Chapitre 13

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Il me faut une douche froide ! Et vite !

J'ai dû me mordre la lèvre tellement fort que je sentais le goût du sang sur ma langue.
Luck n'avait pas arrêté de me chauffer tout le long du trajet. Au début, il avait mis sa main sur ma cuisse et son toucher me mettais déjà dans tout mes états. Et n'imaginez même pas le fonctionnement de mon corps quand sa main s'est lentement glissé entre mes cuisses. J'ai failli lui sauter dessus.

Encore dans mes pensées et les joues en feu, je monte à l'étage et me dirige vers ma chambre presque en courant. Une fois là-bas, j'enlève ma robe et la range soigneusement, de même avec les chaussures et je prend le chemin vers la salle de bain. Une fois finie, je me sens beaucoup mieux et mes envies sont vite redescendues. J'enfile mon légendaire pyjama, c'est-à-dire un shorty et un débardeur assorti, et je m'engouffre dans les draps pour dormir.

Mais même si je suis épuisée par cette journée, je ne cesse de tourner et de me retourner dans mon lit avec la tête bondée de pensées en ébullition. Je décide de me lever, de tout façon je ne vais pas m'endormir; même si je compte les moutons.
Pourquoi les gens le font ? C'est complètement con.

J'enfile un gilet vu qu'il fait frais et prends mon téléphone en sortant de ma chambre, je descend les escaliers complètement plongée dans le noir complet. La maison est si calme et silencieuse, je me dirige vers la baie vitrée et sors vers le jardin en me frottant le bras. C'est moi ou il fait plus froid que tout à l'heure ?

Je lève la tête vers le ciel, il est chargé d'étoiles qui scintillent paisiblement au dessus de moi. Perdue dans mes pensées, je me mets à l'observer longuement.
Je sens quelque chose sur mes épaules et je vois des mains poser une couverture sur moi. Je lève les yeux et vois Luck me sourire gentiment. Je remarque qu'il n'en avait pas.

- Et toi alors ?

- Non ça va.

Je lui lance un regard qui le traite de menteur et lui donne un coup de coude, je vois bien qu'il commence déjà à avoir la chair de poule. Je me retourne et le met sur ses épaules, je colle mon dos à son tors et attrape les coins de la couverture pour nous enrouler tous les deux. Je retiens ma respiration pendant quelques secondes quand il met ses bras autour de ma taille pour me rapprocher de lui.

- Je suis désolée pour tout à l'heure, je brise le silence, je n'aurais pas dû réagir comme ça...

Encore ma jalousie. Il faut vraiment que j'arrête d'être jalouse pour tout et n'importe quoi sinon on est mal, très mal.

- Ce n'est rien, il resserre son étreinte, au moins je sais que tu tiens à moi, murmure t-il.

- Je tiens à toi plus que tu ne l'imagine. Je souffle.

Puis le silence revient. Je suis tellement bien dans ses bras, rien que le fait d'être comme ça me rend sereine.

Je sens ses bras bouger, prenant les coins de la couverture à ma place. Étant plus libre de mes mouvements, je me retourne pour lui faire face et je me perd dans le brun de ses yeux. Lui aussi me rend mon regard, cherchant un je ne sais quoi au fond de mes yeux. Je détaille son visage parfait, ses lèvres qui ne demandent qu'à être embrassées, je rapproche mon visage du sien en mettant ma main sur sa nuque.
Comme il fait trois têtes de plus que moi, il se baisse pour aller à la rencontre de mon visage mais s'arrête à quelques centimètres de mes lèvres, comme pour attendre mon approbation.

Sans attendre, je franchis ce minuscule espace et pose mes lèvres sur les siennes. Tout s'arrête autour de nous. Comme si on était figé dans le temps, comme si c'était la première fois qu'on s'embrassait. Ma main jouait avec ses cheveux alors que le baiser s'intensifiait, nos lèvres s'entraînent dans une danse enflammée. J'ai l'impression que ça ne terminera jamais et je n'en ai aucune envie. Mais il rompt le baiser à bout de souffle, nos souffles se mélangent, nos respirations étaient haletantes.
Mon cœur avait dépassé la barre des 500 km à l'heure. Malgré la fraîcheur de la nuit, tout mon corps s'embrase, un feu brûlant me consume. Je n'ai jamais ressenti ça. C'est incroyable comme sensation.

La couverture était à terre, Luck l'a lâché et il me pousse contre le mur en capturant de nouveau mes lèvres. Je passe mes mains sur sa ceinture pour coller mon bassin littéralement contre moi, l'une de ses mains agrippe mes cheveux et l'autre se balade sur ma hanche. Mon corps s'enflammait à ses caresses, frissonnait à ses baisers, il est partout. Tout était que sensualité et excitation, je ne me suis jamais retrouvé dans un état second, je ne contrôle plus rien et c'est enivrant.

Ses mains se baladent sur ma nuque, puis le ventre, mes cuisses jusqu'au niveau de mes genoux. D'une poussée, il soulève mon poids et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Tout en se déplaçant vers je ne sais où, sa bouche quitte mes lèvres; à bout de souffle, se balade sur ma joue, ma mâchoire jusqu'à ma clavicule. Je réprime un gémissement et m'accroche à ses épaules en rejetant ma tête en arrière alors qu'il lorgnait sa bouche dans mon cou. C'est si difficile de respirer puisque le peu d'esprit qui me reste est concentré sur ses lèvres et ses mains qui me caressent les hanches.
Seigneur je vais mourir de plaisir...!

Je sens derrière mon dos un truc moelleux, sûrement le lit. Il se redresse et me regarde, son regard est redevenu sombre de désir en me fixant, comme dans la voiture. Sa main caresse ma joue délicatement.

- Tu es sûre ?

Si je suis sûre ? Je n'ai jamais été dans un tel état de toute ma vie. Je me sens complètement déconnectée du monde de dehors, assaillie par un désir que je n'ai jamais ressenti. Je le veux lui et personne d'autre, peu importe les conséquences.

Je me rapproche de son oreille et je murmure.

- Tu as allumé un feu en moi que toi seul peut éteindre...

Beautiful Mask - IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant