Hermione
Je détestais les lundis.
Paresseusement, j'attendis une minute ou deux avant de sortir de mon lit.
Comme tous les matins, j'étais la première réveillée ; dans le lit voisin, Ginny dormait encore à poings fermés. Je scrutai mon reflet dans la porte la grande armoire -et miroir- de la chambre, dubitative. Mes cheveux emmêlés ne ressemblaient à rien et de grosses cernes avaient fait leur apparition sous mes yeux.
Aujourd'hui, même un Scroutt à Pétard ne voudrait pas de moi ! je pensai avec dédain.
Je jetai un coup d'œil rapide à la rouquine endormie : elle irradiait l'innocence.
Comment parvenait-elle à être jolie sans rien avoir à faire, même quand elle dormant ?
Je mis cette question de côté et enfilai, le plus vite que mon cerveau encore ensommeillé me le permettait, des sous-vêtements propres et mon uniforme de Gryffondor, méticuleusement plié sur la chaise à côté de mon lit.
Désormais habillée de la tête aux pieds, je me regardai de nouveau dans la glace et ajustai ma cravate aux couleurs de ma maison. Je pinçai les lèvres, esquissai un sourire forcé et attachai ma chevelure en chignon brouillon. Ça rendait les choses plus agréables à regarder, et encore... J'avais toujours l'impression d'avoir passé la nuit au cœur d'une tempête. Tant pis pour ce matin, je n'avais plus de temps à perdre.
Voyant que Ginny dormait encore, je la tirai des bras de Morphée, à regret. Doucement mais sûrement, mon amie émergea de son sommeil.
Je vérifiai en un coup d'œil que tous mes manuels se trouvaient dans mon sac -ma journée serait fichue si j'en oubliais ne serait-ce qu'un seul !
Après m'être regardée une énième fois dans cette glace, je sortis de la chambre, sans avoir oublié de souhaiter une bonne journée à Ginny.
Désormais complètement réveillée, j'avais les idées claires. Je descendis les nombreux escaliers qui menaient à la Grande Salle d'un pas rapide, saluant les tableaux déjà éveillés au passage.
Quand j'arrivai, Ron et Harry étaient déjà assis à la table des rouge et or -sans surprise : ces deux-là étaient bien plus du matin que moi. Je pris place face à eux. Le rouquin leva son regard bleu encore plein de sommeil vers moi et m'adressa un sourire amical. Il mastiquait du pain tartiné de miel :
— Bien dormi ? me demanda-t-il après avoir englouti la totalité de sa tartine.
— Ça pourrait aller mieux... J'ai travaillé tard hier soir pour finir mon devoir de runes. Vraiment, les professeurs nous donnent trop de devoirs ces temps-ci !
Je soupirai, réellement excédée par cette charge de travail énorme qu'on nous donnait. Et ce n'était que le début de l'année !
— Moi j'ai terminé in extremis le devoir de Rogue sur les plantes et champignons les plus fréquemment utilisés pour les potions. J'ai bien cru que j'allais y passer la nuit ! expliqua mon meilleur ami à lunettes après avoir bu une gorgée de son chocolat chaud.
Un sourire malicieux étira mes lèvres. Je l'imaginais parfaitement dans son lit, sous sa couette, ses lunettes rondes sur le nez et éclairé à la lueur de sa baguette, en train de pester à voix basse contre Severus Rogue et maudissant ce devoir de potions.
— Et toi, Ron ? Tu t'es sorti du devoir de Chourave ?
Il hoche vigoureusement la tête, la bouche pleine.
Comment faisait ce garçon pour manger autant le matin ?
Alors que je me remplissais un verre de jus de citrouille, je remarquai que deux iris foncés me fixaient avec insistance à la table des Serpentards. Je crus réellement à une hallucination quand je pris conscience que Gregory Goyle me regardait de la sorte.
Je sais que j'ai une mine affreuse ce matin, tu n'es pas obligé de me dévisager pour autant. Vraiment pas, pensai-je à l'intention de ce gros lourd.
Gregory Goyle
J'avais encore rêvé d'elle cette nuit.
Ah, Granger... Si tu savais...
Elle était nue, et gémissait sous mes caresses.
Cette fille me hantait comme personne. Chaque fois que je la voyais, des papillons se mettaient à voler dans mon ventre et mon cœur s'emballait dans ma poitrine.
Malfoy me tira brusquement de mes pensées indécentes en tirant sur ma manche :
— Hé, Goyle ! Fais attention à ce que tu fais ! Tu vas faire tomber du chocolat chaud sur ma robe neuve !
Je baissai les yeux, honteux.
— Pardon, Drago.
— Je préfère ça. Mais que se passe-t-il dans ta tête, Goyle ? Ces temps-ci, tu es ailleurs, soupira le blond, excédé.
— C'est possible... je répliquai d'une voix distraite. Je suis submergé par les devoirs !
C'était une excuse bidon. J'avais pas ouvert un manuel depuis la rentrée.
Il parut sidéré par ma réponse. Son regard furieux me suggérait qu'il avait compris que je venais de lui mentir :
— Les devoirs ? ! Tu n'y a jamais touché !
Crabbe explose d'un rire goguenard.
— Toujours aussi simple d'esprit, toi ! siffla Drago entre ses dents. Venez, on s'en va. On a potions avec les Gryffondor...
Dans sa voix, sur le dernier mot de sa phrase, je perçus très clairement le dégoût et le mépris. J'étais en partie d'accord avec lui. Je les détestais, tous.
Sauf une.
~•~
Que pensez-vous de ce premier chapitre ? 💕
Pourquoi Goyle regarde-t-il Hermione ? 😏
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Vents Contraires | Dramione
FanficLui ? C'est un sang-pur. Il est populaire, prétentieux, orgueilleux, hautain mais attirant. Elle ? C'est une née-moldue. Elle est brillante, généreuse, sensible, attentionnée mais pleine de charme. Eux ? Ce sont deux opposés. Leur amour est impossi...