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Drago

Tandis que nous nous dirigions vers notre salle commune en silence et que j'avais enfin réussi à me détacher de Pansy-La-Sangsue, cette dernière me demanda :

— Qu'est-ce que tu faisais avec Granger quand tu es sorti de ton cours de runes ?

Dans sa voix, elle déversait toute la haine qu'elle avait pour Hermione. Je fis de mon mieux pour rester impassible, en serrant les dents et les poings. Je répliquai d'un ton sec :

— Rien. Babing nous a donné un devoir à faire en binôme et on en parlait. C'est tout.

C'était la vérité. En face de moi, Pansy ouvrit ses yeux ronds avant de répondre, atterrée :

— Quoi ? ! Tu t'es mis avec elle pour faire un devoir ? !

Elle secoua la tête d'un air désapprobateur que j'aurais voulu lui faire ravaler. Ses longs cheveux bruns qui s'agitaient autour d'elle lui donnaient un air vaniteux qui m'horripilait au plus haut point. Nous arrivâmes enfin à notre salle commune, entrâmes et nous prîmes place l'un en face de l'autre, sur deux canapés. Je poursuivis :

— Non. On nous a mis ensemble. Elle est là, la foutue nuance. On était obligés de se mettre avec notre voisin de classe alors...

— Tu t'es mis a côté de cette sang-de-bourbe ? ! C'est encore pire que ce que j'imaginais ! Et tu as survécu ?

Le rictus méprisant qu'elle afficha ne la rendit que plus détestable.

Comment je réussissais à me maîtriser à ce point ?

Doucement, très doucement, la rage s'insufflait dans mon organisme, menaçant d'exploser d'une seconde à l'autre. Mon calme alarmant m'effrayait. Je soupirai, las de ses questions :

— Il n'y avait plus de place ailleurs. J'étais obligé.

Là encore, je ne lui dis que la vraie vérité. Mais sa moue boudeuse me fit bien comprendre qu'elle ne croyait pas un mot de ce que je lui racontais.

Depuis quand je me justifiais auprès de quelqu'un ? Et surtout auprès de Pansy Parkinson ?

— On est jamais obligé de se mettre à côté d'un sang -de- bourbe ! s'exclama la brune, une colère superficielle animant ses traits de pékinois.

Mes pensées vagabondèrent alors vers la plus belle brune de Gryffondor, qui se trouvait être la meilleure amie de Saint Potter.

Quelle coïncidence de merde, je pensai, ironique.

Je revis son profil plein de grâce en cours du runes, le galbe parfait ses lèvres, sa main qui s'agitait fiévreusement. Sa main... Merlin savait ce qu'elle pourrait me faire dans d'autres circonstances... Mon myocarde déjà exalté s'emballa un peu plus quand je me rappelai que j'allais avoir un moment seul avec elle demain. Mon éréthisme se mêla brusquement à de la nervosité.

M'avait-t-on déjà vu nerveux ? Non.
À cause d'une fille, par dessus le marché ? Définitivement, non.

Néanmoins, cette pensée me fit sourire, ce qui n'échappa pas à Pansy. Cette idiote me détaillait depuis cinq bonnes minutes. Elle haussa un sourcil interrogateur :

— Pourquoi tu souris ?

Sa question me rappela Hermione en cours de runes. J'eus envie de le dire à Pansy mais je ne le fis pas, évidemment.

Dans sa voix suraigüe, je décelai de l'agacement et... une once d'amusement. Pour une fois, elle n'était pas niaise. Je me retins de la féliciter avec sarcasme.

Vents Contraires | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant