A l'aube, face au bâtiment où ils avaient été emmené par les sbires d'Oscar, ils échafaudaient un plan. Comment allaient-ils rentrer sans se faire repérer ? Comment allaient-ils faire face à des hommes armés ? Le transport de nourriture ?
-Ils ont une voiture qui fonctionne ! Ils m'ont emmené dans une voiture.
-Parfait, Henri. On sait comment on va transporter tout ça mais ensuite ?
Jane réfléchit quelques instants à la question de Carley. Comment allaient-ils faire ?
-On a bien su s'enfuir sans se faire repérer, on devrait pouvoir entrer de la même façon.
-Ils ont du renforcer les gardes depuis.
-C'est vrai... soupira Jane avant de se prendre le visage dans les mains.
-Je sais ! s'exclama l'adolescent.
-On t'écoute.
-Il y a un conduit d'aération -dit-il en pointant du doigts la grille- je n'ai qu'à passer par là et vérifier tout avant de vous donner toutes les infos.
-Pas mal ! fit la chef de leur ancien groupe.
-Non. Je ne trouve pas que c'est une bonne idée..
-Mais...
-Pas de mais. Tu seras tout seul là dedans. Si tu te fais attraper ils te tueront et on ne pourra rien y faire.
Henri n'osa pas reprendre Jane, il comprenait sa position mais il voulait être utile. Il se sentait parfaitement capable de faire en sorte que son idée soit un succès mais la jeune amnésique était tout ce qu'il avait et il savait qu'il était tout ce qu'elle avait. Il ne pouvait pas risquer de mourir, de la laisser seule même si elle avait Carley. Il ne pourrait plus la protéger.
-Si on reste planté devant, ils vont finir par nous remarquer, affirma Carley.
-Je sais... Je sais mais il faut qu'on trouve un moyen d'entrer. Hors de question de rentrer bredouille. Si on ne s'occupe pas de ces gens, ils vont finir par faire de mal à plus de gens. C'est des bandits, des salopards de bandits !
-Chut ! Ils vont t'entendre si tu continue.
***
La grille du conduit se referma brutalement derrière Henri. Ils entendit Jane et Carley se prendre la tête sur le comment rentrer dans le bâtiment avant qu'elles ne s'arrête d'un coup. La jeune femme qu'il considérait comme sa grande soeur ouvrit le grillage.
-Henri ! Je t'ai dis non ! râla-t-elle en chuchotant fort.
L'adolescent se pinça les lèvres et continua de ramper dans son espace confiné. Il s'avançait, laissant les deux femmes dehors. Il savait parfaitement que Jane allait lui en vouloir mais il voulait aider. Il devait aider. Au premier grillage, il s'arrêta et regarda à travers les trous. Les gens dormaient, personne ne bougeait et certains ronflaient. Il reprit son chemin, essayant d'éviter de faire trop de bruit, la résonance des parois étant peu discrète. Au deuxième, personne mais c'était une salle avec des armes en tout genre. Armes blanches : couteaux, machettes, merlins et haches. Des fusils : mitraillettes automatiques, 9mm, fusils à pompes. A côté des flingues, il y avait une tonne de munition. C'est ce dont ils avaient besoin en premier pour pouvoir rentrer. Si ils étaient repérés, ils pourraient se défendre. Observant les barreaux, il fronça des sourcils. Il y avait des vis pour les retirer. Il n'avait, bien sûr, pas de tournevis dans sa poche, il n'y avait pas pensé. Henri fouilla ses poches et trouva une pièce de monnaie. Il tenta de la glisser dans la fente de la vis et tourna.
-Ca marche ! s'exclama-t-il avant de mettre sa main sur sa bouche.
Il enleva chaque attache avant de se hisser par le trou. Heureusement pour le garçon, le plafond n'était pas haut. Il se lâcha et retomba sur ses pieds. Il regarda autour de lui, portant un fin sourire sur ses lèvres. Henri était plutôt fier de sa trouvaille. Ils allaient pouvoir piller ceux qui avaient tenté de les tuer.
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Ne te retourne pas: Souviens-toi (Tome 1) [TERMINE - A CORRIGER]
Science FictionIl y a deux ans déjà, un virus inconnu se répandit dans le monde, transformant ce dernier en un chaos total. Les humains changèrent, devenant des bêtes sauvages sans plus aucune conscience. Ils ne veulent que deux choses: de la chair et du sang. En...