Ne te retourne pas: Souviens-toi (Tome 1) [TERMINE - A CORRIGER]

XIX

Doucement ses yeux s'ouvrirent, elle les frotta en baillant grandement. Carley était toujours sur ses jambes, grimaçant Jane passa une main dans sa nuque qui était douloureuse. La position de la nuit n'avait pas été des plus judicieuse. Oscar était assit face à elle, coupant un bout de bois. La jeune femme lui sourit et il répondit à son sourire.

-Où est Chris ?

-Il dort toujours.

Elle hocha la tête comprenant pourquoi puis elle reprit.

-Et Henri ?

-Il dort toujours, répondit-il à nouveau.

Cette fois-ci elle n'hocha pas la tête. Elle regarda l'horloge murale qui fonctionnait toujours. Il était presque onze heure du matin et Henri se réveillait toujours bien avant cela. Cette réponse ne correspondait pas au jeune garçon. Elle réveilla Carley en douceur puis se leva ensuite. La brune monta les escaliers quatre à quatre avant de s'empresser d'aller dans la chambre où il était censé dormir. Elle ouvrit la porte et la fenêtre était grande ouverte, pas de garçon dans le lit. Il n'était plus là. Elle couru à la fenêtre pour vérifier qu'il n'était pas en dessous de celle-ci. Non, il n'y était pas.

-Henri ? Henri ?! cria-t-elle après l'adolescent.

Aucune réponse.

-HENRI ! hurla-t-elle cette fois, se mettant à paniqué de plus en plus.

Carley arriva et s'approcha d'elle. Elle la regarda perplexe ne comprenant pas ce qu'il se passait puis elle observa les éléments avant de comprendre ce qu'elle avait. La chef posa une main réconfortante sur son épaule l'air de lui dire qu'il allait bien et qu'ils allaient le retrouver. Jane n'espérait qu'une chose, une seule, que ses pensées soient justes. Elle dévala les escaliers en serrant mâchoire et poings.

-Toi ! dit-elle, pointant son index sur le canadien.

-Quoi moi ?

-Il ne dort pas ! Il n'est plus là et ce n'est pas son genre ! C'est compliqué de surveiller un gamin ?!

-Peut-être qu'il en avait marre de voir ta gueule. Ou alors l s'est fait enlevé si c'est pas son genre, souffla l'homme désintéressé.

-Et par qui hein ?! Les infectés sans cervelle dehors ?!

-Qui sait ? Peut-être qu'il est déjà mort.

Le ton las et je m'enfoutiste du roux ne pouvait que l'énerver encore et encore. Sans pouvoir se retenir son coup, elle lança son poing dans le visage de l'homme et empoigna le col de sa chemise à carreau. Yeux dans les yeux, son souffle rapide de colère et de stresse s'écrasait sur son visage.

-Il. N'est. Pas. Mort. Compris ? affirma Jane, appuyant sur les mots et serrant les dents.

Elle le relâcha et s'installa dans le fauteuil où elle avait passé la nuit. Elle posa ses doigts sur ses tempes pour tenter de réfléchir correctement. Où aurait-il pu aller ? Connaissait-il cet endroit ? Merde ! Peu importait ! Il fallait qu'elle le retrouve et le plus vite possible, espérant que ce n'était pas déjà trop tard. Elle se leva d'un bon et attrapa un sac à dos, y mettant plusieurs choses : une bouteille d'eau, une lampe torche, un couteau, une corde, une barre de céréales, des balles. Rien de plus, rien de moins. Il ne fallait pas qu'elle soit trop lourde ou cela la fatiguerait trop, trop vite. Elle glissa juste la lettre du garçon à qui elle tenait tant dans la poche intérieure d'une veste trouvée. Elle prit son fusil et se dirigea vers la porte. Carley lui attrapa le bras avant qu'elle ne l'ouvre.

-Hey hey hey ! Tu vas où comme ça ?

-Je vais chercher Henri, répondit Jane déterminée.

-Tu ne peux pas y aller. C'est trop dangereux.