Ne te retourne pas: Souviens-toi (Tome 1) [TERMINE - A CORRIGER]

IX

Carley couru vers la femme et la jeune femme suivit le mouvement. Le groupe entier était à ses côtés en quelques secondes alors que son petit-ami l'avait installée sur un siège. Criant de douleur, elle soufflait par la même occasion, tentant de se reprendre.

-Aaah ! Ca fait mal putain ! Dit-elle en serrant la main de son amant qui en grimaçait presque.

-Ca va aller Julia. Respire, doucement. Chris reste pas planté là ! Va chercher des couvertures et de l'eau. On va l'installer dans votre chambre.

Jane aida Carley à relever la jeune femme et à l'amener dans la dite chambre. Elles l'installèrent ensuite sur le lit et Chris revint avec ce que lui avait demandé la chef. Ne sachant pas quoi faire ou comment aider, Jane sortit de la chambre et laissa Carley s'en occuper. Elle lui signala tout de même que si elle en avait besoin, elle serait juste à côté. Le groupe, sans compter le couple et la chef, vaquait à ses occupations, attendant simplement de savoir si le bébé était bien là et si il était en bonne santé. Après deux heures et demi de cris, plus rien.

Ils n'entendaient plus rien.

Jane regarda Henri perplexe puis le reste du groupe avant que les pleurs d'un nourrisson se mettre à faire vibrer leurs tympans. Le groupe laissa tomber ce qu'il faisait pour s'approcher et la chef en sortit avec le sourire.

-C'est une petite fille. Elle s'appelle Leila.

Dans ce monde de brute, dans ce chaos perpétuel qui sentait la mort, il y avait encore de la beauté et de la vie. Tout le monde fût soulagé de savoir que la maman et le bébé s'en sortaient indemne et que tout allait bien. Julia ayant besoin de de repos, personne ne pouvait entrer dans la chambre en dehors de Chris, le père. Carley s'installa dans le fauteuil où elles s'étaient installées lors de son interrogatoire du matin. Jane s'approcha et s'installa à son tour.

-Pendant que tu t'occupais de Julia, j'ai repensé à ce que tu m'as dis tout à l'heure. Le gars qui faisait partie de l'armée... Est-ce qu'il est toujours en vie ,

-Je ne sais pas, peut-être. On a du se séparer et on ne s'est jamais retrouvé à notre point de rendez-vous.

-D'accord.

-Mais si il s'est trompé sur toi, il s'est peut-être trompé sur d'autres. Peut-être qu'il y a bien plus de survivants qu'il ne le pensait.

-Peut-être, soupira Jane sans avoir un réel espoir.

La chef posa sa main sur son épaule ne sachant pas trop quo dire pour lui redonner confiance. Il n'y avait sûrement rien à dire ou à faire. Elle ne se rappellerait peut-être jamais qui elle était, même si elle venait à rencontrer quelqu'un qui la connaissait. Cela ne voulait pas dire que c'était gagné pour autant. Cette perte de mémoire persistait, rien ne lui faisait revenir ne serait-ce qu'un petit souvenir. Cela faisait six mois.

Elle commençait à désespérer, il était sûrement temps qu'elle se fasse une raison et qu'elle abandonne l'espoir de recouvrir la mémoire. Elle se leva du canapé sans dire un mot et s'approcha de la famille avec qui Henri était et sourit doucement au garçon.

-Tout va bien ?

-Oui ça va. Marcus et Sarah sont gentils.

-Tant mieux, et tu t'entends bien avec leur fille ?

Henri se mit à piquer un fard à sa question ce qui la fit rire. Elle trouvait cela plutôt mignon de sa part, il fallait avouer que leur fille état plutôt jolie et Henri était un beau garçon et surtout adorable. Il n'était pas encore très grand, il faisait la taille de la fille. Il avait des cheveux bruns courts bien qu'il avait une masse et des yeux bleus océans.