Chapitre 11

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J'aurais dû profiter davantage de ce moment de calme. Dès le lendemain, Altara reprit dson rythme effréné. Quelques jours plus tard, Mark vint nous rendre visite pour nous annoncer que le bébé pouvait naître sans danger à présent. Dans un mois au plus tard, je deviendrai papa. Pour l'instant, c'était le quotidien dans le clan qui m'inquiétait davantage.

Je commençais à réfléchir à mon organisation et ne lâchait plus mon livre sur les nouveau-nés quand je croisai ce regard insistant en testant comme une vieille habitude le verre d'Altara. J'eus le temps d'une gorgée avant de voir ce grand ponte du clan sourire rapidement. Je reposai le verre et me retins de le renverser par terre. J'avalai aussi discrètement que possible l'antidote que j'avais toujours sur moi en sachant pertinemment que cela ne suffirait peut-être pas. J'essayai de ne rien montrer mais il ne fallut pas plus de quelques minutes pour me sentir nauséeux. Je n'arrivai pas à jouer le jeu bien longtemps, bientôt pris de sueurs froides. Altara se retourna vers moi sans comprendre avant d'écarquiller les yeux. Avant que j'ai le moindre mot, elle se retourna vers la table, attrapa son arme et descendit sans discuter le type que j'avais vu sourire, ainsi que celui qui se tenait derrière lui. Elle prit son verre et le renversa sur la table.

Je ne compris pas exactement la suite. Je m'éffondrai par terre en essayant tant bien que mal de retenir le contenu de mon estomac. On me releva sans ménagement pour me sortir du club. J'eus juste le temps de me vider en sentant un peu d'air frais que je me retrouvai à l'arrière d'une voiture qui démarra en trombe. J'essayai de me repérer quand j'entendis la voix d'Altara appeler Mark.

Tout à coup, la voiture s'arrêta. Je m'en remis à Altara, tant je sentais mon estomac se tordre et tous mes muscles se contracter. J'avais du mal à respirer. On m'aida à m'extraire de l'habitacle. J'arrivai à deviner l'un des hommes qui m'avait parlé à ce barbecue improvisé. Je ne tenais pas sur mes jambes seul.

Il me traina jusqu'à l'appartement d'Altara. Je les entendis se disputer. Altara voulait appeler de nouveau mark mais l'autre lui répondit qu'il devait être en route. Cet homme me laissa dans la salle de bain de sorte que je n'avais pas à me déplacer pour me vider. J'avais l'impression de perdre la raison. Ce connard allait vraiment avoir ma peau.

Je restai à moitié amorphe la tête pendante au dessus du bac de douche quand une douleur vive dans le flanc m'arracha un râle. J'arrivai à me redresser en ne souhaitant que qu'on me laisse agoniser en paix.

Je découvris alors mark une seringue à la main. Après un coup d'oeil acéré, il me mit le jet de douche froide sur le visage.

"Si tu devais mourir aujourd'hui, ce serait déjà fait, me lança t il. Aide-le à se relever, dit-il à l'homme derrière lui."

Je fus surpris d'arriver à tenir sur mes deux pieds un instant avant de chuter au moindre pas. Cet homme me récupéra avant que mes genoux ne frappent violemment le sol. Il m'aida à atteindre le canapé. Je m'allongeai en laissant échapper un nouveau râle. Mark me pensait peut-être sorti d'affaires mais je n'en étais pas encore convaincu. Il m'ausculta sans précaution. Je me redressai vivement en le sentant palper trop énergiquement mon ventre mais retombai immédiatement en étouffant un cri contre la mousse du canapé. Ces violents maux de têtes que j'avais fini par oublier avaient décidé de refaire surface. Ce fut si violent que j'eus l'envie subite de me taper le crâne contre le premier mur à proximité. Je sentais une main me retenir par l'épaule mais je n'arrivai pas à rester calme. C'était pire que me vider. J'avais l'impression d'exploser de l'intérieur. J'essayai de me redresser. Je me débattai sans adversaire précis. Je finis par me laisser retomber sur le canapé à bout de force.

Ce mal de tête était toujours aussi violent mais mes forces m'avaient abandonnés. Je réussis à remonter mon bras sur mes yeux pour cacher mes larmes. Je craignais un empoisonnement depuis des semaines. Un empoisonnement raté semblait pire pour l'instant. Je sentis une main ausculter la large cicatrice sur le côté de mon crâne. J'espérai que ce poison n'ait pas raison de tous mes efforts pour retrouver mes moyens.

MenteuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant