Copiexretour

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Pdv Mikasa
-"tch... [t/p] par ci, [t/p] par là, la caporal [t/p] faisait ceci, la caporal [t/p] faisait cela. Non mais qu'on arrête de me comparer à elle!"

-"systématiquement parlant (nda: le retour X)) c'est toi qui n'arrêtes pas de nous demander ce que [t/p] faisait pour essayer da la dépasser."répliquai-je en croquant un boût de mon pain.

-"puis à chaque fois qu'on te dit qu'elle faisait les choses mieux que toi, tu t'énerves."renchérit Sasha.

-"je sais même pas ce qui me prend de venir manger avec vous, alors que mon escouade m'attends!"

-"va t-en, ça nous fera des vacances."dit Eren en accompagnant ses dires d'un regard noir.

Sandy a beau être hautement gradée, personne ne l'aime ou la respecte, même son escouade n'exécute ses ordres que par peur qu'elle ne les vire du bataillon -menace qu'elle a l'habitude d'utiliser-. Si elle est là, c'est tout simplement car le système hiérarchique du batallion a connu une sorte de désiquilibre en passant subitement de deux caporaux-chefs à un seul. Enfin ça, c'était l'excuse qu'a utiliser Erwin pour convaincre les généraux de l'utilité de prendre un membre des brigades spéciales pour qu'il nous rejoigne, mais en fait, c'était tout simplement pour faire passer l'histoire de la disparition soudaine de [t/p] -vu qu'il ne pouvait pas en parler à tout le monde- aux oubliettes aux yeux du peuple.

Pdv reader
Je me lève en baillant et m'étire, mais en faisant ce simple geste, des plaies récentes se réouvrent et m'arrachent un hurlement de douleur. La maison est dans un état pitoyable, de la poussière s'est installé partout, les vitres sont cassées et les placards sont vidés de tout les vivres qui s'y trouvait. Même le toît menace de s'écrouler. Un miroir fissuré se tient dans l'angle de la pièce. Je me lève avec peine et m'en approche, mais j'ai peur de ce que j'y verrais, peur de mon reflet, de ce que je suis devenue.

Effectivement, quand mon regard croise celui que me renvoie la glace, je pousse un hurlement d'effroi. Mes yeux sont creusés par d'énormes cernes, mon teint est pâle, il ne me reste plus que de la peau sur les os. Un détail me dérange: j'ai une mèche blanche. Je n'ai pas reçu de piqûres qui ont pour bût de modifie mes gênes pourtant...

Mon regard retombe sur ma silhouette. Je déglutit et, avec un effort énorme, je laisse tomber le voile qui recouvrait mon corps à présent dénudé. Je ne ressemble plus à rien, je ne suis qu'un tas de chair tout lacéré et décoré par des cicatrices. Je n'en peux plus. Je me plie en deux et vomis une bîle rouge: du sang.

Suis-je en mesure de survivre quatre semaines ? Me reconnaîteront-ils, si, grâce à un miracle, je retourne à la surface ? Les reverais-je seulement ? Une fille aussi faible que moi peut-elle passer une semaine seule dans les bas-fonds ?

La réponse à toutes ces questions est la même: non. La bête ne cesse de me le répeter.

Ressaisis-toi [t/p]! Tu es le caporal-chef [t/n], la femme la plus forte de l'humanité, tu as tué les pires crapules qui habitaient içi, déchiquetés plus de cent titans et survécu à des dizaines d'expéditions. Survivre une semaine dans les bas fonds sera du gâteau.

Survivre quatre semaines dans les bas fonds sera du gâteau.

Survivre quatre semaines dans les bas fonds.

Survivre quatre semaines.

Survivre.

Vivre.

J'allais vivre et voler grâce à mes ailes.

Mes ailes de la liberté.

Jared, Clauss, Lina et Chris.

Je me lève, remontée à bloc, décidée de continuer ma vie malgré tout ce qui s'est passé. Avec la montée d'adrénaline qui m'a saisie, j'enfile le manteau et sort me chercher de la nourriture -que j'achète, vu que je suis trop faible pour voler-, une bouteille d'alcool ainsi que des bandages pour me soigner.

Les quatres semaines s'écoulent doucement, renforçant ma tristesse, ma douleur, ma solutide et mon chargin. Je m'occupe à compter les secondes, les minutes et les heures tout en m'imaginant leurs réactions quand ils me verront après deux ans. Ils ont dû changer quand même. Il doit y avoir de nouveaux mariés ou au moins des fiancés: Mike et hanji, Petra et Auruo, Mikasa et Eren ou encore Levi et.... C'est vrai, et si Levi m'a oublié, s'il ne pense plus à moi, s'il me haît ou s'il aime une autre maintenant, pourrais-je le supporter ? j'en doûte.

Le jour de l'expédition arrive enfin. Mes mains et mes jambes tremblent. Il est minuit, le bataillon sort -selon l'article, à onze heures. Je doît trouver une porte des bas fonds qui mène au Mur Rose, puis je trouverais une calèche jusqu'à Trost. En onze heures, je serais là bas certainement. Je ne veux pas qu'ils sachent tous que je suis revenue, du moins pas pour l'instant. Je ne veux pas les déstabiliser avant une expédition extra-muros, tout ce que je désire, c'est rentrer au QG, retrouver ma chambre, être dans mon élément et me sentir en sécurité.

Malgré la difficulté d'avoir un pass pour Rose, les gardes se laissent vite amadouer quand je leur donne un supplément. En sortant, le solail m'éblouit. Depuis le temps que je n'ai pas vu le ciel! Mes yeux restent écarquillés et j'ai l'impression de pouvoir rester des heures et des heures à contempler sa beauté et son éclat, mais le temps presse.

Je m'émitoufle dans le manteau déjà très grand pour moi et m'approche de la première caléche qui s'arrête à mon niveau. Bien sûr, le chauffeur est méfiant devant mon allure, c'est pas comme si je revenais de deux ans de torture. Ah bah si en fait.

-"J-je vous promets une importante somme d'argent si vous m'emmenez jusqu'au district de Trost avant onze heures."

-"tu crois vraiment que je vais gober le fait que tu as de l'argent sur toi vu ton apparence ?"

Je sors une grande poignée de pièces et la lui montre. Presque tout ce qu'il me reste.

-"ça vous suffit ?"

-"montez."

Je lui donne l'argent et profite du trajet pour m'endormir. Je n'ai pas encore amplement récupéré, et quelques heures de sommeil ne seront pas de refus.

Le chaufeur me secoue pour me réveiller et me vire littéralement du véhicule puis s'en va en sens inverse. À une dizaine de mètres de moi, un attroupement de soldats s'est formé entouré de plusieurs civiles. C'est eux.

Je cours sans me soucier ni des gens qui me regardent comme si j'étais une folle ni de mes pieds nus qui heurtent durement le sol froid, je cours vers eux, les lettres dans une main, une autre sur mon coeur.

Ils sont là.

Enfin.

~caporal Neko

Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant