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Lucyna

// Ellipse d'une semaine //

Depuis une semaine, il ne fait que neiger. C'est agréable, j'aime le froid, l'hiver et la neige.
Je rentre dans ma salle commune, Ginny à mes côtés. Je remarque un petit écriteau accroché au mur.

« Chers élèves,
En cette fin d'année enneigée, nous organisons un bal d'hiver. Le thème sera « Un hiver enchanté ». Il aura lieu le trente-et-un décembre prochain, à partir de vingt-et-une heures. C'est pourquoi nous incitons les élèves qui le souhaitent à rester au château ces prochaines vacances, pour profiter du bal. L'organisation de la soirée sera en grande partie gérée par les préfets des différentes maisons. Si vous avez des questions concernant le bal, veuillez vous adresser à eux. Il est fortement conseillé de venir accompagné(e). Les préfets auront une réunion d'information le vingt décembre dans la salle commune de Serdaigle, leur présence est obligatoire.
Merci de votre compréhension,
M. McGonagall »

- Eh bien, s'exclame Ginny. Ça promet d'être grandiose, j'ai déjà hâte ! Je suis sûre que Blaise sera ravi d'être mon cavalier !
Je m'apprête à lui répondre quand Hermione dévoile dans la salle commune, essoufflée :
- Ça va ? je lui demande en lui mettant une main sur l'épaule.
Elle hoche rapidement la tête puis se tourne vers mon amie rousse :
- Ginny, McGonagall nous attend juste là, apparement Dumbledore veut nous voir en urgence dans son bureau.
La rouquine acquiesce, elles quittent précipitamment la salle après s'être excusées de me laisser seule.

Ginny

Une fois hors de la salle et loin des éventuelles oreilles malveillantes, je demande à Hermione :
- À propos de qui veut-il nous voir ?
- J'en sais rien, halète mon amie. McGonagall a dit « à propos de Vous-Savez-Quoi et Vous-Savez-Qui ».
Je panique.
- Pourquoi Dumbledore voudrait-il nous parler du Seigneur des Ténèbres ?
- Non, dit Hermione en baissant la voix. Ça doit être à propos de... Skeeter.
Je sens au ton de sa voix que le dernier mot de sa phrase lui écorche la gorge. Moi, il me dégoûte.
Je hoche la tête, un peu rassurée. Nous arrivons devant notre directrice de maison. Elle me salue brièvement et nous nous mettons en route.
Une fois que le griffon d'or gardien du bureau de Dumbledore a pivoté, elle nous laisse. Nous entrons dans la pièce. Le vieux sorcier est assis derrière son bureau.
- Miss Weasley, miss Granger, nous salue-t-il avec un sourire accueillant. Suite à l'agression de Miss Granger, le jeune Skeeter a été renvoyé de l'école. Il était évident que cette affaire n'allait pas rester sans suites. Elle est passée en justice. Ainsi, vous devez toutes les deux être présentes à l'audience de Gabriel Skeeter, qui aura lieu au Ministère de la Magie le dix-neuf décembre prochain. Vous n'irez pas en cours de la journée. Ne vous en faites pas, vos professeurs seront mis au courant de votre absence, et vous pourrez rattraper vos cours manqués sans souci. En tant que membre du Magenmagot, j'ai moi aussi le devoir d'être présent. Vous viendrez donc toutes les deux avec moi. Soyez dans mon bureau à huit heures trente sonnantes, le retard est très mal perçu au Ministère. Je vous demande à toutes les deux de ne pas ébruiter cette histoire autour de vous. Je doute fort que Miss Granger ait envie que toute l'école soit au courant, n'est-ce pas ? questionne le directeur en se tournant vers mon amie. Avez des questions ?
- Non, monsieur, nous répondons à l'unisson.
- Bien. Vous pouvez disposer. Bonne journée, nous salue-t-il.
Une fois sorties du bureau du directeur, je m'exclame :
- En tout cas, j'espère vraiment qu'il ira à Azkaban pour ce qu'il t'as fait. Il ne mérite même pas d'exister.
- On verra bien le dix-neuf décembre, soupire mon amie en haussant les épaules.
Après un rapide passage au toilettes, je me sépare d'Hermione.

Drago :

Alors que je m'affaire à ranger ma chambre, quelqu'un entre.
- Drago ? m'appelle une voix douce.
Je me retourne, peu surpris de voir Hermione.
- Oui ?
Elle baisse les yeux, soudain nerveuse :
- Tu sais... Par rapport à... ce que m'a fait Skeeter...
Je l'encourage à poursuivre en la regardant dans les yeux. Je serre les poings : la seule mention de mon demi-frère me rend nerveux au possible.
- Eh bien... Il va y avoir une audience, et je vais devoir y aller.
Mon regard s'éclaire. La justice va être rendue à Hermione.
- En quoi est-ce une mauvaise nouvelle ? je m'enquiers, réellement surpris.
- Non, je n'ai jamais dit ça, réplique la rouge et or. Simplement, j'étais un peu nerveuse à l'idée de t'en parler, voilà tout.
Je hoche la tête et lui fais un sourire rassurant. Soudain, ses yeux s'arrondissent de surprise :
- Tu as un piano ?
Gêné, je me passe la main derrière la nuque. Hermione s'approche de l'instrument. Fascinée, elle le dévore des yeux, muette.
- Je ne savais pas que tu jouais du piano, ni qu'on avait droit aux instruments dans l'école, lâche-t-elle après une minute de silence.
Dans son dos, je hausse les épaules. Peu de personnes savent que j'adore le piano, et c'est très bien ainsi.
- Tu me joues un morceau ? demande-t-elle gentiment en se tournant vers moi.
Par Merlin, la dernière fois que j'ai touché un piano remonte aux dernières vacances, pourvu qu'il me reste encore quelque chose dans les doigts.
L'air confiant, je prends place sur le tabouret blanc face au piano. Je le contemple quelques instants. Sous l'œil attentif d'Hermione, je pose les doigts sur les touches froides et commence à jouer La lettre à Élise. Lorsqu'elle reconnaît le morceau, un éclair de surprise passe dans son regard. C'est un morceau moldu. Si il y a une chose pour laquelle les modus sont plus doués que les sorciers, c'est bien la musique. La musique est la seule chose moldue avec laquelle j'ai été en contact durant mon enfance au manoir. Mon père estimait que la musique moldue était de bien meilleure qualité que celles des sorciers. Il m'a donné le meilleur, comme toujours.
- C'était très joli, Drago.
La voix d'Hermione dans mon dos interrompt le fil de mes pensées. Pendant un instant, je la fixe, l'air perdu. Je secoue la tête et reprends mes esprits. Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais terminé le morceau.
- Merci.
Elle sourit puis s'approche de la fenêtre. Il neige encore. Elle se retourne face à moi, ses yeux sombres pétillant de malice.
- Ça te dirait une bataille de boules de neiges ?
Mes lèvres s'étire en un sourire amusé.
- Sérieusement ?
- Je n'ai jamais été aussi sérieuse. Ça te tente ?
- Pourquoi pas..., je me résigne
Je réfléchis un instant :
- Et... Si on nous voyait ?
- Je connais un endroit à l'abri des regards indiscrets, assure Hermione. Tu sais, la Cabane Hurlante n'est... pas très fréquentée.
Sans attendre, elle file dans sa chambre, sans doute pour se préparer. Quelques minutes plus tard, elle revient, vêtue d'un bonnet, de gants et d'une écharpe aux couleurs de sa maison. Je porte le même équipement qu'elle en vert et argent. « Bien plus classe. ». Je suis certes amoureux d'une  Gryffondor, mais les tensions avec les autres lions sont toujours présentes. Je n'ai pas enterré la hache de guerre, et je ne l'enterrerai probablement jamais.
Une fois dehors, Hermione m'entraîne vers le Saule Cogneur. À pas de loups, nous approchons du tronc du vieil arbre. Ses branches commence à s'agiter dangereusement, nous nous pressons. La brune saute dans le trou au sol, je la rejoins. Nous glissons dans une sorte de tunnel sombre. La chute au sol est brutale, je me relève et m'époussette. Je suis Hermione hors de la cabane.
- Ça commence maintenant ! s'exclame la brune en s'éloignanr pour faire une boule de neige.
Puis deux, et trois. J'en fais aussi. Soudain, elle se retourne, ses yeux bruns brillent d'espièglerie. Elle me jette une boule de neige en plein visage. Je ris de bon cœur. Pour la défier, je demande :
- C'est tout ce que tu as dans le ventre ?

Hermione :

Il riposte à mon attaque avec une boule de neige plus grosse que la mienne. Je l'évite de justesse. Nous poursuivons ainsi cinq bonnes minutes, jusqu'à ce que l'évidence me saute aux yeux. Qui a dit que nous n'avions pas le droit d'utiliser la magie ? Je sors discrètement  ma baguette de la poche de manteau en me félicitant intérieurement d'avoir eu cette idée avant mon adversaire. Je pointe une boule de neige et lui lance le maléfice de Germino. Aussitôt, elle se multiplie et j'en obtiens au moins vingt copies conformes. Grâce au sort de lévitation, je les fais arriver juste au-dessus de Drago. Trop occupé à recharger son stock de munitions, il ne voit pas mon attaque arriver. Je souris et rompt le sort. Toutes mes munitions lui tombent sur la tête. Il est presque  enseveli. En riant, je commence à courir suffisant ment loin de lui. Je l'entends crier, indigné :
- Hey ! On n'a pas dit qu'on avait le droit à la magie !
- On n'a pas dit qu'on avait pas le droit non plus !
Il me regarde avec un air de défi :
Tu sais que je suis un bon  Attrapeur, pas vrai ?
- Alors, je suis comme le Vif d'Or, attrape moi...  si tu peux ! je m'exclame en riant.
Aussitôt, je me mets à courir. Ma vitesse m'impressionne, je ne me croyais pas capable de courir si vite. J'ai Drago-la-flèche à mes trousses. Il va très, très vite, même au sol. Il me rattrape en un rien de temps. Je tombe à la renverse dans la neige, son corps contre le mien.

Drago :

- Alors, petite lionne ? je demande, taquin. J'ai gagné le match. J'ai attrapé le Vif d'Or, je souris, victorieux.
- Je crois que j'ai sous-estimé tes talents au Quiddich...
Je la contemple, nos visages tout proches. Son expression rieuse la rend plus mignonne qu'elle ne l' est déjà. Les quelques flocons dans ses boucles brunes ressemblent à des perles argentées. Les étoiles qui dansent dans ses yeux chocolat se reflètent sûrement dans les miens. Ses lèvres rougies par le froid me font envie. Sans attendre, je l'embrasse. Je l'aime tellement.
Je me détache d'elle, et plonge mon regard dans le sien :
- Tu avais raison, tu es comme le Vif d'Or. Difficile à attraper, mais pas impossible. La preuve, je t'ai eue, moi. Tu es ma victoire, ma satisfaction, mon Vif d'Or. Tu es mienne.
- Tienne, à jamais.

~•~
Coucou !
Qu'avez-vous pensé de ce (encore long, hehe !) chapitre ? 🤔
Moi, j'ai adoré l'écrire et je suis hyper contente du résultat ! ❤️ La scène de la fin était prévue depuis Le début ! 🤩 Maintenant, vous savez d'où vient le titre de l'histoire 🌟
Bientôt les 100K 💜
Je vous aime, à demain pur la suite ⚡️
Tahina 💕

Vents Contraires | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant