En me voyant aborder sa devanture, l'herboriste me gratifia d'un sourire mielleux. Il m'invita à entrer, puis ferma sa boutique derrière moi. Je m'étonnais de tant de précautions, et il se récria :
― Je ne tiens pas à rencontrer des problèmes, avec ta réputation sulfureuse.
Puis il me poussa dans la pièce où la natte garnissait le sol.
― Vous allez me la donner, cette fois, ma rehmannia ?
― Seulement si tu te montres bien sage. Je compte sur toi pour deux affaires, et gare à toi si tu sabotes mes plans.
― Qu'attendez-vous de moi ? demandai-je, conciliante.
― Couche-toi sur la natte, relève tes jupes et écarte bien les cuisses. Tu vois cette botte de carottes ? Je vais les réduire en purée tout à l'heure, c'est la recette d'un filtre pour rendre le désir à un mari vieillissant. Tu vas te les enfoncer une par une et je vais profiter du spectacle.
Je faillis protester, puis me ravisai. Après tout, l'idée me plaisait. Je commençais par me caresser un peu à vide, pour lubrifier mon conduit, un doigt de chaque côté du clitoris, je traçais des cercles de plus en plus concentriques. L'herboriste me contemplait, la bouche entrouverte. J'attrapais une carotte et me la frottais entre les grandes lèvres. Lorsqu'elle fut mouillée sur toute sa longueur, je la fis pénétrer. Mon vagin palpitait doucement autour d'elle et j'en appréciais la fermeté.
― Elle est plus dure que ta bite, dis-je à l'herboriste d'un ton badin.
Ses yeux me lancèrent un éclair de fureur.
― Branle-toi en silence !
Je m'exécutais à petits coups. Dans le regard du pharmacien, le désir remplaçait l'agacement.
― Passe à la deuxième, demanda-t-il, on n'a pas toute l'après-midi !
Je lui obéis et sans préliminaires cette fois, enfonçai la carotte jusqu'au fond. Il s'approcha.
― Tu y vas trop doucement. Je ne veux pas d'un filtre tiède, le remède doit saisir mon client par les couilles !
Il prit une troisième racine, me la planta lui-même. Il me baratta avec ardeur. À chaque poussée, une giclée de mouille ruisselait entre mes fesses.
― C'est pas assez gros, me plaignis-je. On n'en aura jamais terminé. Mets-en moi plusieurs à la fois.
Je n'avais pas fini ma phrase qu'un fagot de trois occupait la largeur de mon con. Je gémis, prête à exploser de plaisir.
― Il en reste une, annonça l'herboriste. Je vais l'introduire au milieu des autres. Ne bouge pas.
D'une main il maintenait les carottes en place et sa bouche vint se coller à mon clitoris. Mes petites lèvres se tendirent au maximum. Je frémis sous sa langue et m'ouvrais plus encore. Il enfonça la dernière et je jouis sans pouvoir me retenir. Le pharmacien me couvait d'un regard satisfait.
― C'est bien, dit-il. Passons aux choses sérieuses, maintenant.
Toujours dans les vapeurs de l'orgasme, je peinais à comprendre la suite de ses intentions. Il agitait un sac de toile devant mes yeux.
― Enferme ta tête là-dedans et ne crains rien, tu pourras respirer.
Je le considérai d'un air méfiant. Quelle était cette nouvelle arnaque ?
― Tu la veux, ta rehmannia ? Alors tu obéis. Sinon, je te donne juste quelques écorces de saule et tu rentres soigner ton père.
Je soupirai. Malgré tout, ce crapaud m'honorait d'orgasmes étonnants, pourquoi hésiter ? Il existait manières plus désagréables d'obtenir des médicaments.
Je passais le sac sur ma tête et attendis les ordres.
L'homme se coucha sur le dos, puis m'invita à m'agenouiller sur lui. Je me plaignis.
— Je ne vois rien.
— Silence !
Je m'exécutai en tâtonnant. Il m'aida à m'installer, puis me saisit par les hanches et sans tergiverser, il m'enfila sur sa queue. Je gémis de surprise, submergée par une bouffée de plaisir inattendu.
Il me travaillait avec ardeur quand il s'écria.
— Vous pouvez entrer, Monseigneur, elle est prête.
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Liù, esclave impériale
Narrativa StoricaRoman érotique historique. (les 40 premiers chapitres) Yunnan, fin du IXe siècle. Liù est née au service de Taïzu, dernier roi du Nanzhao. Son statut d'esclave l'empêchera-t-il de séduire le prince héritier ?