Chapitre 18

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Chapitre 18 : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d'inoubliables anniversaires. »

Mon Dieu... Heureusement, c'est la voix de Khiara que je reconnais. Je me rhabille, et ouvre la porte.

- Je suis bien dans ceux des mecs hein ?, demandé-je, inquiet.
- Oui, ne t'en fais pas, dit-elle en me poussant à l'intérieur.

Elle ferme la porte à clé, et m'embrasse à pleine bouche. Ses mains passent sur mon entrejambe. Je dois la stopper. Vraiment.

- Khiara, murmuré-je, arrête. Ce n'est pas sérieux.
- Et alors ? Elle t'a stressé, il faut que tu te détendes.

Je la laisse faire, je sais que je vais le regretter, mais peu importe. On n'est plus à ça près de toutes façons. Ses mains passent habilement sur ma virilité, ses lèvres rencontrent les miennes, l'une de mes mains passe sous son T-shirt, et je caresse sa peau, remontant jusqu'à l'un de ses seins.
Peu de temps après, je me vide complètement, sous des cris de bien être. Je finis par me rhabiller, j'embrasse à nouveau Khiara, et nous sortons, après avoir vérifié que personne ne pourrait nous surprendre.

- Comment t'as fait pour t'éclipser ?, lui demandé-je.
- J'ai prétendu que j'avais un appel urgent à passer, donc vas-y avant moi, je viens d'ici cinq minutes.
- Ok, à tout à l'heure.

Je retourne à table, seul, sous les regards des autres. Le dessert vient d'arriver, je mange, sans dire un mot. J'évite au maximum de croiser le regard de Lucy. Je suis honteux, et je ne peux revenir en arrière. Le mal est fait. C'est trop tard. Bien trop tard.

Khiara revient en effet quelques minutes après, comme si de rien n'était. Cette situation n'a pas l'air de la déranger, elle a le contrôle alors que moi je le perds. Perdre le contrôle, ne plus rien gérer, regretter, mais au fond aimer chaque moment interdit passé.

Fin de point de vue.

Bill ne prête pas attention aux autres, seulement à Elaneha. En effet, il ne sait pas comment expliquer ce sentiment qu'il l'anime. Ce n'est pas de l'amour, du moins pas encore, mais une attirance. Une très grande attirance. Bill est partagé. Partagé entre l'envie d'être avec cette fille, et les inconvénients que cela pourrait engendrer. C'était compliqué. Il pense à elle, il a ressenti de la jalousie à l'aéroport, mais il ne peut rien dire, elle est libre de faire ce qu'elle veut, il se sent bien avec elle, et surtout, il redevient Bill Kaulitz, et non Bill le chanteur de Tokio Hotel. Alors qu'attend-il pour tenter quelque chose ? Il préfère attendre tout simplement parce que la situation n'est pas si simple. Toujours ce même problème : la célébrité. Depuis qu'il est devenu célèbre, Bill se méfie beaucoup, et a du mal à accorder entièrement sa confiance. Certes, il a confiance en Elaneha, mais il sait qu'elle aimait le groupe, et il ne peut s'empêcher de se demander si elle était bien avec lui parce qu'elle l'apprécie ou parce qu'il est une star. Il espère tant qu'il s'agisse de la première supposition. Ensuite, autre problème lié à cette notoriété : saurait-il gérer une relation alors qu'il sera en déplacement, arriverait-il à cacher cette histoire à ses fans, et si jamais elles l'apprenaient finalement, comprendraient-elles ? Tant de questions, sans réponses. Surtout qu'en plus de ça, Bill ignore si Elaneha souhaitait quelque chose avec lui.

Les deux jeunes discutent de tout et de rien depuis le début du repas, mais pourtant Bill ne peut s'empêcher de poser une question qui lui brûlait les lèvres. Ne pouvant se retenir plus longtemps, il finit par la dire.

- Et... Au fait, c'était qui le mec à l'aéroport ?
- Oh, Matt ? Un ami, c'est tout.
- Un ami ?
- Oui, Bill. On se connait depuis qu'on est gosses. Je le considère comme un grand frère, et il m'a juste accompagné parce que je voulais voir Khiara et que j'avais bien trop bu la veille pour pouvoir prendre la voiture, tout simplement. Et... Je voulais te voir aussi.
- Donc tu n'as rien fait avec lui ? Et euh... Attends, tu voulais me voir ?
- Oui, je voulais voir si tu étais toujours en vie après deux semaines passés avec des fous
, rit-elle. Mais dis-moi, serais-tu jaloux Kaulitz ?
- Moi ? Jaloux ? Pas du tout. Je n'ai pas de raison de l'être.
- Ne t'inquiète pas, t'es le mieux.

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