Ne te retourne pas: Souviens-toi (Tome 1) [TERMINE - A CORRIGER]

XXVI

Alors qu'ils courraient tous ensemble, ils ne voyaient pas d'endroit où ils pourraient se cacher. Il n'y avait que des bâtiments aux portes cassées, aux vitres brisées. Rien qui pourraient empêcher ces choses d'entrer. Commençant à être à bout de souffle, Sarah ralentissait avant de s'arrêter ne pouvant plus courir. Jane le vit et fit demi-tour pour lui attraper la main et la forcer à courir.

-On ne peut pas s'arrêter ! Pense à Alexis, elle a besoin de sa mère.

A ces mots, elle se reprit même si elle avait du mal à respirer et accéléra un peu plus sa course. Quelques dizaines de mètre plus loin, un troupeau d'infectés les attendaient avec grande faim. Ils tournèrent à droit, continuant de courir pour leur vie. Ils ne pouvaient pas se permettre de ralentir. Evidemment, ils avaient été repéré et maintenant une horde d'infectés leur courraient après. Ils devaient sûrement s'imaginer qu'ils étaient comme de bons pillons de poulets qu'ils allaient dévorés en un instant. Après tout, peut-être qu'ils pensaient encore. Personne ne pouvait le dire. Ils tournèrent ensuite sur une rue à gauche. Une deuxième fois à gauche et ils se retrouvaient à nouveau sur la grand route où ils étaient avant de tourner une première fois. Un premier casino délabré se montrait puis un deuxième un peu plus loin. Au troisième, ils entendirent des coups de feux et ils voyaient derrière eux leurs prédateurs s'écrouler un à un.

-Venez ! Dépêchez-vous !

-Bougez-vous !

Le groupe se dirigea vers ceux qui leur criaient après et entrèrent par une grande porte. Ils baissèrent rapidement le volet et ils entendirent des infectés venir se heurter contre la porte métallique avant que des coups de feux ne suivent à nouveau.

-Vous êtes de grands malades !

-Suicidaires même !

Les deux garçons s'exclamaient de façon excitée. Visiblement, ça les amusait de voir qu'ils avaient été poursuivit par ces mangeurs d'hommes.

-Complètement dingues !

-Carrément !

-Ca suffit les jumeaux !

Ils se turent d'un seul coup en se regardant avant qu'une asiatique ne s'approchent. Elle était de taille moyenne et fine. Une trentaine d'année. Les deux garçons se ressemblaient effectivement très fort donc facile de deviner leur lien. L'un avait de longs cheveux blonds mais l'autre de courts cheveux bruns foncés. Ils avaient tout deux les yeux bleus par contre. Une vingtaine d'année.

-Je m'apelle Eun-Jung mais Eun sera suffisant.

-Moi c'est Jack, fit le blond.

-Et moi Porter.

Le groupe les regardaient avant d'hoche la tête, prenant connaissance de leur identité. Carley se lança ensuite à donner les prénoms de chacun.

-Jane, Henri, Sarah, Alexis et moi c'est Carley.

-Enchanté, lancèrent les jumeaux en choeurs.

-De même, fit le groupe.

Eun-Jung leur fit ensuite un signe de la tête pour qu'ils la suivent. Ils montèrent un étage avant d'arriver dans la salle principale du casino. Ils pouvaient encore entendre les coups de feux retentir à l'extérieur.

-Lui, c'est le chef. Amar, fit l'asiatique en pointant un homme de l'index.

L'homme en question se leva et s'approcha d'eux. Il était imposant, sûrement près des deux mètres. La peau un peu plus mate, les cheveux noirs, les yeux bruns foncés, presque noirs. Une trentaine d'année aussi. Pas le genre de gars à qui on aimerait se frotter. L'homme afficha un grand sourire en voyant le groupe alors que quelques secondes plutôt il portait un visage sévère, presque effrayant.

-Bienvenue. On m'a dit que vous étiez en train de courir dans les rues avec ces trucs aux fesses. Vous êtes de grands malades hein !

Alexis et Sarah pleuraient toutes les deux, pensant à Marcus qui venait de se faire déchiqueter devant elles.

-Oh.. J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas.

-Son mari, qui est aussi le père d'Alexis, vient de se faire tuer par ces trucs comme vous le dîtes.

-Désolé... Si vous avez besoin de quelque chose... Demandez.

-Merci, souffla Sarah, les larmes roulant sur ses joues.

Les nouveaux arrivants ne sachant pas trop quoi faire, regardèrent Eun qui afficha un fin sourire. Elle se mit ensuite à marcher vers le fond de la salle. Ils suivirent et elle leur montra des sacs de couchage où ils pourraient s'installer. Alors que Carley s'occupait de Sarah et de sa fille, tentant de les réconforter. Jane s'occupait d'Henri lui demandant si tout allait bien et il affirmait que ça allait mais qu'il s'inquiétait tout de même pour Alexis et sa maman. Eun-Jung restait près d'eux, les observant tout en attendant de voir si ils avaient besoin de quelque chose.

-Jourdan ! C'est toi ?! cria Amar d'un seul coup en se dirigeant vers eux.

Ils se regardèrent tous surpris par cette question puis il s'approcha un peu plus avant de se mette face à Jane.

-Jourdan ? Tu me reconnais pas, sérieusement ?

-Je... Je.. Qui est Jourdan ?

-Quoi ? Mais...

Amar choqué de voir qu'elle ne semblait pas savoir se dit qu'elle ne devait que lui ressembler. Il fit demi-tour avant de s'arrêter et de refaire un 180° sur lui-même. Il attrapa son bras et regarda son poignet.

-C'est pourtant bien toi... Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

-Je.. J'ai eu une sorte d'accident.

-Elle est amnésique, fit Carley en regardant l'homme.

-Oh... Je vais te raviver la mémoire dans ce cas ! Dit-il avant de montrer son poignet.

-AZ040987Z2. Z2.. ?

Jane regarda ensuite son poignet et leva ensuite les yeux vers l'homme qui avait fait parti de son escouade. Cet homme... Cet homme savait donc sûrement beaucoup de chose sur elle puisqu'ils avaient travaillés ensemble. De plus, sa réaction laissait qu'ils étaient sûrement proche. La jeune femme sentait des larmes lui monter aux yeux. Amar la prit contre son torse imposant et elle laissa ensuite les larmes coulées. Depuis près d'un an, elle n'avait eu aucune information sur son passé à part la signification de son tatouage mais à cet instant... À cet instant, elle allait enfin savoir qui elle était réellement.

-Faut que je vous raconte tout ça autour d'un bon repas et d'un bon verre !

Jane hocha la tête avant de se reculer de l'homme.

-On mange ! cria-t-il pour pouvoir raconter ses histoires.