Le patron de mes rêves - Saison 1 [Edité]

Chapitre 22

Cassandre :

Mon réveil sonne à cinq heures trente, me sortant d'un sommeil peu réparateur. Je l'arrête et plonge ma tête sous l'oreiller en râlant. Seigneur que je n'ai pas envie d'aller bosser ! Pourtant il va bien falloir que j'affronte le regard de Tobias, j'espère qu'il aura le bon sens de faire comme s'il ne savait rien et surtout qu'il n'en aura pas parlé à Alexandre et Elena.

Je me lève péniblement et vais à la salle de bains pour me passer un peu d'eau fraîche sur le visage, histoire de mieux me réveiller. Quand je sors de la pièce je choisis une robe tailleur gris perle aux manches longues avec un décolleté en V assez avantageux. Je ne vais pas changer mes habitudes maintenant qu'il sait pour mon passé. J'enfile mes nouveaux escarpins Louboutin noirs et vais dans la cuisine me faire couler un café. Je savoure le délicieux breuvage le cœur lourd, mes souvenirs sont toujours là. La boîte « ne pas ouvrir » a été ouverte et maintenant je n'arrive plus à la refermer. Les sensations, les coups, les sévices, tout est bien présent dans ma tête comme si je le revivais une deuxième fois.

Je sors de chez moi en fermant à double tour et mets mes clés dans mon nouveau sac à main vert émeraude. Je rejoins ma voiture et parcours rapidement les dix kilomètres qui me séparent de la Vasco Trasporto.

Quand j'arrive au boulot je prends l'ascenseur et monte au dernier étage. J'arrive à la direction, pose mes affaires sur ma chaise et vais me faire un café. Elena est déjà là, j'espère vraiment que Tobias a fermé sa gueule. Je m'arme de mon plus beau sourire et fais mon entrée dans la salle de pause.

- Salut Elena !

- Bonjour Cassandre, répond la jeune femme avec un grand sourire. Alors quoi de neuf depuis samedi ?

- Pas grand-chose et toi ?

- Rien, sourit-elle. Magnifique ta robe, j'adore vraiment ton style !

- Merci.

- C'est toi qui fait toutes tes robes n'est ce pas ? Me demande Elena intriguée.

- Oui pourquoi ?

- J'ai une réception pour l'anniversaire de Guido et je ne trouve pas de robe de soirée adéquate, m'explique-t-elle. En même temps j'aimerais quelque chose d'unique.

- Et tu voudrais que je te fasse une robe n'est ce pas ?

- Tu as tout compris ! S'exclame Elena avec un grand sourire. C'est pour le samedi 6 janvier, j'espère que je ne m'y prends pas trop tard ?

- Pas du tout, je suis capable de créer une robe de soirée en une semaine alors un délai de trois semaines, c'est parfait. Qu'est-ce que tu aimerais ?

- Je te fais entièrement confiance pour le style tant qu'elle est dos nu, me répond la jeune femme. Je passerai chez toi ce demain soir pour que tu prennes mes mesures et bien sûr je tiens à payer pour le service rendu.

- Entendu, un peu d'argent de poche n'est pas de refus.

Nous partons sur le balcon pour que je puisse m'en fumer une. Je souris, je parle mode et chiffon mais le cœur n'y est pas. Je pense trop au passé pour avoir le cœur à l'ouvrage. Pourtant il va falloir que je me mette un bon coup de pied aux fesses pour affronter la journée. Quand l'heure arrive je vais préparer l'expresso bien serré de Tobias, prends le courrier et frappe à la grande porte noire. Personne ne répond. J'ouvre la porte il n'y a personne dans le bureau. Génial ! Maintenant il va arriver plus tard et de mauvaise humeur en prime. Tout ce qui me fallait aujourd'hui. Je pose le café sur mon bureau et commence mon travail. Au bout de dix minutes Alexandre vient me voir.