Sensual Pleasures

Chapitre 39

Chapitre 39 : « Libéré, délivré. »

19 octobre 2010.

Le soleil est levé depuis peu, et pourtant, les deux couples sont déjà sur la route. Ils parlent de tout et de rien, réfléchissant à comment aller se dérouler la conversation. Mais aucun d'eux n'est en mesure de dire l'avenir.

Après quelques heures de route, ils arrivent enfin. Ils prennent le temps de saluer Simone et Gordon, et de s'installer.

La fin d'après-midi arrive rapidement, ils ont attendu autant afin que les parents de Lucy rentrent du boulot, le stress commence à les gagner, redoutant totalement la réaction des parents. Soit ils cèdent et tout serait parfait, soit ils refusent, et les médias seraient alertés. Quitte ou double. Ça passe ou ça casse.

Ils se préparent, Elaneha et Khiara restent chez Simone et Gordon puisque la présence de la copine de Tom ne facilitent en aucun cas les choses.

Les jumeaux attendent encore un peu, puis ils prennent la voiture direction la maison des parents de Lucy. Sur le trajet, Bill tente de détendre son frère autant que possible, bien que lui-même soit dans le même état.

Devant la porte d'entrée, ils hésitent, mais la main de Tom finit par frapper le bois de la porte. Le père de Lucy vient leur ouvrir, étonné de les voir ici. Remotivés, ils entrent sans même recevoir l'invitation. Ils trouvent la mère de Lucy dans la cuisine, s'apprêtant à préparer le repas. Elle lâche ce qu'elle a dans les mains, tant la surprise de les voir était grande.

- Quelque chose est arrivée à Lucy ?, s'inquiète-t-elle.
- Non rien. On est ici pour vous parler de vos chantages incessants.

Ils s'installent tous à table, et le couple attend que l'un des jumeaux ouvre la bouche.

- Ça devient insupportable. A la base je devais seulement payer les frais de psy, aller la voir et lui présenter mes excuses. De là, vous avez insisté pour que j'aille tous les jours la voir. J'ai encore accepté. Et là ? Vous me l'envoyez chez moi, sachant très bien que je ne pourrais pas la foutre à la porte ! Vous saviez très bien que je vis avec Khiara. C'est quoi votre but au juste ?
- Il serait temps que tu t'aperçoives que notre fille est mieux que ta pute de bas étage !, soupire la mère de Lucy.
- Elle a un prénom bordel ! KHIARA ! Et elle est beaucoup mieux que Lucy voyez-vous !, s'énerve Tom.
- Peu importe. Personne n'est mieux que notre bébé. Enfin bref, vous n'êtes sans doute pas ici pour nous dire ça.
- En effet, reprend Bill laissant Tom se calmer. Il se trouve que nous avons fait appel à notre avocat, et il est clair que ce que vous faites, c'est de l'harcèlement, mêlé à du chantage. Il est donc facilement condamnable par la justice. Mais comme notre but n'est pas de vous enterrer au plus bas, mais de régler cette histoire calmement, nous avons préféré venir vous avertir. Vous avez donc le choix, soit nous portons plainte et vos chances de gagner sont très minces, voire inexistantes, soit on stoppe tout, et on reprend chacun nos vies, sans les mêler. A vous de choisir.
- Vous bluffez. Nous avons toutes nos chances si vous entamez une procédure ! Tom a failli faire mourir ma fille !
- Prenez le temps de réfléchir, et faites nous part de votre décision. Je suis sûr que vous prendrez la bonne, continue Bill. Sur ce, nous y allons.

Bill a su garder son calme au contraire de Tom qui n'hésite pas un seul instant à claquer la porte violemment, faisant trembler les murs. Ses poings serrés, les lèvres tremblantes, il ne supporte pas les propos tenus sur sa belle. Qu'on l'attaque, aucun problème, qu'on attaque Khiara, c'était impensable.

Ils se retrouvent vite devant la maison où ils ont passé leur enfance, avant d'entrer, ils s'accordent tous deux une cigarette. Ils franchissent ensuite le seuil de la porte, Tom claquant celle-ci, et monte directement dans sa chambre, saisit sa guitare (qu'il emportait où qu'il allait s'il partait plus de deux jours), et commence à jouer pour se calmer. Bill, quant à lui, rejoint les autres à la cuisine.