L'arrière-boutique

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Je lui souris, puis cherchai des yeux un appui afin d'adopter ma position favorite.

— Pas si vite, coassa-t-il.

Il m'entraîna à l'arrière où une natte sur le sol côtoyait tout un fatras de matériel. Ses mains plongèrent sous ma tunique.

— D'abord les seins. Pour le saule.

Il les extirpa de mon vêtement, puis sa grosse bouche s'écrasa sur mes mamelons qu'il téta avec avidité. Cet homme petit et laid me fascinait. Comme le crapaud bave sur la fleur de lotus, ses lèvres épaisses et ses doigts gourds exploraient mon corps gracile. Je sentis mon coquillage s'ouvrir et mouiller de gourmandise. Ma respiration s'accélérait, tandis qu'il aspirait goulûment mes tétons dressés. Après quelques minutes, je m'agenouillai devant lui et le dégageai de son habit en précisant :

— Pour la Dong Quai.

Je découvris une queue à l'image de son propriétaire. Large et courtaude, la colonne de chair me défiait de son unique œil. L'homme bandait comme un taureau. J'enroulai ma langue autour de son gland, le baignant de salive, puis ma bouche l'engloutit bien profond. Il s'étrangla.

— Elle me coûte cher cette angélique, t'as intérêt à t'appliquer et...

Il ne put terminer sa phrase. Je lui avais enfoncé un doigt dans l'anus. Il gémit.

— Pas si vite !

Je le suçai avec ardeur, accélérant la cadence, le pompant comme si j'essayais de le vider. Lorsque je le sentis prêt à exploser, je voulus me coucher pour lui offrir mon con, mais il agrippa mes cheveux et planta son gland au fond de ma gorge.

Il maintenait ma tête et donnait de larges coups de reins, baisant ma bouche comme si c'était un cul. Sa verge énorme manquait de m'étouffer et mes gémissements l'excitaient plus encore. Il éjacula en murmurant :

— Avale-moi tout ça, petite chienne.

Je m'exécutais. Par longues gorgées je bus l'âcre sirop. Avec ma langue, je nettoyai ensuite la bite molissante qui n'avait pas quitté ma bouche et la tétouillais jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement nette. L'homme semblait satisfait.

De retour dans la boutique, il me félicita.

— T'es une sacrée suceuse, t'as bien mérité ta Dong Quai et les écorces de saule. Pour la rehmannia, faudra revenir.

Devant mon air consterné, il se mit à rire.

— Ne me regarde pas comme ça, cette plante coûte cher et la mienne est toute fraîche. Pas comme le cul que tu viendras me proposer demain. Tu crois que j'ignore toutes les queues qui l'ont déjà visité ? Mais bon, soupira-t-il, je m'en contenterai.

Humiliée, j'attrapai les paquets qu'il me tendait.

Il ajouta soudain :

— Autre chose : la menthe poivrée, en infusion. Parfait pour ton père. Moi je la cueille près de la rivière, à l'extérieur du village, derrière le pain de sucre. Les femmes évitent ce rivage, on y risque de mauvaises rencontres, mais je suppose que toi ça ne t'effraye pas. De la menthe, tu en trouveras beaucoup et c'est gratuit. Tu vois, je ne suis pas si méchant.


Liù, esclave impérialeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant