Si seulement tu savais...

Chapitre 26

- C'était un plaisir de te rencontrer. Saches que ton appart sera dans le même état quand tu rentreras dans 3 semaines, Ryan. Lui rappelai-je.

- Je ne me fais pas de soucis pour ça. En tout cas prends tout le temps nécessaire pour trouver ton nouveau chez toi. Sourit-il avant de pousser sa valise vers la porte d'entrée.

- Merci. Profite bien de New York même si c'est un voyage d'affaires. Lui dis-je.

Nous échangeâmes un regard affectueux avant qu'il me prenne dans ses bras.

- On se revoit quand même dans quelques temps ? Demanda-t-il en se détachant de moi.

- Oui, pas de problèmes.

Il regarda sa montre.

- Merde, je vais rater mon avion ! Bon je te laisse, au revoir Riley. Prends soin de Clémence. Déclara-t-il sérieusement à l'attention de mon chien allongé à mes pieds.

Je rigolai et adressai un dernier signe à Ryan avant de fermer la porte d'entrée.

Je soufflai.

Je rentrai dans la cuisine et débarrassai les bols et assiettes du petit déjeuner.

Ensuite, je mis ma veste et sortis de l'appartement toujours accompagnée de Riley.

Ce matin, j'ai décidé d'aller faire le tour de la ville pour voir s'il y a des apparts pas chers pour moi et Riley.

En plus, il faut absolument que je trouve un boulot dans les plus brefs délais pour pouvoir payer le loyer de mon futur chez moi.

Je sortis de l'immeuble, déterminée.

Je marchai dans les rues, observant les habitants de la ville. La lune et les étoiles disparaissaient laissant la place au soleil qui se levait.

L'air était encore frais. L'hiver se finissait, le printemps débutait. Les arbres fleurissaient, les fleurs apparaissaient toutes plus colorées les unes que les autres.

Je refermais ma veste jusqu'en haut tout en marchant d'un pas rapide vers une destination inconnue. Riley m'accompagne toujours dans chacun de mes moindres déplacements. Je sais qu'il n'a pas du vivre une vie heureuse pour être ainsi effrayé lorsqu'il ne me voit plus. Cette pensée m'horrifie. Qu'un jour on est pu ne serait-ce que penser à battre un animal, me met la boule au ventre.

Je m'arrêtai. Riley fait de même en tirant sa langue tout en me regardant.

Je m'accroupis devant lui et lui caressai son pelage brun d'une infime douceur.
Il se contenta de me regarder, les yeux remplis d'étoiles.

Je me relevai et lui souris.
Toujours perdue dans mes pensées, nous continuâmes à marcher dans les rues bondées de monde.

Une demi-heure de marche plus tard, je m'arrêtai devant un quartier modeste où les prix de l'immobilier ne devaient être que très peu chers.

Par chance, une agence immobilière se tenait dans le même quartier.

Je décidai d'y aller dans l'espoir que je puisse trouver mon bonheur.

Je poussai la lourde porte d'entrée et une dame assez ronde à l'accueil releva ses yeux vers moi.

Une musique douce m'arriva jusqu'aux oreilles. Je crois reconnaître un vieil air de Yiruma.

Et je souris. Je souris bêtement car elle me rappelle des souvenirs de mes études. Moi, refaisant le monde dans ma tête en écoutant ses notes mélancoliques traverser mon esprit et me transporter dans un autre monde.