Chapitre 13

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Chapitre 13 : « Comme toi », Jean-Jacques Goldman

Hermione avait quitté son corps depuis bien longtemps alors que les sévices ne cessaient de s'accumuler.

Entre les coups, et les abus, les résistants tentaient tant bien que mal de tenir bon entre les mains des Mangemorts. La lionne serrait les dents, se laissant faire comme une poupée de chiffon. Son attitude déplaisait, ça se voyait clairement. Les hommes espéraient les briser, ils n'attendaient que les supplications des dames pour mettre fin à leur vie.

Certaines avaient déjà craqué depuis bien longtemps et suppliaient qu'ils arrêtent. C'était avec un plaisir non dissimulé qu'ils n'avaient fait que continuer avant de les achever. Les autres, celles qui refusaient de s'abaisser à ça, devaient supporter avec plus ou moins de facilité.

A la droite de la brune, une femme semblait flotter complètement dans un autre monde. Ses yeux étaient presque blanc et son corps semblait tellement las qu'on aurait pu croire que la vie l'avait déjà abandonnée. Pourtant, jamais Greyback ne se serrait acharné de la sorte à aller et venir en elle avec une telle violence si elle était déjà morte. Non, elle était toujours vivante, mais plutôt déconnectée.

Hermione essayait de se rapprocher de ce niveau de détachement ... Mais au fond d'elle, cette flamme de rage grandissait progressivement. Elle était distante, froide et presque indifférente, mais son esprit ne cessait de s'activer. Elle cherchait une feinte, un moyen de s'enfuir et de s'extirper de cette situation.

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Les jours avaient défilés, égrainant les mois à une allure affolante.

Harry s'entrainait, chaque jour un peu plus et avec plus d'acharnement. Dumbledore l'aidait, même si ses forces s'amenuisaient aussi un peu plus chaque jour.

Le Survivant passait ses journées, parfois ses nuits à réviser les techniques de guerre, d'attaque, de défense, de stratégie. Il s'exerçait dans différentes disciplines, notamment les échecs. A certains moments, Ginny passait et s'amusait à dire qu'Hermione avait eu une grande influence sur lui quand elle le retrouvait plongé dans des livres.

« Harry ?, demanda Océane en entrant dans la bibliothèque, une fois de plus, occupée par le jeune homme concentré, la mine sévère.

-Hum ?

-Je peux te déranger ?

-Hum ...

-Non, ça va ..., dit-elle en s'éloignant alors que Sirius passait par là.

-Harry ?, intervint-il.

-Hum ?

-sors de tes livres, va prendre l'air un peu ... Fais une pause.

-Dois travailler.

-Chéri, tu travailles déjà beaucoup. Tu ne devrais pas prendre l'air ? »

Le garçon s'arrêta un instant, relevant la tête vers la jeune fille. Elle avait un sourire un peu triste sur le visage, mais ses yeux avaient encore une petite lueur d'espoir.

Il est vrai que depuis quelques mois, il était très renfermé ... Mais n'était-ce pas le prix de leur liberté ? Il ne pouvait pas s'enlever de l'esprit la vision de ses amis morts sur un champ de bataille. Il ne cessait de culpabiliser à propos de ces évènements qui n'avaient pourtant pas encore eu lieu.

« Tu peux t'accorder un petit moment pour toi ! », lui assura son parrain avec un regard plus doux. Peut-être lui aussi c'était-il rendu compte de la pression qui pesait sur les épaules de son filleul.

The Promise of Life, for LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant