8. Vinculis aeternis

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L'incident à l'infirmerie était clos depuis une semaine, personne n'en avait reparlé, ce qui, à table, laissait une sensation de froid, personne n'osant aborder le sujet sensible, ni aucun autre par peur de commettre une bourde.

Je n'avais pas parlé avec Malefoy, bien qu'il lui sois arrivé la même chose qu'à moi. Je voulais tourner la page sur cet incident et croire à une coïncidence avec le grand blond.

Je me dirigeais vers les cachots pour rejoindre le cours de potion. J'étais légèrement en retard, mais après ce qui est arrivé dans ma chambre certains professeurs étaient plus flexible de peur que l'accident se reproduise.

-Ah! Mademoiselle Granger. J'allais fermer la porte oh entrez donc. Me dis le professeur dans un sourire léger.

-Bonjour monsieur Slughorn. Repondis-je poliment.

-Bien asseyez vous tous, nous allons commencer.

Je ne fis pas attention à l'endroit où j'étais assise et plongeais dans mes pensées.

-Salut Granger. Dis une voix faible.

Je tournais vivement la tête et vis Zabini avec un sourire maladroit dessiné sur les lèvres.

-Salut. Tu n'es pas avec Malefoy ?

-Non. Il a décidé de se mettre avec Théo.

Je n'écoutais déjà plus le beau métisse et me concentrais sur ce que dit le professeur.

-... et vous travaillerez donc en binômes avec la personne assise à côté de vous.

-Monsieur quel potion doit-on réaliser ?

On entendit un soupir.

-Monsieur Weasley je l'ai répété deux fois si vous étiez plus attentif vous le sauriez. Quelqu'un peut-il dire à monsieur Weasley en quoi consiste votre devoir ? Non ? Personne ? Hermione pouvez-vous répondre à la question s'il vous plaît ?

Je relevais brusquement la tête de mon manuel.

-Oui euh ... la potion de... d'amnésie qui... sert à...

-(soupir de nouveau) Je pense que c'est vous qui êtes amnésique mon enfant. Weasley, Granger restez à la fin du cours j'ai quelques mots à vous dire.

Comment j'en étais arrivée là ? Moi même je me le demandais. Tout ça était sa faute je pensais à lui et cet incident débile, pourquoi en même temps ? Les mêmes symptômes ? Y avait-il un lien ? Je n'écoutais rien à cause de ce Serpentard sur lequel mon regard se posa, sans que je ne lui en donne l'autorisation, mais j'étais trop dans les nuages pour me demander qui je fixais, livide.

___.___

En sortant Zabini m'attendait le dos plaqué sur le mur.

-Que fais-tu ici tu n'as pas cours ?

-Non j'ai fini ma journée pas toi ?

Ron souffla et pris le couloir dans la direction opposée de Blaise et moi.

-Non j'ai encore cours. Voulais-tu me dire quelque chose ?

-Oui. Peux-tu venir à la bibliothèque après ? J'aimerais commencer à travailler pour vite finir.

-Écoute Zabini je n'ai pas trop la tête à ça et...

-Ça te changera les idées. Dit-il dans un clin d'œil.

Puis il disparut à l'angle d'un couloir. Non mais c'était une manie chez les Serpentard de planter les jeunes filles ?

___.___

L'heure qui suivit était inutile, je n'avais rien écouté, comme toutes les autres. Je m'étonnais moi-même. Je n'aurais jamais fais cela avant. Je réfléchissais à rejoindre Blaise ou non jusqu'à me décider au dernier moment.

___.___

-Salut Hermione, content que tu sois venue.

Je faisais de gros yeux. M'avait-il appelé par mon prénom ? Il rit en voyant mon étonnement, ce qui me décocha un sourire au passage.

-Tu préfères Granger ?

Je secouais la tête pour lui dire que non et il se replongea dans son étagère à la recherche d'un livre. Granger. Ce nom me rappelait... Malefoy. Non! Pourquoi pensais-je à lui ? Je secouais la tête pour chasser ces pensées obscures. Malheureusement pour moi, je ne le savais pas encore, mais Blaise allait les faire revenir au galop...

-Qu'est-ce c'est ? Demandais-je le regard interrogateur. Ça n'a pas l'air d'avoir de rapport avec notre devoir.

-En effet. C'est un livre sur les maladies, leurs symptômes et leurs potions. Nous ne sommes pas là pour travailler Hermione.

Il avait dit ça sur un ton si sec que je me tenais à la table de peur.

-Hermione avant que tu ne dise quoi que ce soit, je te demande de m'excuser. J'aurais aimé apprendre à te connaître, peut-être devenir amis. Mais ce que je m'apprête à faire va sûrement te donner envie de ne plus jamais me parler voir même de me détruire d'un coup de baguette. Alors si l'envie te tente je t'en prie, regarde je pose ma baguette près de toi.

-Pourquoi moi ? Que recherche-tu exactement ?

Je l'avoue la curiosité m'avait piquée.

-Je ... voulais savoir ce qui vous étiez arrivé à toi et drago l'autre soir.

-Lorsque il s'est réveillé, il n'a parlé de rien et est devenu plus froid. Je me disais que toi tu accepterais peut-être ...

-Ouvre le.

-Comment ?

-Le livre ouvre le.

-Ok allons-y. Tout dabord les symptômes: cris, pleurs, yeux qui révulsent. En as-tu ressentis d'autres ?

Je fis non de la tête et il continua.

-Coma supérieur à 72 h ... oh il y a quelque chose à cette page!

Je déliais ma langue pour lui demander de quoi il s'agissait.

-Cela parle de vinculis aeternis.

-Les liens éternels... liens avec quoi ?

-Je ne sais pas trop, le livre est très ancien j'ai du mal à le lire mais il est dis ici "que ceux dont la potion entre en contact avec la peau reçoivent le présent d'un avenir..."

-D'un avenir quoi ?

-Je ne sais pas la page est arrachée. Je pense que la recette de cette potion devais être inscrite ici et que quelqu'un l'a emportée.

-Tu pense que ça a un lien avec l'incident ?

-C'est possible, les symptômes correspondent mais... il nous faudrait la fin de cette page.

-Et si nous demandions à Mc Gonagall ?

Les mots étaient sortis de ma bouche comme une tornade et en un éclair nous nous retrouvions dans son bureau.

Pour toujours et à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant