9. On repart de zéro

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Nous étions assis Blaise et moi, dans le bureau de notre directrice à attendre qu'elle vienne s'occuper de nous. Nous l'entendîmes entrer et nous nous levions.

-Monsieur Zabini, miss Granger, asseyez vous je vous en prie.

Nous nous executâmes et elle se plaça en face de nous, derrière son bureau.

-Vous avez demandé à me voir de toute urgence, j'espère que ce n'est pas une plaisanterie, j'ai laissé des premières années pour venir ici.

-Ça n'en est pas une madame.

Blaise me prit la parole et expliqua la situation à Mc Gonagall.

-Nous pensons avoir trouvé ce qui est arrivé à Hermione et Drago l'autre soir. Malheureusement nous n'avons pas assez d'informations et nous pensions que vous sauriez quelque chose voir même que vous connaîtriez un remède au cas où cela se reproduirait.

Il lui tendit le livre, ouvert à la page déchirée.

-Oh... les liens éternels... cela fait longtemps que je n'ai pas vu cela.

Elle affichait un sourire nostalgique.

-Je vois bien que les symptômes correspondent malheureusement il est impossible que ce soit cela car cette page a disparu depuis bien des années. Nous l'avons cherché partout mais elle reste introuvable et personne ici ne se souvient de la potion. Pas même monsieur Slughorn qui enseignait à l'époque.

-N'y a t'il pas un autre livre ou nous pourrions trouver la potion ? Demandais-je hésitante.

-Je crains que ce sois le seul exemplaire existant très chère. Mais ne vous souciez plus de cela voulez-v...

Une vive douleur me prit au bras et je ne pus m'empêcher de retenir un petit cri. J'emmenais mon autre main pour frotter mon bras quand mon ventre me contracta, comme si j'avais reçu un coup. Je hurlais de douleur (celui-là s'avérait être très violent) et tomba à terre. Mc Gonagall se précipita sur moi ainsi que Blaise laissant le livre en plan sur le bureau de la directrice. Ensuite je ne me rapelle plus. Ma vision se fit floue lorsque Blaise se releva et partit en courant.

___.___

Pdv de Drago.

J'ouvris les yeux trop rapidement et la vive lumière du jour me picota sévèrement. Je les refermis et réitérais mon opération, plus doucement en prenant le temps de cligner des yeux pour m'adapter. Je tentais de me relever sur mes coudes mais une vive douleur dans le bras m'en empêcha.

-Non, non, monsieur Malefoy, pas de gestes brusques, vous devez rester allongé avec un bras dans cet état.

Je regardais mon bras. En apparence il n'avait rien, c'est lorsque Pomfresh retira quelque chose ressemblant vaguement à une attelle que ma respiration s'accéléra. Un énorme bleu venait recouvrir mon bras sur le flanc, partant du coude et allant jusqu'à hauteur de mon torse. Je me rappelais maintenant ma bagarre de la veille avec Weasmoche.

___.___

Pdv de Hermione.

J'étais réveillée depuis un moment mais je n'ouvrais pas les yeux. Je ne voulais pas. Je savais où j'étais mais j'essayais de me convaincre du contraire. Mme Pomfresh me tournais autour, je sentais son regard sur moi, elle n'attendait qu'une seule chose: ce que je redoutais. Je finis par craquer et ouvrit légèrement les yeux, histoire de m'habituer. Je soupirais. J'étais de nouveau dans cette infirmerie glaciale.

-Bah alors Granger tu peux plus te passer de moi alors tu fais semblant d'être malade pour me retrouver à l'infirmerie ?

Cette voix. Pas lui. Je tournais mécaniquement la tête ne voulant pas lui adresser la parole.

-Malefoy.

-Que fais-tu ici ? De toute évidence tu n'as rien. A moins que ce soit des problèmes de filles...

Rrh! Ce sourire qui n'appartenait qu'à lui me mit hors de moi. Je me levais et le giflais violemment. Il ne s'attendait pas à ça. À vrai dire moi non plus. J'avais laissé parler la colère. Il restait la bouche ouverte, fixant le sol, sans pouvoir prononcer un mot. Puis je vacillais et tombais sur le lit du Serpentard. Sur le Serpentard. Avant de sombrer totalement, j'entendis son cœur battre. C'était doux et son corps chaud était assez réconfortant.

___.___

Après quelques remontrances quant au fait que je me sois levée alors que je n'en avais pas la permission et les rires de Malefoy qui fusaient dans la grande pièce, moi et cet énergumène reçurent la visite de Mc Gonagall.

-Malefoy, Granger, bonsoir. J'espère que vous vous rétablissez à votre rythme, et que vous évitez tout accident mineur.

Elle me dévisagea et je baissais mon regard vers mes draps.

-Bien j'aimerais vous parler de l'incident qui a eu lieu, monsieur Malefoy dans le parc du château.

Elle prit une chaise et s'assit entre nos deux lits.

-Nous vous écoutons.

-J'étais avec Théodore dans le parc quand nous avons croisés Weasley et Potter. Nous sommes passés sans rien dire quand, lorsque nous étions dos à dos, Weasley lança: " alors avec Hermione tout se passe bien, tu voudrais qu'on vous offre une chambre comme les préfets ?" Je me retournais et lui demandais de retirer ce qu'il venait de dire et qu'il n'y avait rien du tout entre moi et Granger. Il finit par dire " c'est vrai que ca doit être inconfortable la bibliothèque. " il riait et Potter lui demandait d'arrêter et de s'en aller depuis plusieurs minutes déjà. C'est à ce moment que je lui ai décoché une droite, avant qu'il n'enchaîne en me lançant une pierre dans le bras. Il me mit ensuite un coup de genou dans le ventre, sans que je puisse réagir, et la suite vous la connaissez.

-Oui je vous remercie, à quelle heure s'est passé tout cela monsieur Malefoy ?

-Aux alentours de 19 h/ 19 h15.

-Merci vous pouvez vous reposer à présent.

Elle tira le rideau pour se retrouver seule avec moi.

-Pourquoi Ron n'est-il pas à l'infirmerie ?

-Il se trouve que le coup de Malefoy n'a rien cassé, avec une potion il était de retour sur pied ce matin. Hermione vous rappelez vous l'heure à laquelle vous m'avez rendu visite avec Monsieur Zabini ?

-Il devait être... 19 h ...

Son visage était plein de compassion.

-Monsieur Zabini a perdu le livre, mais je pense que votre théorie pourrait être bonne. Je me demande juste comment tout cela a pu se produire alors lorsque vous serez sur pieds vous devrez aller voir Slughorn mais surtout, retrouver ce livre. M. Zabini s'attelle déjà à la tâche. Bon rétablissement miss.

Elle disparut de l'autre côté de la grosse porte et je m'endormais, sans penser que, de l'autre côté du rideau des oreilles qui traînent avaient tout entendu ...

Pour toujours et à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant