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Hermione

Je sors de la pièce, soulagée. Il ne fera plus souffrir personne. Sans vraiment savoir pourquoi, je serre Ginny dans mes bras et la remercie, elle rit doucement.

*

Cela fait une semaine que j'évite Drago. Je prends sur moi, une semaine qu'il me manque. Je lui en veux encore beaucoup au sujet de ce que j'ai surpris l'autre soir. Je suis complètement perdue. Je suis aussi terrifiée à l'idée de l'approcher, je pense que dormir avec un homme sera quelque chose de compliqué pour moi après ce que Gabriel m'a fait. Il me faudra sûrement du temps pour qu'un homme me touche, j'ai peur que Drago agisse comme Gabriel.
Je suis actuellement à la bibliothèque, j'ai un devoir de runes à finir. Je me suis mise à une table à l'écart des autres, j'ai besoin de silence et de calme pour travailler. Soudain, je vois une silhouette s'approcher de moi. Mon cœur palpite quand je vois de qui il s'agit. Malfoy.
Trop tard pour fuir.
Il ne sourit pas, son expression est neutre, ses traits sont tendus quand il pose ses deux mains sur la table. Il murmure :
- Tu ne pourras pas m'échapper éternellement, petite lionne.
Ses iris gris sont plongés dans les miens. Il est toujours aussi beau, charismatique, attirant. Il est toujours lui-même. J'ignore difficilement mon cœur et mon corps qui l'appellent, le réclament presque. Je chuchote à mon tour, d'une voix qui se veut convaincante :
- Va-t'en, Malfoy...
Mais je pense tout le contraire, j'aimerais qu'il reste.
Il souffle, je sais qu'il prend sur lui :
- Hermione, tu me rends fou, murmure  le blond alors que mon cerveau ne répond plus. Je ne partirai pas tant que je n'aurais pas eu la réponse à ma question.
Il hausse le ton, me faisant sursauter :
- Vas-tu enfin me dire pourquoi tu m'évites depuis bientôt deux semaines ? !
- Peut-être parce que tu es un Mangememort ? Je propose, ironique.
Il est d'abord surpris, puis ses traits sont déformés par la colère, ses iris d'acier se foncent, deviennent plus menaçants. Instantanément, j'esquisse un mouvement de recul, mais il me saisit violemment le poignet :
- Ne parle pas de ce qu'une tu ne connais pas, souffle Malfoy.
En disant cela, il s'est dangereusement rapproché de moi, la table ne constitue plus un obstacle entre nous. Son visage est à quelques centimètres du mien.
Soudain, ses lèvres froides se scellent aux miennent. Un baiser bestial, court. Je ne peux pas. Je le repousse violemment :
- Arrête ! J'écris, paniquée, en pensant à Gabriel.
La bibliothécaire arrive, remontée :
- Ça suffit, jeunes gens! Sortez d'ici ! Vous faites beaucoup trop de bruit !
Nous soufflons, je ramasse rapidement mes affaires et sors. Juste devant la bibliothèque, on  me retient, je me retourne. Je souffle, encore lui. J'adopte un air profondément ennuyé quand il me dit en me regardant dans les yeux :
- Hermione... Pourquoi tu m'évites ? J'ai besoin de savoir...
- Je te l'ai dit, je riposte, blasée qu'il ne comprenne pas. Tu présidais une réunion de Mangemorts, l'autre soir, Malfoy.
Il est clairement interloqué, je ne lui laisse pas le temps de répliquer, j'ai besoin de vider mon sac :
- Mais bon sang, Malfoy ! Tu m'avais dit, tu m'avais promis que tu avais changé ! Moi, pauvre fille amoureuse, je t'ai cru. Je suis vraiment trop bête !

PDV Drago :

- Si tu crois que j'ai le choix...
- On a toujours le choix, répond-elle sans baisser d'un ton.
- Non, moi on m'a forcé à... finir comme mon père. Regarde, je crache en soulevant ma manche pour lui montrer ma marque des Ténèbres.
Elle hoquète de surprise, je lui dis d'un ton méprisant :
- Bah ouais, désolé de te décevoir, Granger, mais je ne suis pas ton prince charmant. Je ne suis pas quelqu'un de bien.
Je tente de la dégoûter de moi en poursuivant :
- Regarde, toi et moi, on est différent : on a pas les mêmes amis, pas les mêmes valeurs, pas le même sang. Tous nous oppose. Ne vois-tu pas que je suis quelqu'un de mauvais pour toi ? Je suis toxique, je suis un poison, je termine.
Chaque mot que je prononce m'arrache le cœur. Il faut qu'elle arrête, qu'on arrête tout, avant que ça n'aille trop loin.
Trop tard, me dit ma conscience, il fallait y penser avant, tu es prisonnier de son amour, elle est prisonnière du tien.
- Peut-être, peut-être...Mais je t'aime, malgré tout, je t'aime, me murmure-t-elle.
- Tu ne peux pas m'aimer. Personne ne m'aime, personne n'aime les Malfoy, je réponds d'une voix dure.
- Elle plante ses iris chocolat dans les miens et me dit,  désespérée :
- Tu ne peux pas me demander de renoncer à toi, pas maintenant, il est trop tard pour faire machine arrière, Drago. Tu m'as faite tomber amoureuse de toi, assume les conséquences de tes actes. Tu es peut-être mon poison, mais tu es aussi mon antidote. Que ferais-je sans toi ?
Elle me semble complètement perdue, tout comme moi. Elle reprend :
- Mais dans quel camp es-tu ?
Je me prends la tête entre les mains. Énervé, je lui réponds :
- Je sais pas, j'en sais rien...
Alors ? Demande-t-elle avec hargne, tout ce qu'on a vécu, c'est seulement du vent ? De la poudre de Cheminette ?
Je ne réponds pas, je vois bien que mon silence la blesse.
- Sombre crétin, dit Hermione après quelques instants de silence. Tu as pris  mon cœur, et maintenant tu le piétines ? Ne détruit pas ce qui t'appartient , termine ma Gryffondor.
Je suis touché, mais je ne le montre pas. Elle m'aime vraiment.
Maintenant, la brune est agenouillée, Des torrents de larmes dévalent ses joues. Je m'agenouille à mon tour, prends son visage entre mes mains et l'embrasse doucement. J'essuie ses larmes avec les pouces. Ses lèvres m'ont manqué.
Elle rompt notre baiser et se lève :
- Je vais me coucher, annonce la brune d'un ton sec.
Serait-elle bipolaire ?
- Je t'aime, Granger.
- Je t'aime aussi, Malfoy.

~•~
Double update 🖤
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Tahina 💜

Vents Contraires | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant