She's the one

17 : last hope

LUI

- Fred, attends !

Je fis volte face, prêt à envoyer paître quiconque me suivait...et il fallait que ce soit Alicia.

- Qu'est-ce que tu veux, Alicia ?

- Tu...tu ne vas pas bien ces derniers temps. Je veux juste t'aider, alors pas besoin d'utiliser ce ton avec moi !

- Pardon, mais...je ne vois pas pourquoi ni comment tu voudrais m'aider.

Je me remis en route, j'avais plus qu'envie de retrouver mon dortoir. Comme de juste, Alicia décida de me suivre.

- C'est à cause d'Erin, pas vrai ? me demanda-t-elle.

- Non, elle...

- J'en étais sûre, me coupa-t-elle avec dédain. Je savais que cette fille ne t'apporterait rien de bon. C'était évident.

- Qu'est-ce que tu en sais ? Ce n'est pas elle qui me fait du mal comme ça et non pas que ça te regarde, mais c'est moi qui ai rompu avec elle.

Je savais très bien qu'elle percevait l'énervement dans ma voix et mon attitude. Elle me connaissait bien. Elle me colla jusqu'au château et se plaignit d'Erin tout le long. Je n'en pouvais plus.

- Je peux savoir ce qui t'arrive ? Je n'ai pas besoin de ton avis sur Erin, d'accord ? explosai-je. Je me suis forgé mon propre avis et il n'a rien à voir avec ce que tu dis.

- C'est bon, j'ai compris, soupira-t-elle. C'est ici que je tourne, alors.

Sans prêter attention à la direction qu'elle prenait, je continuai mon chemin. Tout en traversant les couloirs, je sentais une présence derrière moi. Cette sensation étrange me poussa à me retourner plusieurs fois... Rien. Je ne vis rien ni personne. C'était probablement Peeves ou un autre fantôme du château. J'arrivais à la tour où étaient situés nos dortoir quand des voix attirèrent mon attention.

- Tu es sûre qu'il ne se doute de rien ?

- Bien sûr que non... Il n'a même pas tiqué quand je l'ai rejoint. Mais il est toujours si...si attaché à elle, Angie. J'ai essayé, vraiment.

Ni une, ni deux, je sortis de ma cachette pour ne voir nulles autres qu'Alicia Spinnet et Angelina Johnson.

- Vous deux ?

- Nous deux quoi ? tenta de se rattraper Alicia en croisant les bras.

- C'est vous qui m'envoyez ces lettres anonymes ! C'est à cause de vous ce qui se passe entre Erin et moi !

La rage bouillonnait en moi plus fort que jamais. D'accord, je n'avais pas été tendre avec Alicia pour lui faire comprendre que nous deux, ce n'était que l'histoire d'une nuit. Mais Angelina...

- Comment est-ce que vous avez pu... Erin ne vous a jamais rien fait !

- Non mais tu étais à moi, Fred ! s'exclama Angelina. Je croyais que nous, ça durerait longtemps et...et elle est arrivée et elle a tout gâché !

- Angelina, je t'ai dit que j'étais désolé... Je n'ai jamais voulu te faire de mal mais...il est temps que tu acceptes l'évidence. Je l'aime. J'aime Erin comme un fou. Et maintenant que je sais que les lettres étaient de vous... Je sais qu'on ne court plus aucun danger. Alors si l'une d'entre vous touche au moindre de ses cheveux, je ne répondrai plus de mes actes.

Lorsque je rentrai enfin dans mon dortoir, mon frère comprit immédiatement qu'il s'était passé quelque chose.
- C'était Angie et Alicia, soufflai-je:
- Qu'est-ce qu'elles ont fait ?
- Les lettres, George ! Elles les ont envoyées... Je croyais... Je croyais qu'on était amis mais de toute évidence, je me suis trompé.
- Qu'est-ce que tu comptes faire, maintenant ?
- Je vois Erin demain soir. Enfin, si elle me rejoint comme je le lui ai demandé... Si elle vient, je lui raconterai tout et...et je prierai pour qu'elle veuille encore de moi.