She's the one

19 : she's the one

LUI

Ce réveil fut probablement le plus doux que j'avais vécu jusque là. Erin, encore nue dans mes bras, se couvrait sous sa cape. Dès qu'elle prit conscience que j'étais éveillé, elle se redressa sur son coude et déposa un baiser sur ma joue, puis sur mes lèvres.

- Bien dormi ? lui demandai-je.

- Peu, mais très bien.

- Je t'avais dit que je savais aussi prendre mon temps.

Elle leva les yeux au ciel face à mon allusion et se redressa tout en faisant mine de se rhabiller.

- Déjà ? l'implorai-je.

- Il faut qu'on aille en classe, Fred... J'ai beau être appréciée des professeurs, je ne pourrai pas jouer à ce jeu-là très longtemps.

- Tu as sans doute raison.

Je m'avouai vaincu et commençai à me revêtir à mon tour. Une fois prêts, elle me tendit la main.

- Alors, tu viens ?

Comme je la contemplais sans bouger, elle décida de m'offrir une de ses remarques dont elle avait le secret.

- Efface ce sourire niais de ton visage et viens, maintenant. Tu as vraiment l'air stupide.

Elle gloussa tandis que j'attrapais sa main et ensemble, nous regagnâmes le château. Heureusement, le déjeuner n'était pas encore terminé et je pris place entre George et Lee, Erin à mes côtés.

- Ah, vous avez enfin arrêté de vous faire la gueule ? nous demanda Lee.

- Comment voulais-tu que je restes loin d'elle plus longtemps ? soupirai-je, faisant sourire Erin par la même occasion.

- Il ne peut tout simplement pas se passer de moi, se plaignit-elle avec ce rire que je ne pourrais jamais me lasser d'écouter.

- Comme s'il n'en était pas de même pour toi ! ajouta Hermione en s'installant à côté de George.

Lorsqu'Erin remarqua le proximité entre ses deux amis, elle haussa un sourcil, faisant immédiatement rougir Hermione. George, lui, passa un bras nonchalant autour des épaules d'Hermione. Et ainsi, j'avais à côté de moi mon frère et la fille pour laquelle il craquait, j'avais aussi notre meilleur ami et enfin, j'avais Erin. Erin O'Brown, ma petite amie. Après tout ce que j'avais vécu avec et grâce à elle, j'étais enfin le seul à occuper son cur. Plus l'ombre d'une lettre mystérieuse ou d'une conquête indésirable à l'horizon. Il n'y avait que nous, et l'amour qui nous unissait. J'en étais sûr : cette année allait être la plus belle de toute ma scolarité, voire même de toute ma vie. C'était elle, à jamais elle.

FIN