She's the one

12 : he said it

ELLE

Fred Weasley était le genre de garçon qui pouvait être un vrai tombeur, un vrai blagueur, et une fois seul, être sérieux et sensé. Ces deux aspects de sa personnalité m'avaient toujours impressionnée et ce qui m'avait le plus étonné, c'était que c'était sur ce point qu'il se différenciait le plus de son frère. Si George était inévitablement le plus posé et réfléchi des deux (même s'il était tout aussi blagueur, parce que bon, c'était George quand même !), son comportement ne changeait pas lorsqu'il était seul avec quelqu'un. Enfin, pas avec moi, en tout cas. Fred, lui, était complètement différent lorsque nous étions tous les deux.

Après notre conversation dans la salle commune, nous avions décidé de tenter le coup. Après tout, qu'avais-je à y perdre ? Fred avait dû me convaincre, je ne vais pas mentir, mais j'avais fini par accepter sa proposition. Depuis une semaine déjà, nous agissions en parfait petit couple. Enfin, parfait...ça l'était pour nous. On se chamaillait beaucoup, comme des amis, mais ça se terminait vite, car il finissait par m'embrasser et, bon, je ne vais pas vous faire un dessin. Nous nous entendions à merveille, sinon. J'avais toujours du mal lorsqu'il me tenait la main dans les couloirs et m'embrassait dans la Grande Salle, car je sentais bien le regard des autres posés sur moi. Angelina et ses yeux tristes, Alicia et son air jaloux (bon, j'avoue, ce détail était plutôt satisfaisant), les regards dégoutés et dégradants d'à peu près la moitié des élèves... C'étaient ceux qui me faisaient le plus de mal. J'avais déjà une mauvaise réputation, et les rumeurs n'allaient que de plus belle depuis que Fred et moi sortions ensemble. Beaucoup de filles étaient à la source de ces ragots, elles espéraient sans doute que nous allions rompre.

Heureusement, Fred semblait avoir confiance en moi malgré tout ce qu'il savait sur moi. Tout était génial, je n'avais jamais vécu ça. C'était nouveau et chaque jour était une nouvelle aventure à mes yeux. Je me redécouvrais. Seulement, je voulais oublier cette fille qui avait autrefois séduit d'autres garçons que lui, juste parce qu'elle était persuadée de ne pas mériter l'amour de ce drôle de rouquin, ou de n'importe qui, d'ailleurs.

J'étais devant mon miroir depuis une bonne heure, maintenant, et j'aurais dû être couchée depuis longtemps. Mais voilà, je n'arrivais pas à dormir. J'étais donc sortie en douce, profitant de mon titre de préfète (je me demandais d'ailleurs ce qui était passé par la tête des professeurs). Je m'étais rendue à la bibliothèque, l'avais ouverte grâce à un simple sortilège, et j'avais emprunté tous les livres sur les coiffures sorcières (car oui, ça existait). J'étais retournée dans mon dortoir et avais cherché pendant de longues minutes le sortilège que je voulais. Maintenant que je l'avais, je n'osais pas le lancer. J'inspirai un grand coup et pointai ma baguette sur mes cheveux. Je prononçai la formule et j'attendis pendant cinq minutes, mais rien ne se passa. Peut-être était-ce mieux ainsi, c'était sûrement le destin ou je-ne-sais quelle autre connerie qui me disait que ce n'était pas le moment de changer. Je partis donc me recoucher, et je sombrai enfin dans un sommeil profond.

***

Le réveil fut plus difficile qu'escompté, vu l'heure à laquelle je m'étais couchée. Je me frottai le visage et enfilai mon uniforme. Une fois ma cravate rouge et or nouée autour de mon cou, je m'emparai de mon sac et je jetai un œil à mon reflet dans mon miroir. J'eus un hoquet de surprise en m'apercevant que le sortilège avait finalement fonctionné. Adieu ma crinière brune : mes cheveux étaient désormais d'un blond si clair qu'ils en étaient presque blancs. Ce n'était pas pour me déplaire, puisque c'était ce que j'avais demandé. J'eus un fou rire silencieux en imaginant la tête que ferait Fred en me voyant. Il n'allait peut-être même pas me reconnaître.

Comme tous les matins, il m'attendait dans la salle commune, et lorsque je me suis montrée au pied des escaliers, il a cligné des yeux plusieurs fois avant de les écarquiller.

- Erin ?! Tes cheveux, ils...quoi ?

Je ne pus me retenir de rire en m'approchant de lui.

- Ils te plaisent ? lui ai-je demandé avant de déposer un léger baiser au coin de sa bouche.

- Assurément, dit-il après avoir repris ses esprits. Tu es absolument magnifique, non pas que ça change de d'habitude.

Sa réplique m'a fait rougir et je l'ai maudit de me faire autant d'effet. Il a souri et a enroulé ses bras autour de ma taille pour m'embrasser. Je lui ai rendu son baiser en passant mes bras derrière sa nuque et je pouvais presque voir, même les yeux fermés, George lever les siens au ciel.

- Prenez une chambre ! Ou alors venez manger, c'est comme vous voulez.

Je me suis décollée de Fred et nous avons encore rigolé avant de descendre dans la Grande Salle. Voilà à quoi allaient se résumer mes journées, maintenant : embrasser Fred, manger, aller en cours, retrouver Fred, retourner en cours et puis encore retrouver Fred. Je me doutais bien que dit comme ça, ça semblait monotone, mais Fred n'était jamais à court d'idées pour rendre chaque journée meilleure que la précédente.

Ce jour-là, une autre rumeur est parvenue à nos oreilles. Lee a secoué la tête en nous disant de ne pas faire attention. Fred, lui, s'est tourné vers moi et m'a embrassée avant de se lever et de monter sur le banc, indifférent à tous les regards posés sur lui (y compris ceux des professeurs). Il ne m'a même pas laissé le temps de le rappeler à l'ordre.

- Bon, on va...pardon. Je vais remettre les choses au clair. Oui, cette magnifique blonde qui était brune hier et qui répond au magnifique nom d'Erin est ma petite amie. Et clairement, je me fous complètement de tout ce que vous pourrez dire sur elle ou sur moi. Faites courir des rumeurs tant que vous voulez. Tant mieux si ça garde vos misérables vies un tant soit peu intéressantes. Continuez tant que vous voulez, parce qu'il n'y a pas une seule de ces rumeurs qui pourra me séparer d'elle. La preuve : même quand elle m'a rejeté, je suis resté ! D'ailleurs, vous remarquerez que mes efforts ont payé ! (Il a ajouté un sourire en coin et un clin d'œil en me regardant, ce que j'ai jugé tout a fait superflu.) Moi, je m'en fous de vous. Car tout ce qui compte, c'est que je suis enfin avec la fille de mes rêves et que je l'aime. Alors vous allez tous fermer vos petites gu...

- O.K. Freddie on a compris, redescends maintenant, le coupa son frère, au bord du fou rire.

Fred salua son public en riant à moitié et vint se rassoir à côté de moi. J'étais toujours sous le choc à cause des mots qu'il a avait prononcé. « Je l'aime. » On ne m'avait encore jamais dit ça, et ça me procurait une sensation de bonheur incroyable. Mon petit ami (Merlin, je n'étais toujours pas habituée à ce mot) s'est tourné vers moi avec un sourire resplendissant. Je l'ai embrassé tout doucement avant de me pencher à son oreille pour y murmurer quelques mots.

- Tu sais quoi, Fred ? Moi aussi, je t'aime.

Il ne s'attendait visiblement pas à ça, car il me regardait avec des yeux de poisson rouge. Sa tirade s'était achevée quelques secondes plus tôt à peine, et au grand étonnement de toutes les personnes présentes dans la pièce, notre cher directeur, le Professeur Dumbledore, a applaudi lentement en souriant comme un grand-père bienveillant. La table des Gryffondor a suivi le mouvement, puis les Poufsouffle les ont imités. Les Serdaigle se sont montrés plus réticents, et les Serpentard se sont abstenus, comme à leur habitude. J'ai posé ma tête sur l'épaule de Fred. J'étais bien, là, contre lui. J'aurais voulu ressentir ça pour toujours.

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Et voilà enfin un nouveau chapitre! Je suis vraiment désolée pour l'attente mais comme je vous l'ai déjà expliqué, mes professeurs me noient sous les interrogations et les devoirs... Je dois étudier tous les jours alors écrire devient de plus en plus compliqué, j'espère que vous ne m'en voudrez pas.

Alors oui, je me suis complètement emballée sur ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira!

Kisssssss

-Cxlxnx13 ***