Chapitre 25

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Chapitre 25 : « L'amour nous rend malade, hante nos rêves, détruit nos jours. L'amour a tué plus que toute autre maladie. »

11 avril 2010. Berlin.

Point de vue de Khiara.

Mon réveil sonne, je dois reprendre le travail aujourd'hui, je n'en ai aucune envie. Mon état ne s'est pas amélioré depuis mon retour, mis à part que je mange un peu plus, vraiment peu, mais c'est toujours ça. J'ai dû me lever trop vite, ma tête tourne, je suis étourdie pendant quelques secondes. Je me rattrape grâce au mur, m'évitant de tomber. Je reprends mon souffle, respire calmement. Je me sens déjà mieux. Je descends afin de prendre mon petit déjeuner, je n'ai pas franchement faim, je me contente d'un verre de jus d'orange et d'un biscuit. Je remonte me préparer, j'ai vraiment une mauvaise mine. Je tente d'améliorer cela grâce au maquillage mais je ne parviens pas à un résultat satisfaisant. Il est l'heure de partir, déjà...

Après un certain temps, me voilà derrière mon bureau, je dois rattraper tout ce que j'ai manqué pendant ces « congés ». Je regarde mes mails, supprimant directement ceux de Tom, sans prendre la peine de les lire. Mon patron entre dans mon bureau, il prend des nouvelles, savoir si je vais mieux, je hausse les épaules. J'ignore ce que David lui a dit, tout comme je ne sais rien de ce qu'à raconter le groupe. Mon patron s'excuse de m'avoir envoyé là-bas. Il n'a pas à s'excuser, il n'y est pour rien si Tom est un con. Il me laisse seule à nouveau, je reprends les vieilles habitudes, et me concentre sur ce que je dois faire, au moins ça m'aide à ne pas penser à lui. Enfin, pour un moment seulement, je finis toujours par y songer. J'en ai marre.

En fin de journée, je rentre enfin, à peine arrivée chez moi, je me laisse tomber sur mon lit. Je suis épuisée, je crois que j'ai perdu l'habitude de travailler, ou de faire quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Elaneha vient dans ma chambre, depuis mon retour, elle est plus souvent ici que chez elle, je l'inquiète, je le sais. Elle me demande comment cela s'est passé au boulot. Rien d'intéressant à raconter. Pas de « je vais bosser avec les Tokio Hotel ! », ni de « Je pars avec eux ! », rien de tout cela. Ça me semble si loin maintenant, presque irréel. Je m'endors, trop épuisée pour continuer à parler. Je me réveille en sursaut, j'ai rêvé de lui. Ou plutôt fais un cauchemar. Sueurs, larmes, bouffées de chaleur, voilà mon état. Dans mon rêve, il se tapait une autre, apparaissant dans les magazines sans aucune gêne, disant qu'il avait rompu ses fiançailles pour aller avec elle, m'ayant totalement oublié. Mon souffle est saccadé, j'ai besoin d'un verre d'eau. Un nouvel étourdissement me prend, c'est fréquent ces derniers temps. J'ai dû attraper quelque chose, ou bien mon corps manque de fer ou autre vitamines, vu ce que je mange... Le verre d'eau me fait du bien, j'en profite pour passer de l'eau également sur mon visage, pour me rafraîchir. Je passe aux toilettes, et retourne dans ma chambre. Il est deux heures du matin. Lorsque je me suis endormie, il était dix-neuf heures trente. Et maintenant, je n'ai plus sommeil, génial. J'allume mon ordinateur portable, me connecte sur mon adresse mail, je ne peux m'empêcher d'aller voir dans les messages supprimés. Je les déplace dans la boite de réception, et entame la lecture. Les mails de Tom. Il s'excuse encore. Il s'en veut. Il fallait réfléchir avant. Mon portable sonne, je vois le numéro de Bill s'afficher, je décroche, je ne lui ai pas parlé de mon départ, et il me manque, lui, Georg, et Gustav. Ce sera l'occasion de prendre des nouvelles.

- Khiara ?
- Bill ! Je suis tellement contente de t'entendre. Ça va ?
- C'est plutôt à toi qu'il faut demander.
- Pas plus mal que quand je suis partie en tout cas...
- J'aime pas te savoir comme ça, à chaque fois que je parle à Elaneha, elle me raconte dans quel état tu es. Ressaisis-toi, sincèrement. Il n'en vaut pas la peine, tu trouveras quelqu'un que tu mérites ! Crois-moi.
- J'arrive pas Bill, je ne parviens pas à l'oublier. Et en plus, il ne fait rien pour...
- Il t'envoie beaucoup de messages, hein ?
- Énormément.
- Il s'en veut tu sais... Depuis que tu es partie, il n'est vraiment plus le même.
- Bill... Est-ce qu'on peut éviter de parler de lui s'il te plait ?
- Bien sûr, excuse-moi.
- C'est rien... Comment vont Georg et Gustav ?
- Ils vont bien, on est un peu surexcités vu qu'on tourne le DVD ce soir vu l'heure !
- Vous allez gérer !
- Nous oui, Tom pas sûr,
murmure-t-il.
- Mais si... Tout ira bien.
- Je l'espère, je stresse !
- Comme toujours j'ai envie de dire ! Ne t'inquiète pas, tout ira bien, envoie Georg aux toilettes avant, et va te coucher, il est tard, tu dois être en pleine forme !
- Ravi de voir que tu as hâte de raccrocher !
- Mais non ! Je pense seulement à ton bien !
- Pense un peu plus au tien.
- Peu importe.

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