She's the one

01 : head in the clouds

LUI

Je me souviens de ce que j'éprouvais en la regardant. Désir, amour, peur...tout était mélangé. Je ne pouvais pas me passer d'elle. Elle était mon addiction, mon vice, ma maladie. Mais une fois qu'on tombe malade d'Erin O'Brown, on n'en guérit jamais. Que ce soient ses cheveux bruns, tantôt ondulés, tantôt lisses selon ses envies, ou ses yeux bleus si envoûtants, ou encore ses traits enjôleurs, ou bien son rire angélique, quelque chose, chez elle, finissait toujours par vous atteindre. Je pensais à elle en me réveillant, même aux côtés d'une autre fille. Je pensais à elle à table, même en me servant une immense assiette d'aliments succulents préparés par les elfes de Poudlard. Je pensais à elle tout le temps...et ça commençait à devenir handicapant.

- Fred ! Tu m'écoutes ou pas ?

- Oui, oui, George. Désolé. Tu disais ?

- Donc, tu ne m'écoutais pas.

- Si, j'ai juste...été distrait.

- Tu es tout le temps distrait et ça ne t'empêche jamais de m'écouter. Enfin, bref, je finirai bien par savoir ce qui te trotte dans la tête.

- Rien ne me « trotte » dans la tête.

- C'est ça. J'étais donc en train de t'expliquer que les Boîtes à Flemme se vendent comme des petits pains, mais que les ventes de fausses baguettes ont diminué.

George expliquait tout ça en soulevant plusieurs parchemins, se référant à leurs chiffres des mois précédents. Il semblait très concentré, contrairement à moi, ces derniers temps.

- Il faut croire que depuis l'arrivée dOmbrage, le nombre d'élèves avec un penchant pour l'école buissonnière a augmenté ! ajouta-t-il en rigolant.

J'ai ri à sa blague même si, à cet instant, le cœur n'y était pas vraiment. Mais mon jumeau étant mon jumeau...

- Bon, crache le morceau, m'ordonna-t-il après avoir délaissé l'analyse de nos parchemins.

- Tout va bien, j'te dis...

- C'est cela, oui. Laisse-moi deviner... Je parie sur Erin.

- Tu veux bien baisser d'un ton, oui ?

- Oh, ça va !

- Non ça va pas. Imagine qu'Angelina t'entende...

Je ne suis même pas rendu compte que je chuchotais, penché vers mon frère. Je me redresse et regarde par la fenêtre.

- Donc, c'est bien à cause d'elle...

- Tu as raison. C'est bon, satisfait ?

- Oh, Freddie, ça va hein... Faut se détendre. Pourquoi tu restes avec Angelina, de toute façon ?

- Parce que si je la largue, elle aura le cœur brisé, et je ne veux pas faire ça à mon amie. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais la moindre chance avec Erin.

- Tu veux rire ? Viens, on parle du nombre de filles que t'as su avoir...

- Tais-toi ! m'exclamai-je.

Plusieurs paires d'yeux se sont posés sur nous, et j'ai remercié Merlin que la salle commune n'ait pas été bondée à cette heure-ci.

- On parle d'Erin, là. Pas de Katie ou d'Alicia.

- Et alors ?

- Ne fais pas semblant d'ignorer la réputation d'Erin, Georgie... J'aimerais que ça soit faux, mais on sait tous les deux que ces rumeurs sont fondées.

- Tu marques un point.

- Mais bon, ai-je ajouté avec une moue espiègle, ça rajoute du piquant au personnage qu'est Erin O'Brown, n'est-ce pas ?

- Tiens, vous parlez de moi ? nous a interrompus une voix féminine que je reconnaîtrais entre mille...et qui sonnerait encore mieux au creux de mon oreille.

J'ai secoué la tête furtivement pour chasser cette pensée de mon esprit et pour trouver quelque chose à répliquer. Mais comme de juste, mon cher frère a été plus rapide.

- Bien sûr, tu sais très bien qu'on ne peut pas se passer de toi et de ta célébrité, poulette.

- Alors premièrement, a-t-elle débuté en posant sa main sur l'épaule de George, ne m'appelle plus jamais « poulette. »

Elle a fait le tour de la table de manière à poser son autre main sur mon avant-bras, posé sur la table. J'ai frémi mais heureusement, elle n'a rien remarqué.

- Et deuxièmement, je ne vois pas du tout en quoi je suis célèbre, a-t-elle plaisanté.

Elle le savait très bien, ce qui rendait la véracité des rumeurs encore plus blessante, d'une certaine manière. J'aurais tant voulu qu'elle soit mienne, et seulement mienne. Mais non, beaucoup de garçons se vantaient de connaître Erin O'Brown, pour la simple raison qu'ils avaient, selon leurs dires, partagé son lit. Est-ce qu'elle se moquait de ses rumeurs et s'amusait à laisser planer le doute ? Ou bien étaient-elles vraiment fondées ? Je n'en étais pas sûr, et je ne le serais probablement jamais. Elle a tiré un petit fauteuil pour être proche de notre table, et elle a étendu ses jambes pour poser ses mollets sur mes genoux. C'était plus confortable, apparemment. Tout ce que je savais, moi, c'était que le contact de ses jambes sur les miennes me procuraient beaucoup trop de pensées peu respectables. Distraitement, j'ai laissé ma main vagabonder sur son tibia. Ce geste ne l'a pas dérangée. Était-ce parce qu'elle y était habituée ou tout simplement parce qu'elle ne se souciait pas tellement des contacts de ce genre lorsqu'ils venaient de ses amis ? Peut-être que ça non plus, je n'en serais jamais certain. Mais c'était ça aussi, côtoyer Erin O'Brown : c'était une incertitude constante.

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Je saiiiis j'avais dit que je n'écrirais pas d'autre fanfiction sur Harry Potter. Ne me tapez pas, pleaaaase! Mais, en fait, je viens d'écrire ce chapitre. Je ne sais pas si la suite sera bien, je ne sais pas où ça me mènera. Je sais juste que si je ne le poste pas maintenant, ce pauvre petit (mini) chapitre n'aura jamais de suite et qu'il restera tout seul dans son dossier. Je trouvais ça triste.

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Kiss kiss mes p'tits horcruxes

-Cxlxnx13 ***