Chapitre 24

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Chapitre 24 : « Il y a des jours comme ça, où rien ne va. »

Les autres sont sous le choc, j'aurai préféré que cela n'arrive pas, que, quitte à s'engueuler, qu'on le fasse en privé. Maintenant, tout le monde sait que je l'aime. Et qu'il m'a remballé.

- Au moins, maintenant je le saurais. J'ai bien été conne de dire que je t'aime, vu le con que tu es.
- Tu n'es qu'une fille parmi tant d'autres.
- C'est sûr que contrairement à ces putes du premier rang, je ne hurle pas ton nom, et je ne me l'écris pas sur moi.
- Je te rappelle que mon nom, tu l'as déjà crié à de nombreuses reprises, je sais que tu n'oublies pas ces moments, tu prenais tellement de plaisir !

Là, c'est trop, lui qui ne voulait pas qu'on parle de ça, il le dit ouvertement devant les autres, qui sont de plus en plus choqués d'ailleurs. Mes lèvres tremblent, les larmes coulent, je ne peux plus les retenir. Il fait exprès de dire cela, il sait que cela va m'atteindre.

- Ben quoi ? Tu n'assumes pas que tu prenais ton pied au lit avec moi ?! Enfin, pas qu'au lit, vu tes envies sauvages, c'était partout. Au moins sur cette tournée, j'aurai pu satisfaire mes moindres désirs quand je voulais, je t'avais toujours sous la main. Ou ailleurs.
- Tom, arrête !,
s'énerve Bill.
- Quoi Bill ? Ça te choque aussi hein, tu ignorais que cette chère Khiara, qui travaille pour nous, je me la tapais. Une coquine aussi !
- Et tu en fier Tom ? Regarde-toi, tu es pitoyable. Tu es fier d'avoir trompé ta fiancée, le mariage va bien commencer dis-donc
, dis-je.
- Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Tu ne seras pas la dernière avec qui je coucherais. Mais il faut avouer que tu es sincèrement bonne à baiser, tu m'auras été utile. Ces derniers temps, tu pleures un peu trop certes, tu serais plus utile autrement.
- J'espère que tu te rendras compte un jour des conneries que tu dis, et que tu grandiras un peu.
- Comme c'est touchant ! Et toi, j'espère que tu arrêteras un peu d'être aussi naïve !
- Tom, c'est bon maintenant, allez, t'as assez bu, tu vas aller te coucher,
intervient Georg.
- Les mecs arrêtez merde, vous prenez sa défense alors qu'on se connait depuis beaucoup plus longtemps ?! Elle est rien pour nous, après la tournée elle va retourner à Berlin, et on ne la verra plus ! Alors merde, qu'est-ce que ça peut vous foutre que je dise tout ça ? En plus ce n'est que la vérité !
- Tom, arrête, s'il te plait,
dit Gustav.
- Elle vous a monté la tête, franchement, les prochaines tournées, plus jamais de filles, même si j'ai aimé la baiser, c'est trop de prises de tête !
- Ça t'amuse de dire tout ça ?!,
dis-je.
- Relativement oui, mais t'inquiète pas, je dirai à David de te payer un peu plus, tu auras une prime pour tes talents au lit !
- Va te faire !

Je quitte la chambre, claquant la porte, je vais jusqu'à la mienne, me laisse tomber contre la porte une fois entrée, et pleure. Qu'il me dise que rien n'est possible, d'accord. Mais qu'il me balance toutes ces choses, sans aucune culpabilité, avec tant de colère... Je m'en veux tellement, comment j'ai pu croire qu'il était si gentil, si attachant ? Je me déteste de l'aimer. Je veux partir d'ici, loin de lui, loin de tout ce qui me ramène à lui. Je ne veux plus en entendre parler. Je veux tout oublier. Si seulement je n'avais jamais accepté ce poste.

Quelqu'un toque à ma porte, je n'ouvre pas. J'entends la voix de Bill à travers la porte, me disant qu'il est seul, qu'il voudrait me parler, ou si je ne le souhaite pas, simplement servir de réconfort, d'être sûr que je ne fasse pas de conneries. Je finis par me relever, les membres tremblants, j'ouvre fébrilement la porte, et m'effondre dans les bras du chanteur. Nous nous installons sur le lit, je me blottis contre lui, dieu merci, il ne met pas le même parfum que son frère. Mes larmes coulent, il ne dit rien, il se contente de me serrer contre lui.

- Je suis désolée que vous ayez assisté à ça, dis-je en sanglotant.
- Mon frère est un con, laisse tomber. Tu n'as pas à t'excuser, c'est à lui de le faire. Dis... C'est pour ça que tu pleurais à l'aéroport de Nice... ?
- Ouais...
- Tu aurais dû m'en parler...
- Ça n'aurait rien changé.
- Je préfèrerai qu'il soit avec toi, plutôt qu'avec Lucy. Enfin, je pensais ça, mais après avoir vu le comportement qu'il a, tu mérites beaucoup mieux !
- Merci... Je pensais que tu le défendrais...
- C'est peut-être mon jumeau, mais là, il a abusé.

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