Chapitre 4

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Cassandre :

Si j'en avais le cran je sauterais de mon balcon tellement j'ai honte de moi. J'ai paniqué et vomit devant lui. C'est une marque de faiblesse que je n'aurais pas du laisser transparaitre. Je me débarrasse de ma robe avec dégout, jamais plus je ne la remettrai, je la laisse tomber par-dessus le balcon, elle fera bien une heureuse dans ce quartier.

Quand il m'a touché j'ai senti une décharge en moi, je ne pouvais plus bouger, ni émettre un son. Heureusement que monsieur Vasco était là sinon je me serais laissé violer sans rien dire, mais j'ai quand même honte qu'il ait du intervenir pour me sortir de ce merdier. Il avait carrément ses doigts dans mon string le salaud et en plus il sentait l'alcool et la sueur à plein nez. Je comprends pourquoi il a besoin de se payer une Escort. Je rentre dans mon studio, enlève mes sous vêtements et file à la douche pour enlever cette sensation de souillure que j'ai sur le corps. L'eau brûlante coulant sur mon corps me fait un bien fou, je me délasse en essayant de ne plus penser à rien.

Puis soudain me revient en mémoire le regard dur que m'a lancé monsieur Vasco avant que l'autre enflure ne glisse ses doigts sur moi. Pourquoi m'a-t-il regardé comme ça ? Peut-être ai-je provoqué la situation mais s'il le savait pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu ? Non, ça ne peut pas être ça. Monsieur Vasco est peut-être bizarre mais au point de me laisser me jeter dans la gueule de ce tordu d'Aconio.

Lorsque je sors de sous la douche, je glisse la serviette autour de moi et m'assoit sur la baignoire. J'ai encore l'impression de sentir la main de ce vieillard sur ma cuisse. Quelle horreur ! Si tous les dîners d'affaires de mon patron doivent se dérouler comme celui-ci j'ai intérêt à me préparer. Quoiqu'il n'a pas été question de travail. J'ai juste vu monsieur Aconio faire passer une grosse enveloppe à mon boss en début de repas mais je n'ai pas saisis le sens de la démarche.

Je décide d'aller me coucher pour oublier cette mésaventure et me glisse nue sous ma couette. J'attrape la bouteille de Bailey et en boit plusieurs gorgée pour me détendre, j'allume une cigarette et la fume avant de tomber dans les bras de Morphée.

Mon réveil sonne le lendemain à cinq heures trente me tirant d'un bon sommeil réparateur, je me sens mieux qu'hier soir, prête à affronter une nouvelle journée dans le monde des Vasco. Lorsque j'arrive à la société j'ai encore un quart d'heure d'avance, cette fois je trouve Elena à son bureau qui range ses affaires, elle me sourit en me voyant sortir de l'ascenseur.

- Bonjour Cassandre ! s'exclame t-elle. Tu viens boire un café avec moi ?

- J'arrive.

Je pose mes affaires sur ma chaise et la rejoins dans la salle de pause. Je me fais couler un expresso bien serré sans sucre et je la vois me sourire malicieusement.

- Comment s'est passé ton dîner hier soir ? me demande t-elle en sachant très bien ce qu'il s'est passé.

- Tu le sais mieux que moi apparemment.

- Aconio est une ordure de la pire espèce, me confie t-elle discrètement. Mais c'est un très bon client de la boite donc on lui passe tous ses caprices même si hier soir il n'a pas vraiment eu ce qu'il voulait.

- D'habitude il couche avec les filles que ramène monsieur Vasco.

- Tu as tout compris, répond Elena soucieuse. Voilà pourquoi Alexandre et moi n'avons pas compris pourquoi Tobias a choisi de t'emmener toi.

- Je ne sais pas.

- En général il prend une de ses maitresses, continue Elena toujours dans un murmure. Comme ça chacun trouve son compte avec la partenaire de l'autre.

Le patron de mes rêves - Saison 1 [Edité]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant