~ Chapitre 27 ~

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Il pleure. Je le sais car ses larmes atterrissent dans mon cou, puis coulent le long de mes épaules. Non, ce Dean doit bien avoir un cœur, il ne tuera pas mon meilleur ami. Il ne tuera pas mon frère de cœur. Il ne tuera pas la seule personne présente pour moi. Il ne tuera pas la seule personne à qui je tiens autant. Il ne tuera pas mon espoir, ma raison de vivre. Il ne tuera pas mon ange. Arnaud, mon ange tombé du ciel ...

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Je pleurais. Bradley me regarde, ne sachant sûrement pas quoi faire. Il avait beau dessiner des cercles avec son index sur ma main, rien n'y faisait, ça ne marchait pas.

- Et après, que s'est-il passé ?

Il me parlait calmement, pour ne pas trop me brusquer.

- Nous nous sommes vus tous les jours. Chaque soir, je cherchais une solution pour le sauver de là, mais rien, je ne voyais rien qui pouvait le tirer d'affaire, et je m'en voulais.

Le jour où Arnaud m'avait annoncé tout ça, c'était le 7 avril.

*Flashback*

Je me réveille pour une nouvelle journée, et c'est là que mon visage devint ferme. Nous étions le 28. Le 28 avril, soit exactement trois semaines plus tard. J'avais peur qu'aujourd'hui soit le jour. Comme tous les jours depuis trois semaines, je rejoins Arnaud dans notre parc préféré. Lui qui, à chaque fois, abordait un sourire, même petit, aujourd'hui, ses lèvres étaient droites. Je le salut et après m'être assis, il m'a répondu, des sanglots étouffés.

- C'est aujourd'hui Manouille.

- Non, ne dit pas ça, tu n'as qu'à pas y aller.

- Je ne peux pas, je suis obligé, j'ai reçu un message.

Il me tend son téléphone. Dès la première phrase, mes larmes sortent de mes yeux.

De Clay à Moi :

Salut Arnaud. Ce soir, tu dois être à l'entrepôt à 23 heures pile. Dean t'attendra. Profite de ton dernier jour mon gars. Tu sais, je t'appréciais pas mal, je t'aimais bien. Je suis vraiment désolé que ce soit tombé sur toi mec... Tu sais, ta copine là, ta meilleure pote, elle s'en remettra, comme nous. Dit lui au revoir comme il se doit mec, qu'elle se souvienne de toi. Dit adieu à tes proches. À ce soir mec, on t'oubliera pas, promis bro.

Je relève mon regard, plein de larmes du téléphone et le pose sur Arnaud, les yeux rouges, une larme coulant le long de sa joue. Ce n'est pas possible, pas mon Arnaud. Il ne mérite pas ça.

- J'ai déjà dit au revoir à ma mère ce matin...

- Non, non, Arnaud, s'il te plait...

- On se retrouvera un jour Manouille, ne t'inquiète pas, la vie n'est peut-être pas infinie, mais notre amitié oui. On se retrouvera, peut-être dans cinquante, voir quatre-vingts ans, mais je t'attendrai, je te le promets.

***

C'est comme ça que nous avons passé toute l'après-midi ensemble, serré l'un contre l'autre. Maintenant, je n'ai plus qu'à espérer qu'il gagnera. Je veux qu'il se batte.

À 21 heures, il m'a raccompagné chez moi. Je ne veux pas le quitter alors que je ne vais peut-être jamais le revoir. Ça me brise le cœur, je le veux avec moi pour le reste de ma vie.

- On se retrouvera Manouille, encore et encore.

Il efface alors les larmes dévalant mes joues, me fait un long bisou sur ma joue et pars. Je le regarde s'éloigner jusqu'à ne plus le voir. Non, je lui ai promis de rester jusqu'à la fin.

Une nouvelle vie Tome I (BWS) [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant