Drago
Moi, Préfet-en-Chef... Et elle aussi...
C'était inespéré, ça relatait du délire. Mais il fallait croire qu'en ce moment, la vie aimait me sourire.
Je me dépêchai de quitter la table de ma respectable maison pour commencer ma journée, flanqué de Blaise.
Définitivement, ce mec était bien plus sympathique que Crabbe et Goyle, et même si je ne le connaissais que depuis peu, je n'étais pas loin de réellement le considérer comme un ami. Gagner ma confiance n'était pas une tâche facile, j'étais réellement surpris que Zabini y soit arrivé si vite.
*
À la fin de la journée, après être sorti d'aritmancie et avoir laissé Blaise retourner dans notre salle commune, je me dirigeai en hâte vers le terrain de Quiddich pour mon entraînement.
Comme avant chacun de mes vols sur balai, une euphorie sans nom m'enivrait. Cette sensation perdurait quand je me trouvais dans les airs, c'était en partie ça que le Quiddich était ancré en moi à ce point. Au fil du temps, j'avais conclu que voler procurait les mêmes sensations planantes et absolument géniales de l'alcool, mais sans les effets secondaires.
Qui pouvait s'en plaindre ?
Le prochain match de Serpentard approchait dangereusement, mais nous ne savions pas encore qui seraient nos adversaires. On devait absolument gagner, sinon on pouvait abandonner tout espoir de gagner la saison. Or, le verbe « abandonner » n'était pas dans le vocabulaire d'un Serpentard.
Extrêmement impatient, je me changeai en vitesse avant d'aller sur le terrain. La tête haute, je m'avançai pour rejoindre mes coéquipiers. Mon cœur fit un salto arrière dans ma poitrine lorsque mes yeux croisèrent ceux d'Hermione Granger qui me souriait, emmitouflée dans une écharpe aux couleurs de sa maison. Son regard bienveillant fit bouillir l'adrénaline dans mes veines et me donna envie de donner mes tripes sur mon balai, à cet entraînement spécialement.
Que faisait-elle là ?
Bien que j'étais touché et surpris de sa présence, je me doutais bien qu'Hermione Granger avait d'autres choses à faire que de venir voir un con comme moi s'entraîner.
Avait-elle changé ses plans pour moi ?
Alors que l'entraînement se déroulait normalement -même si la lionne assise dans les gradins captait sans mal une bonne partie de mon attention-, le batteur de notre équipe me poussa violemment.
Qu'est-ce qu'il lui prenait, à lui ? !
Je l'insultai tandis que je me sentais tomber de mon balai. Je fermai les yeux, maudissant ce Mayer de m'avoir bousculé et m'attendant à ma fin.
Lorsque j'ouvris les yeux, l'un après l'autre, je me sentis être en contact avec une surface dure. De toute évidence, il s'agissait du le sol du terrain. J'étais allongé, dans un état second. Je mis quelques instants à retrouver mes esprits et ma capacité à formuler des pensées cohérentes. Je fus drôlement surpris quand je remarquai que deux yeux chocolat m'observaient avec inquiétude.
Hermione...
Un faible sourire visage passa sur mon visage. Son inquiétude me... touchait.
— Ça va, Malfoy ?
— Ça va, je grognai.
J'essayai péniblement de me relever, mais une douleur lancinante me saisit dans le mollet droit. Je soupirai et me rallongai, résigné.
— Où sont les autres ? je m'enquis en chuchotant.
— Ils se sont éparpillés dans le château pour aller chercher de l'aide, Madame Pomfresh est absente. Assieds-toi, Malfoy, je vais te soigner, m'ordonna-t-elle, et sa détermination me fit esquisser un sourire.
Je me redressai péniblement tandis qu'elle formulait un « Accio sac de premiers soins ! » en fendant gracieusement l'air du bout de sa baguette. Quelques secondes plus tard, un sac de tissu se posa à côté d'elle. Les traits soulagés, la brune fouilla à l'intérieur et en sortit un petit flacon ainsi que du coton. Elle déversa une partie du liquide contenu dans flacon sur le coton avant de le tamponner délicatement sur mon visage certainement amoché. Je m'étonnai de me laisser faire aussi facilement tandis qu'un silence apaisant s'installait entre nous. J'en profitai pour la détailler avec gourmandise : ses sourcils étaient légèrement froncés de concentration et un air maternel s'était peint sur son visage aux traits fins. Quand elle releva la tête, Hermione me considéra en silence, l'air étonné et un poil sévère.
Mon regard trouva alors le sien, sombre et hypnotique, et s'y agrippa fermement. Ses lèvres entrouvertes et rosies par le froid, si proches des miennes, constituaient un appel au péché auquel je ne devais pas céder. Je grimaçai de douleur quand la Gryffondor pressa doucement le coton froid contre mon visage.
— C'est bientôt fini...
Elle pointa ensuite mon front de sa baguette magique avant de dire « Episki ! », et je sentis mon nez craquer. C'était pas une sensation agréable, mais le sort était efficace. J'étais tellement occupé à la dévorer du regard que je n'avais pas entendu les bruits de pas derrière nous.
— Pousse-toi de là, sale Sang-de Bourbe ! hurla soudain la voix insupportable de Pansy, et la bulle dans laquelle Granger et moi étions enfermés disparut en un instant.
Du coin de l'œil, je vis Hermione vaciller avant que son joli visage soit remplacé par la figure de pékinois de Pansy. L'inquietude que je pus lire dans ses yeux sombres ne me toucha pas le moindre du monde.
— Drago ? ! Drago, ça va, mon chou ?
— Oui, ça va Pansy. Ça va, je rispostai sèchement.
Et ça irait encore mieux si tu avais laissé Hermione finir de me soigner, je pensai lugubrement.
Bientôt, une dizaine de paires d'yeux fut braquée sur moi. La voix agacée de mon directeur de maison parvint à mes oreilles :
— Laissez-moi passer ! Malfoy ! Comment vous sentez-vous ?
— Ça va, merci professeur...
Il se tourna alors vers les garçons de l'équipe et aboya :
— Ne restez pas là à rien faire, vous autres ! Emmenez-le à l'infirmerie !
Son regard glacial se posa ensuite sur Hermione, qui tremblait légèrement :
— Miss Granger, quelle surprise de vous voir ici au chevet de Mr Malfoy. Pourtant, il me semble que votre place n'est plus du tout ici, je me trompe ? Miss Parkinson, allez prévenir le directeur.
Les deux filles s'éloignèrent en silence d'un pas pressé.
Quant à moi, je sentis plusieurs bras m'encercler maladroitement de toutes parts, puis on me porta.
Où est-ce qu'on m'emmenait ?
~•~
Bonsoir 💛
Habituel update, que pensez-vous d'Hermione qui sogne Drago ? ❤
7k😏 & #255 en fanfiction.
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Vents Contraires | Dramione
FanfictionLui ? C'est un sang-pur. Il est populaire, prétentieux, orgueilleux, hautain mais attirant. Elle ? C'est une née-moldue. Elle est brillante, généreuse, sensible, attentionnée mais pleine de charme. Eux ? Ce sont deux opposés. Leur amour est impossi...