ELLE
Ses mains, de plus en plus audacieuses, s'aventuraient sur mes hanches et me pressaient contre lui. J'ai continué de l'embrasser tout en le poussant doucement en arrière jusqu'à ce que ses jambes se heurtent au fauteuil, puis, d'une pression de mes mains sur son torse, je l'ai forcé à s'y asseoir. J'ai rejeté mes cheveux en arrière, je lui ai souri de la manière la plus espiègle qui soit, puis je me suis assise sur ses genoux. J'ai à nouveau capturé ses lèvres, mais il a décidé de délaisser les miennes. Il a ramené mes cheveux sur le côté et, une fois la peau de mon cou dégagée, il l'a parsemée de très légers baisers. Ils se sont faits plus pressants, les caresses sont devenues des mordillements, et je me suis laissée aller, soupirant légèrement. Je me rendais compte que tout ça allait déjà trop loin, mais je devais bien l'avouer : ce n'était pas du tout déplaisant. Lorsque j'ai laissé échapper un autre soupir, j'ai senti la bouche de Fred sourire contre mon cou, ce qui m'a fait frissonner. Il s'en est aperçu, et ça semblait le rendre fier.
- Je te fais autant d'effet que ça, Erin ?
- Ouais, mais seulement quand tu te tais, Weasley.
Il a cessé tout mouvement puis m'a regardée, choqué. Fred Weasley n'avait pas l'habitude d'être ainsi pris de court, et c'était bien là ce que je trouvais amusant. J'ai éclaté de rire.
- C'est bon, je plaisantais.
Je me suis relevée et me suis assise dans le fauteuil d'en face, comme si rien ne s'était passé. Heureusement, d'ailleurs, car Lee Jordan est descendu dans la salle commune juste à ce moment-là.
- J'interromps quelque chose, peut-être ?
Le ton du commentateur préféré des Gryffondor était étrangement sec. Après tout, mes éclats de rire l'avaient sûrement réveillé.
- Pas du tout, Fred et moi étions juste en train de rigoler un peu. J'étais sur le point de monter me coucher. D'ailleurs, ai-je ajouté en me tournant vers le rouquin, essaie de terminer le livre assez vite, j'aimerais bien le relire.
Il a hoché la tête et j'ai poliment souri à Lee avant de gravir les marches qui menaient à mon dortoir. Il a pris place dans le fauteuil que je venais de quitter, et moi, je suis montée me coucher. Dans mon lit, j'ai encore longtemps ruminé ce qui venait tout juste de se produire. Qu'avais-je donc en tête ? J'étais bien placée, en tant qu'amie des jumeaux, pour savoir qu'on ne jouait pas avec Fred Weasley. Non, c'était plutôt lui qui jouait avec le cur des filles. Mais j'avais l'habitude, moi, de ne pas me laisser faire, et j'étais celle qui avait le contrôle. Du moins, je l'espérais. J'avais seulement peur de m'ennuyer. Allions-nous en rester là ? Ou bien cela se reproduirait-il ? Cette nuit--là, mon sommeil fut plus agité que d'habitude, et je refusais de croire que c'était à cause de Fred, puisque cela me paraissait tout à fait improbable. À table, au petit-déjeuner, j'étais assise entre Angelina et Alicia, ce qui s'avérait être une vraie pénitence. Angelina racontait à qui voulait bien l'entendre que Fred était le plus merveilleux des petits amis, et je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper un gloussement. Cela m'attira les foudres d'Alicia, énervée que j'ose interrompre son amie dans son récit amoureux.
- On peut savoir ce qui te fait rire, Erin ? s'est irritée Angelina.
- Toi.
- Wow, au moins ça a le mérite d'être clair. (Apparemment, j'avais déstabilisé cette pauvre petite chose.) Et, euh... Pourquoi ?
- Tu es toujours si sûre de toi, Angie. C'est ça qui est drôle.
Et je me suis levée, la laissant là avec des points d'interrogations plein la tête. Je me suis dirigée vers la bibliothèque, mais une main sortie d'un placard m'a retenu le bras. J'ai failli tomber à la renverse, mais j'ai ri en voyant à qui j'avais affaire.
VOUS LISEZ
She's the one
FanfictionElle est tout ce qu'il désire, mais il est tout ce qu'elle est sûre de ne pas mériter. Leur histoire parle avant tout de doutes, de peurs, d'incertitudes, mais évidemment, comme toutes les histoires, elle parle aussi d'amour. Erin O'Brown x Fred Wea...