Dimanche 23 Avril 2017
Après mon annonce, les filles me posèrent pleins de questions. Je les arrêtais et prenais une grande inspiration.
« OK, les filles, on se calme.» Je ne savais pas comment leur expliquer. « Mon ex, Ken, est revenu dans ma vie on va dire après le concert où nous sommes allées Louise et moi. Je vous avais parlé de la lettre, non ?» Elles répondirent positivement. « Bah il ne l'a jamais eu donc il a pris un peu par hasard qu'il avait une fille. À partir de ce moment-là, il a commencé à être très investi dans la vie de Pauline. Il est à Lyon pour un peu plus d'un mois pour elle. » Je soufflais avant de reprendre. « Vu qu'on va faire la fête, il a proposé de la garder et de l'emmener à l'école demain matin. Comme ça vous pouvez dormir dans sa chambre. » J'annonçais.
« Mais vous avez remis le couvert tous les deux ? » Me demanda Manon.
« Non ! Bien sûr que non. Il m'a trompé, j'aurai plus jamais confiance en lui. Mais avant d'être mon ex, c'est mon meilleur ami. » Je répondais.
« Attends, ton ex s'appelle Ken ? Mais c'est quoi comme prénom ça ? » Rigola Lucie
« T'as retenu que ça de tout ce qu'elle a dit ? » Se moqua Chloé.
« Bah il avait qu'à pas s'appeler Ken hein ! Heureusement que tu ne t'appelles pas Barbara ! » Éclata de rire Lucie.
« Pourquoi Barbara ? C'est quoi le rapport avec aime. » J'interrogeais mon amie, confuse.
« Barbara c'est très moche de Barbie, enfin ! » Et là, nous éclations de rire. Lucie avait toujours eu cet humour un peu décalé et souvent lourd, mais elle trouvait toujours le moyen de nous faire rire.
« Trêve de plaisanterie. Il est l'heure de faire la fête ! » S' exclama Manon.
J'allais répondre mais on toqua à la porte. C'était Héloïse. Mes amies et elles c'étaient très bien entendues dès le départ alors la soirée fut très agréable. Nous avions parlées de tout et de rien et nous nous étions couchées vers deux heures. J'avais pris, comme elles, un jour de congé.
***
Mercredi 26 avril 2017
Alors que je me tenais devant les quais de la gare de Perrache, je regrettais cette idée stupide que j'avais eu quelques jours plutôt. J'étais avec Ken et Pauline, nous attendions Charlotte. Il était impatient et ne cessait de sourire.
Lorsque le train s'arrêta et que les passagers se pressèrent de descendre, ma conscience me hurlait de partir. Je ne voulais pas voir leurs retrouvailles. Je ne voulais pas voir Ken avec une autre. C'était bête puisque je ne voulais pas être avec lui non plus. Mais je ne pouvais empêcher mon cœur de ce serrer alors que mon ex cherchait sa compagne du regard.
Je continuais d'observer les filles qui sortaient du train. Je n'avais absolument aucune idée de ce à quoi Charlotte ressemblait. J'étais dos à Ken et je me retournais en entendant des rires. Elle était là. Ken la serrait très fort dans ses bras et l'embrassa avant d'enfouir sa tête dans son cou. Pauline et moi nous étions approchées, attendant patiemment le retour sur Terre.
Je me raclais la gorge pour attirer leur attention et Ken se sépara d'elle. Je leur souriais et observa le regard que Ken lui portait. Je me rappelais de ces quelques années où il avait ce regard pour moi et où j'avais celui que Charlotte lui portait. Ils s'aimaient et cela ce voyait à des kilomètres, malheureusement pour mon cœur.
« Bonjour ! Je m'appelle Charlotte, tu dois être Violaine, non ? » Elle me demanda en tendant sa main.
« Oui, c'est moi. » Je lui serrais la main. Et je te présente Pauline. » Je disais en poussant doucement ma fille pour qu'elle s'avance. « Trésor, tu dis bonjour à Charlotte ? »
Charlotte se pencha et embrassa la joue de Pauline qui lui dit un bisou en retour après avoir chuchoté un bonjour.
« Tu es si jolie Pauline ! » S'exclama la jeune femme. « Je me demande comment tu peux être son père ! » Elle s'adressait à Ken.
« Haha ! Très drôle bébé... » Il soupira. « Bon, on va pas passer la journée ici, si ? » Dit Ken.
Tout le monde acquiesça et nous nous dirigions vers la voiture. J'étais sur le cul. Il l'avait appelé 'bébé'. Il m'avait dit un jour qu'il détestait ce prénom car ça donnait un côté pédophile à notre relation. Petit à petit, je me rendais compte qu'il avait changé et que toutes les vieilles habitudes qu'il avait gardé avec moi étaient celles de notre amitié.
Nous étions chez moi et Charlotte discutait avec Pauline qui semblait bien aimée la jeune femme. J'étais en train de faire à manger quand Ken entra.
« Alors ? » Me demanda Ken. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas de quoi il parlait. « Qu'est-ce que tu penses de Charlotte ? »
« T'es en train de me demander mon avis sur ta copine ? À moi, ton ex ? » Je m'exclamais. « Écoutes Ken, je t'aime encore et je t'aimerai toujours, d'accord ? Donc ne me demandes mon avis sur la meuf qui a prit ma place parce que je ne serais jamais objective. »
« Tu m'aimes toujours ? » Un petit sourire apparu sur son visage.
« Bien sûr que oui ! On a vécu une histoire d'amour intense et inoubliable. Tu as été mon premier amour et tu m'as donné une petite fille parfaite. Alors oui, je t'aimerai toute ma vie. Mais tu m'as trompé et en faisant ça, j'ai perdu toute la confiance que j'avais en toi. Et je ne la retrouverai jamais donc on ne sera jamais de nouveau ensemble. Tu es heureux avec Charlotte et c'est tant mieux mais ne penses pas que je serais un jour son amie. » Je terminais ma tirade et et me retournais.
« Violaine. » Il m'appela. « Violaine ! » Il me retourna. « Tu sais que je m'en veux et que j'ai jamais voulu te trompé et te faire du mal, hein ? »
« Oui, je sais bien... Mais je veux pas avoir peur que tu recommences à chaque fois que tu bois. Je ne pourrais pas vivre comme ça. »
Il hocha la tête et se recula avant de s'en aller. Je venais de lui avouer que je n'avais pas confiance en lui mais que je l'aimais quand même. Je rejoignais Charlotte qui, je m'en aperçu en parlant avec elle, était très intelligente. Elle était comme Ken en fait. Elle était parfaite pour lui.
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On Verra Bien - Nekfeu
FanfictionIl y a quatre ans, Violaine quittait Paris après une rupture douloureuse. Aujourd'hui, l'homme qu'elle a fuit semble vouloir revenir dans sa vie avec comme argument : On verra bien.