chapitre 11 : « La jalousie horrifie l'amour. »
Magdebourg. 11 août 2009.
Ils sont rentrés tard la veille, et l'accueil n'est pas très chaleureux. En cette journée d'août, tous se demandent ce que Lucy a, pour Bill, ce n'était qu'une énième petite crise. Il avait raison. L'ambiance est tendue, Tom a beau faire le parfait petit-ami, rien ne la calme. Les garçons en ont marre des crises incessantes de Lucy, avec elle il faut toujours que tout aille dans son sens, que tout soit parfait, le monde de Barbie en clair.
Bill préfère monter dans sa chambre, Lucy l'énerve, et il veut éviter toute dispute. Il saisit une feuille, et un stylo. Il écrit, barre, change, jusqu'à en être satisfait, peut-être l'ombre d'une nouvelle chanson ?
Georg a opté pour une petite sieste dans le jardin, le soleil présent, il espère bronzer un minimum, c'est ainsi qu'il est couché sur un transat, torse nu, lunettes de soleil sur les yeux, short, tong, comme en vacances. Il a pris son iPod pour écouter la musique, et être pleinement détendu.
Gustav ne pouvant pas rester en place, perte de temps selon lui, se défoule sur sa batterie. Il joue de tout. Dans ces moments-là, plus rien n'existe autour de lui, il est dans son monde, plus rien n'a d'importance mis à part les sons que son instrument dégage.
Tom se retrouve donc seul avec Lucy. Il ne dit rien, par peur de la froisser d'avantage. Lucy, elle, compte bel et bien lui parler.
- Alors ? Ta petite semaine, lâche-t-elle froidement.
- Ben quoi ? On a été en studio, on a travaillé, c'est tout.
- Et Khiara ?
- C'est donc ça, pas vrai ? Tu es jalouse.
- Répond.
- Il n'y a rien à dire, Lucy, Khiara travaille avec nous, enfin pour nous.
- C'est ton amie ?
- Oui, je l'apprécie, elle est gentille, et amusante, et pour une fois qu'on peut bosser avec des gens de notre âge, ça fait du bien.
- Elle a pris beaucoup trop d'importance.
- Non, tu sais j'ai le droit d'avoir des amis autre qu'Andreas, Bill, Gus et Georg.
- Je ne dis pas le contraire, Tom, mais pourquoi elle ?
- Parce qu'elle est souvent avec nous, et elle sera souvent avec nous !
- Et tu finiras par me quitter pour elle.
- N'importe quoi, mais arrête un peu de psychoter, sérieusement !
- Oui ben bien sûr, c'est de ma faute maintenant !
- ENTIEREMENT ! Si tu n'arrives pas à me faire confiance, ça sert à rien qu'on se marie Lucy. Soit tu me fais confiance et tout ira bien, soit tu ne me fais pas confiance et ça tournera mal.
- Comment peux-tu oser dire ça ?
- Je veux que tu comprennes à quel point tu es imposante.
- Très bien. Parfait.
- Reviens me voir quand tu seras décidée à me faire confiance, en attendant je sors.
- Tu vas où ?
- Qu'est ce que ça peut te foutre ?, s'emporte Tom.Elle ne répond rien, Tom sort jusqu'au jardin, énervé. Il sort son paquet de Marlboro, et prend une cigarette qu'il allume. Il la porte à ses lèvres et inspire une longue bouffée avant de recracher la fumée. Il s'assoit sur les marches de l'entrée, tout en fumant. Il est pensif, bien trop pensif. Et si Bill a raison ? Et si ce mariage est trop rapide ? Et si Lucy n'est pas prête à lui faire confiance, supporterait-il toutes ses crises encore longtemps ? Il ignore les réponses à ces questions, il ne peut les trouver, c'est bien trop compliqué. Seul le temps le lui dirait.
Une fois la cigarette finie, Tom s'avance vers Georg. Il a besoin de se confier, mais ne veut pas en parler à son double, il ne souhaite pas entendre « Tu vois, j'avais raison ». C'est ainsi qu'il se retrouve à tout raconter à Georg.
- Tu sais, elle connaît ta réputation, et tu es loin d'elle, c'est normal qu'elle soit jalouse, elle est consciente de la notoriété que tu as. Ce comportement prouve qu'elle tient énormément à toi, même si par ses crises, tu as l'impression qu'elle veut te faire chier.
- Hum.
- Mais je ne prends pas sa défense. Il est clair qu'elle fait preuve d'une jalousie maladive, et un couple ne peut pas fonctionner s'il ne part pas sur une base de confiance.
- Conclusion docteur ?, sourit Tom.
- En conclusion, je pense qu'il faut que vous mettiez les choses à plat, au calme, sans cris. Et que tu lui montres bien que tu es là pour elle, qu'elle n'a pas à s'inquiéter. De son côté, elle doit se contrôler, et pourquoi pas aller consulter pour que quelqu'un puisse l'aider à gérer sa jalousie. En clair, un effort des deux côtés doit être fait, et tout ira pour le mieux.
- Merci Georg.
- De rien, si tu as besoin, tu sais que tu peux compter sur moi le poulpe.
- Bientôt, je ne serai plus poulpe mon yéti.
- Ah ?
- Ouais, je me dis qu'il est temps de changer, je me ferai bien des tresses noires.
- Fais alors.
- T'inquiète, je vais y aller cette semaine, demain ou après-demain je pense.
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Sensual Pleasures
FanfictionLe monde était fait de ça, de sensualité, de séduction, d'interdits bravés. Est-ce possible de résister à la tentation lorsque l'on est, de base, un séducteur hors pair ? Est-ce possible quand, même votre frère, ne vous soutient pas ? Au fond, rien...