Chapitre 33

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Chapitre 33 : « Et rien ne sera plus pareil. »

30 août 2010.

Point de vue Elaneha.

Je me lève aux côtés de Bill, je n'ai pas franchement bien dormi. Le comportement de Khiara me reste en tête depuis quelque temps. Elle est bizarre ces derniers temps, vraiment, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Elle a dit à Tom que c'est parce qu'elle en a marre que tout le monde soit sur son dos, mais je sais très bien qu'il ne s'agit pas de ça, puisqu'elle est tout autre avec les garçons. La réflexion sur son boulot ? Elle n'aurait pas pris la mouche à ce point. Il y a quelque chose, c'est sûr. J'ai beau cherché je ne vois pas. Et honnêtement, ça me gonfle mais d'une force ! Toute la nuit, j'ai essayé de trouver un moyen d'arranger les choses, de savoir ce qu'il ne va pas. La seule solution que j'ai trouvé, c'est de lui proposer une sortie entre filles, je pourrais lui parler sans être dérangée. Enfin, j'ignore encore quand je vais lui demander, j'espère seulement qu'elle sera calmée depuis hier. Honnêtement, je ne vais pas supporter ses sautes d'humeur encore longtemps. Je prends sur moi depuis qu'elle a commencé à me lancer ses piques, mais j'ignore combien de temps je pourrais encore le faire.

Ma proposition devra pourtant attendre ce soir, personne n'est encore levé, et moi je dois partir bosser. C'est déprimant de savoir qu'ils sont tous là à dormir, alors que je dois me lever.

Je me prépare, faisant attention à ne pas faire de bruit, puis quitte la maison.

Ma journée passe assez rapidement, je fais ce qu'on me demande, et je finis même par quitter le boulot une heure plus tôt que prévu vu que j'ai de l'avance. Tant mieux.

Je passe la porte d'entrée, pose mes affaires, et vais au salon. Je vois les garçons au salon, en train de travailler sur « Hurricanes and suns ». Je les interromps, les salue, et demande où est Khiara. Ils m'informent qu'elle est dans sa chambre. Je monte, toque à sa porte, et attends qu'elle me dise d'entrer, ce qu'elle ne tarde pas à faire. Son visage se crispe lorsqu'elle me voit. Enfin bon...

- Je venais te demander si ça te dit qu'on passe une journée ensemble, on vit ici mais ces derniers temps, c'est un peu tendu, et j'aimerai qu'on arrange ça. Ce serait cool de se faire une journée filles, dis-je.
- C'est une blague ? Tu n'as pas assez de surveiller mes moindres faits et gestes qu'il faut encore que tu me surveilles dehors ?!
- Mais n'importe quoi ! Tu pars loin là ! Arrête ton délire ! J'avais simplement envie de passer une journée avec toi, comme on le faisait avant !
- Ben moi pas. J'ai pas envie de passer une journée avec toi, c'est bon là. Demande à Bill si tu te sens seule et que tu t'ennuies. Tu me gonfles !

Le ton monte, je ne peux plus supporter ça. Les cris fusent dans la chambre. Les autres doivent sans doute nous entendre jusqu'en bas, vu les hurlements et la porte ouverte...

- Arrête ta paranoïa cinq minutes ! En plus tu prétends que tout le monde soit sur ton dos alors que t'es désagréable qu'avec moi, alors dis-moi ce que j'ai fait, parce que là j'en ais ras-le-bol !
- Rien, t'es toujours parfaite ! On le sait ! C'est bon ou t'as autre chose à dire ? Parce que j'ai franchement pas que ça à foutre !
- Tu délires mais totalement ! C'est pas une sortie qu'il te faut mais un psy ! T'as de sérieux problèmes ! Tu finiras par tout perdre, et là tu reviendras chialer vers moi, mais ce sera trop tard, tu finiras toute seule quand Tom en aura marre de tes caprices d'enfant, et là, n'espère même pas venir me trouver. Enfin, tu sais quoi ? Reste dans ton délire, moi je me casse d'ici.
- Ben tant mieux, j'attendais que ça !,
lâche-t-elle.
- T'aurais mieux fait de l'avoir ce gosse, il t'aurait pourri la vie, t'aurais été débordée, et là t'aurais peut-être été moins conne !, hurlé-je.

Sensual PleasuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant