Après quelques heures de voyage dans un sommeil profond, Cyril fut réveillé par l'arrêt brusque du train. Sa tête se cogna violemment contre le rebord de la vitre ; cela le sonna et le fit gémir par cette douleur intense. Il se frotta la tête en grommelant quelques injures et glissa sa main dans son pantalon pour prendre le petit bracelet afin de le mettre dans son sac.
Un bip sonore retentit à l'entrée du wagon. Le roux leva la tête vers cette dernière et vit la porte s'ouvrir sur deux soldats. Les gilets par balles ainsi que les armes le confirment. Indirectement il se rappela des armes qui décoraient les individus : un FAMAS ainsi qu'un pistolet semi-automatique. Les tenues était du style militaire, les casques qui donnaient autorité à ceux qui portent.
- Monsieur Soudant, veuillez nous suivre, déclara l'un d'eux d'un ton grave.
Le concerné se leva et passant son sac à dos sur une épaule. Il pencha légèrement la tête vers la droite quand il le mit pour éviter que des mèches soient coincés dans entre les tissus du sac et du pull. L'appréhension fit place et les soldats laissèrent passer l'Élu devant eux. Ce qui surprit ce dernier c'est la nonchalance vu comment le second l'a un peu poussé mais avec brutalité. Nous sommes dans un monde opprimé... Même moi qui est désormais au centre n'a pas de traitement de faveur...
Cela fit déprimer Cyril qui avança en regardant un peu les bâtiments aux alentours. À la vue de la puissance et le mépris que dégageait leurs pierres blanches propres, son cœur se serra. Même les écrans affichant avec une photo de lui sortie d'il ne sait où le narguait. Drôle de photo tout de même ; un petit sourire en coin, un regard malicieux, des cheveux bien coiffés, une barbe bien taillée... tout le contraire de ce qu'il est.
Il monta dans un véhicule blindé, un 4×4 supposa-t-il, suite à un ordre du premier soldat. La place était étroite et des chansons paillardes que le chauffeur chanta avec joie face au paysage triste défilant sous les pneus. En s'enfonçant dans la Grande Ville, il vit que certains bâtiments étaient détruits, des personnes dans la rue, quelques unes sans un sou pour se nourrir ou se loger et d'autres les méprisant en les regardant. Les méprisants et les moqueurs ne savent pas que derrière eux des doigts d'honneur se lèvent pour salir le leur.
C'est alors que des soldats sortant de nulle part s'emparent d'eux. Les battements du cœur du mineur furent soudainement rapides quand il vit des tasers et des matraques. Les lèvres bougèrent comme un taureau en colère face aux opprimés et ceux qui sont sauvés deviennent traqués par des canidés.
Un petit brun aux cheveux ondulés regarda en direction du véhicule blindé. Le regard fut si fier et désolé que Cyril resta la bouche légèrement entrouverte en regardant ce regard. La scène se passait au ralenti mais rapidement le véhicule tourna brusquement à droite sous terre.
Cyril n'a pas le temps de s'adapter à l'obscurité du tunnel que des néons l'aveugla. Les soldats sortirent et discute avec un homme en uniforme de policier. Ce dernier jeta un coup d'œil au roux comme s'il jugeait une marchandise.
- Faites-le sortir.
La voix enrouée fit tourner la tête de Cyril qui obtempéra sans rechigner. La carte d'identité fut demandé et le rouquin lui tendit. Le gardien de paix l'arracha presque des mains et marmonna quelques mots.
- Joyeux 27 ans, lança ironiquement ce dernier.
Cyril fronça les sourcils. Son anniversaire n'est que dans deux jours... Soudainement il comprit. Dans quarante huit heures son heure sera entre les 18 mains des autres Élus. Il déglutit difficilement. Le gardien de paix rendit sa carte et fit signe aux soldats qu'ils peuvent entrer dans le bâtiment. Un sentiment de soulagement remplit l'ancien mineur. Il regardait les alentours et vit qu'il y avait des caméras un peu partout, ainsi que des chiffres à taper pour obtenir un certain nombre afin d'ouvrir une porte.
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ActionUn passé glorieux, un présent malheureux et un futur espéré joyeux. Une flamme dévastatrice, de la glace brûlant sous la colère, des machines aux armures métalliques. Les citoyens se taisent, les rebelles entretiennent la braise. Qui aura le courage...