On Verra Bien - Nekfeu

Quatre

(Le quartier de la Croix Rousse en média)

Vendredi 31 Mars 2017

J'attendais devant que Pauline sorte devant son école quand mon téléphone vibra.

De Mekrouche : Alors ça gaze Vio ?

J'avais un peu reparlée avec Mekra depuis le concert.

A Mekrouche : Toi, quand tu m'appelle Vio, c'est que tu veux quelque chose.

De Mekrouche : Tu me connais trop bien...

De Mekrouche : Est-ce que tu peux me passer ton adresse ? stp.

A Mekrouche : Euh... Oui. 180 Boulevard de la Croix-Rousse 69001. Pourquoi en faite ?

De Mekrouche : Il se peut que les gars et moi on vienne passer nos vacances à Lyon après la tournée... Et ça nous sera utile.

A Mekrouche : Hum... Quand tu dis les gars... Tu l'inclus ou... ?

De Mekrouche : Ouais, il sera là.

A Mekrouche : Alors comptez pas sur moi pour venir vous voir.

De Mekrouche : Violaine... Tu seras aps obligée de lui parler, même si tu devrais.

A Mekrouche : On verra bien...

Pauline arriva et me sauta dans les bras comme tous les jours. Nous étions rentrées en passant par le parc et je l'avais laissée jouer un peu. Je repensais au message de Mekra. Ils voulaient tous venir me voir, sûrement pour moi. Alors pourquoi Ken venait ? S'il n'a pas répondu à ma lettre, c'est parce qu'il s'en fout.

J'avais décidée de ne pas me prendre la tête à cause de Ken. Je pouvais toujours voir mes amis à part et ne pas avoir à le côtoyer. Malgré tout, j'étais nerveuse, en quelques sortes. Je m'étais faite à l'idée qu'il ne faisait plus partie intégrante de ma vie et il y revenait indirectement.

« Pauline, c'est l'heure. » J'appelais ma fille. Elle venait en courant vers moi et je la pris dans mes bras. « Tu t'es bien amusée ? » Elle hocha la tête et cala sa tête sur mon épaule.

« Julien il m'a dit que j'étais mon amoureuse. » Elle dit.

« Son amoureuse tu veux dire, non ? » Elle releva la tête et me regarda avec incompréhension. « Tu es son amoureuse. » Elle se remit comme tout à l'heure et je me mis en route. J'arrivais chez moi et déposa la petite qui s'était endormie sur le canapé. Je la réveillais doucement et lui donnais quelques uns de ses jouets. Elle jouait pendant que je préparais à manger.

La soirée passa très vite. Je venais de fermer la porte de la chambre d'enfant quand mon téléphone sonna. C'était Louise.

« Salut V. Euh... Je voulais savoir, je peux avoir le numéro de Mekra ? » Elle demanda.

« Pourquoi faire ? » Je ne comprenais pas vraiment sa demande. Puis j'ai eu un genre de révélation. « Tu l'aimes bien ? » Je souriais.

« Non ! » Elle rigola. « Je voulais juste lui parler de deux trois trucs, c'est tout. »

« Mouais... Je te le donne que si tu jures de ne le donner à personne. Ok ? » Je disais d'un ton solennel.

« Je le jure. » Continua-t-elle.

On raccrocha et je lui envoyais le numéro. Je connaissais assez Louise pour savoir que Mekra lui plaisait. A chaque fois qu'elle me demandait le numéro d'un garçon c'était parce qu'elle l'aimait bien. Je sais aussi qu'ils sont parfaits l'un pour l'autre. Ils sont tous les deux froids et distants en apparence mais dès qu'on les connait, ils deviennent de vrais amours. En plus Mekra est un gentil garçon qui ne lui fera jamais de mal. Enfin j'espère pour ses bijoux de famille parce que sinon coup de genoux dans les couilles pour chaque larme qui coulera par sa faute. La fatigue ne tarda pas à me prendre et je décidais de me coucher.

Samedi 1er Avril 2017

C'est Pauline qui est venue me réveiller ce matin. Elle m'avait fait des papouilles et des bisous. C'est dans ces moments-là que je ne regrettais pas d'avoir garder mon bébé. J'étais légèrement égoïste en me disant parfois que c'était une bonne chose que Ken ne soit pas avec moi, car ces papouilles, elle ne les fait qu'à moi et à personne d'autre.

Aujourd'hui, j'allais à l'atelier où travaillent mon père et Héloïse. Ils avaient décidés de peindre une fresque pour la chambre de Pauline qu'ils lui offriraient le mois prochain pour son anniversaire.

J'habillais ma fille et lui donnais son petit déjeuné. Une fois prête, nous nous sommes mis en route. Nous sommes entrées dans l'atelier et c'est mon père qui nous accueillis.

« Papy ! » S'exclama Pauline qui courut dans ses bras. Nous ne l'avions pas vu depuis quelques semaines. Depuis qu'il est guéri de son anévrisme, il passe son temps à l'atelier, ce qui attriste ma mère qui après l'avoir vu au plus bas, ne le voit plus vraiment.

« Bonjour Papa. » Je disais en lui faisant un bisou sur la joue. « Vous avez commencé la fresque ? »

Il me montra les brouillons qu'ils avaient, c'est-à-dire principalement des papillons, des fleurs et ce genre de truc. C'était vraiment beau et Pauline avait d'adorer. On décida d'aller mangé tous les trois et nos chemins se sont quittés après.

Alors que je rentrais chez moi, j'entendais beaucoup de bruit, des jeunes devaient surement s'être installés dans le petit parc. Je passais devant et ne les regardais pas. Pauline marchait à côté de moi et elle me tenait la main. Je marchais lentement pour qu'elle suive et j'entendais mon prénom.

Je me retournais vers le parc. Les jeunes que je pensais y être installés n'étaient pas des jeunes. C'était les membres du S-Crew. Je croisais leur regards intrigué et celui surtout choqué de Ken. J'étais dans la merde.