Cassandre :
Non mais pour qui me prend-il ? « Je t'aurais où je veux, quand je veux et comme je veux ». Il peut toujours se la mettre sur une enclume. Je ne vois pas pourquoi je coucherai avec lui. En plus de ça il va me faire acheter des fringues pour ses pétasses et je vois et j'entends comment il les traite. D'ailleurs tout l'étage a entendu les cris de la fille, même Alexandre est sorti de son bureau avec un air interloqué. Elena a haussé les épaules et Claudia lui a dit que c'était normal, que ce cher monsieur Vasco était de mauvaise humeur aujourd'hui. Eh bien moi aussi je suis de mauvaise humeur ce soir.
Depuis que je suis chez moi je fume clope sur clope et bois plus que de raison, de sorte que j'ai bientôt fini ma bouteille de Bailey. La tête me tourne légèrement mais j'ai encore conscience de mes pensées du coup je suis de plus en plus en colère contre lui.
De plus il va falloir que je me fabrique une robe de soirée pour le gala et je n'ai pas de tissus adéquats, ce qui m'énerve encore plus. Pourquoi n'ai-je pas encore trouvé un bon magasin de tissu à Milan ? On est bien dans la ville de la mode alors pourquoi n'ai-je pas cherché un magasin de tissu convenable ?
Il faut que j'arrête de boire, je ne suis plus rationnelle là ! Je finis ma bouteille dans un geste désespéré et me promets de ne pas aller chercher celle qui est au frigo. Je m'allume une autre cigarette en ouvrant le carton marqué couture. Je sors ma machine à coudre et la pose sur le grand bureau en bois, installant à côté tout mon nécessaire à couture ainsi que mon carnet à croquis. J'écrase ma clope dans un cendrier et en allume une autre dans la foulée, j'aurais bientôt fini le paquet que j'ai ouvert en arrivant chez moi.
Plus je pense à Tobias Vasco, plus la colère monte en moi. Il me prend vraiment pour une de ces petites salopes qui couchent avec leur patron quand il le décide. Eh bien il va comprendre que je ne suis pas ce genre de fille. Je n'ai connu que deux hommes dans ma vie et je compte bien en rester là ! En plus quand je vois sa façon de prendre son pied je me dis qu'il n'est vraiment pas fait pour moi, je déteste la violence ou la brutalité. J'en ai assez soupé quand j'étais jeune. Plus jamais je ne veux ça et je ne veux pas d'un homme qui me maltraite pour son propre plaisir dans ma vie. Et puis ce besoin d'humilier cette pauvre fille en l'exhibant nue devant moi, ça m'a vraiment foutu en rogne mais je n'ai rien laissé paraître. Je dois garder mon masque de froideur avec lui comme ça, il oubliera vite ses ardeurs.
Je décide d'aller prendre un bain moussant pour me détendre. Je fais couler l'eau avec du bain moussant à la myrtille et m'y plonge dedans quand la baignoire est pleine. L'eau me recouvre tout entière sauf mes genoux et le haut de ma poitrine. Je pose ma tête contre la faïence et soupire, ça y est je me sens lasse. L'alcool fait enfin son effet. Je sens la pression redescendre petit à petit et je me calme, bien installée dans mon bain.
Je ferme les yeux et vois deux prunelles turquoise remplies de désir. Ce n'est pas possible même dans mon bain il me hante. Je dois avouer qu'il est très beau avec sa barbe de quelques jours, ses cheveux noir de jais et ses yeux bleu azur qui transpercent toutes les carapaces. De plus il est grand et bien musclé, tout ce que les femmes désirent et aiment mais je ne dois pas me laisser aller à la rêverie avec lui. J'ai bien vu comment il traitait les femmes et je ne veux plus être un jouet entre les mains d'un homme.
Je sors de mon bain bien une heure après et me glisse dans une serviette bien chaude. Je brosse mes cheveux et passe ma crème pour la nuit. Je rejoins mon lit et me laisse tomber dedans.
Je me réveille le lendemain l'esprit embrouillé. Je n'aurais jamais dû boire autant maintenant j'en paie le prix. Je le sais pourtant que boire de l'alcool ne me réussi pas. Je titube légèrement pour aller prendre une douche froide, histoire de mieux me réveiller et quand je sors je me sens nettement mieux. Je fais une tresse dans mes cheveux mouillés et je me maquille. Puis je vais dans le coin chambre pour attraper une robe blanche à manches longues avec un col carré assez avantageux pour ma généreuse poitrine et cintre ma taille d'une ceinture en cuir noir avec une boucle couleur or. Je mets des créoles couleurs or de taille moyenne et passe un gloss cerise sur mes lèvres.
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Le patron de mes rêves - Saison 1 [Edité]
Romance"Les vrai délices passent par le supplice" Voila le credo de Tobias depuis qu'il est adolescent. Des qu'il la vu il a su qu'il la lui fallait. Elle s'est tenu droite, fière mais dans une attitude de soumission parfaite, les yeux baissés et les main...