Chapitre 3

12.5K 566 20
                                    

        

Cassandre :

Je me mets des gifles mentales. Ce soir je dois être parfaite. D'après Claudia monsieur Aconio est un gros client de la Vasco Trasporto, je ne dois pas faire faux bond à mon patron. Alors ce soir au lieu d'être taciturne et réservé, je serais souriante et décontractée, il le faut. Je me maquille dans la salle de bain, je passe un fard à paupière prune sur mes yeux gris et un trait de liner noir, puis je mets mon mascara et mon rouge à lèvre groseille. J'attrape une robe moulante bleu indigo qui arrive aux genoux et qui a des manches longues mais un décolleté dans le dos qui tombe jusqu'à la ma chute de rein. Le devant est plus sage, un simple col bateau. Je mets mes escarpins noir à talons aiguilles et attrape mon manteau noir, puis je descends devant mon immeuble. Il est presque l'heure, j'attends dans le froid de l'hiver, grelotte un peu mais la voiture arrive quelques minutes plus tard. Le chauffeur descend et m'ouvre la portière, je pénètre dans le véhicule en soufflant de la vapeur. Monsieur Vasco me sourit.

-          Il fait froid n'est ce pas ? me demande t-il.

-          Oui.

-          J'espère que tu es sexy sous ce gros manteau ! dit –il en faisant signe au chauffeur de repartir. Aconio aime les jolies jeunes femmes.

-          Je comprends.

-          Tu n'es pas choquée par ce que je te dis ? s'étonne t-il.

-          Pas du tout.

-          Tu comprends bien sûr que ce diner est très important pour nous ? me demande t-il l'air soudain très sérieux.

-          Je comprends.

Monsieur Vasco semble satisfait de notre petite discussion, bien sûr j'aurais aimé être moins réservée avec lui pour lui montrer de suite que je peux être un autre genre de fille mais quand je suis seule avec lui j'ai l'impression qu'il me domine totalement.

Nous arrivons devant un restaurent très chic de Milan, le chauffeur nous ouvre la portière et monsieur Vasco m'aide à descendre de sa main. Il place d'emblé mon bras sous le sien et nous traversons la salle pour aller dans une autre petite salle où il n'y qu'une table pour quatre couverts. Monsieur Aconio ne semble pas être arrivé, en voyant la table dressé je me demande qui il peut avoir emmené à ce diner, sa femme, sa secrétaire, une call-girl peut-être. Je souris en pensant à ça et monsieur Vasco le remarque aussitôt.

-          Quelque chose d'amusant peut-être ? me demande t-il d'une voix chaude.

-          Non. Je trouve juste que le restaurent est sublime.

-          Je l'affectionne beaucoup effectivement, dit le jeune homme en me tirant une chaise. De plus on peut y être à l'aise dans un cadre très discret.

Je ne réponds pas à cette tirade, voyant très bien où il veut en venir avec cette réplique. Il a sûrement déjà emmené ses conquêtes dans cette pièce pour pouvoir les peloter en mangeant tranquillement et à l'abri des regards indiscrets. Je m'assois et attend l'arrivée de notre client. Ce qui ne tarde pas à venir. Je vois un homme d'un certain âge arriver avec... une prostituée sans doute. Elle est élancée, pulpeuse et porte une robe si moulante, si décolleté, si courte qu'on voit pratiquement tout son corps. Au moindre mouvement sa poitrine généreuse peut s'échapper du fin tissu ou le faire craquer je ne sais pas. Monsieur Vasco se lève et fait le baise main à la jeune fille, il serre ensuite la main à monsieur Aconio et me présente comme étant son assistante. L'homme me prend la main et y dépose un trop long baiser à mon goût mais je ne laisse rien paraître et lui fait mon plus beau sourire en lui disant que je suis enchantée de faire sa connaissance. Je vois monsieur Vasco lever un sourcil, il ne s'attendait surement pas à me voir si complaisante mais je sais jouer la comédie quand les circonstances l'impose.

Le patron de mes rêves - Saison 1 [Edité]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant