Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)

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Pdv Zéro
Hésitante, la [c/c] suivit Maelys jusqu'au petit salon où était assis Armin. Son ami jouait avec quelques enfants qui semblaient le connaître depuis longtemps. Parmi eux, [t/p] reconnut la petite Sally à qui elle fit un grand sourire.

-"c'est Levi qui l'a emmené."précisa Maelys, "venez vous asseoir."

Elle lui indiqua du menton un petit coin avec trois fauteuil et une table ronde au milieu. Sur le meuble en bois étaient posées une assiette de gâteaux et deux tasses de thé fumantes. [t/p] se rappela avoir vu Armin avec la sienne plutôt.

-"comment avez-vous su qu'on serait deux à venir ? Et... Comment ça se fait que vous connaissiez Levi ?"

-"C'est moi qui ai demandé à Armin de vous emmener avec lui. Levi est un ancien ami que j'ai connu grâce à mon père, un soldat du bataillon."

-"Ah bon ? Quel est son nom ? Peut-être que je le connais."

-"Je ne pense pas non, mais il s'appelait Faragon, un ancien chef d'escouade. C'était le premier à avoir eu Levi dans son équipe. Il est mort depuis presque six années."

-"Oh... Toutes mes condoléances."

-"Merci. Vous savez, j'ai beaucoup entendu parler de vous. Je veux dire, mis à part vos exploits et votre force. J'ai entendu parler de [t/p], la personne, et non la caporal-chef."

-"Ah bon ?"

[t/p] prit une gorgée de son thé. Exquis. Elle ne se rappelait pas en avoir goûté un aussi bon de toute sa vie.

-"Oui, surtout grâce à Armin et Levi. Je voulais vous parler à ce sujet au juste."

Avec presque du regret, [t/p] posa sa table et croisa les jambes. L'air s'était soudain chargé d'un certain sérieux. Aucune animosité, mais un silence au poids plus lourd que des milliers de mots.

-"De... Levi ?"

-"Oui. Vous connaissez les sentiments que Levi a pour vous j'imagine ?"

-"Je ne sais pas... Je veux dire, oui, je pense, mais je-"

-"Ok, on va prendre ça pour un oui. Maintenant je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je veux une réponse claire, soit oui, soit non. Êtes-vous amoureuse de Levi ?"

Le visage de la caporal-chef s'empourpra et elle commença à balbutier en criant presque que c'était faux.

-"Ok, je prends ça pour un oui aussi."

-"Mais je-"

-"Vous savez qu'il n'y a rien de mal à assumer ses sentiments ?"

[t/p] fronça les sourcils un instant. Elle avait presque l'impression que cette femme lui donnait une leçon, et elle n'aimait pas ça.

-"Je pense avoir été claire dans ma réponse."

-"Pas du tout. Je vais réitérer ma question. Aimez-vous Levi ?"

-"Je ne vois en quoi ça vous regarde."

-"Voyez-vous, quand vous avez disparu les deux dernières années, et même avant, c'était soit chez moi soit chez Hanji que Levi allait pour noyer sa peine. J'étais dans les premières loges pour voir son désespoir, son désaroi et surtout sa tristesse qui me déchirait le coeur. Je voulais l'aider, j'ai essayé, mais ce n'est que ton retour à chaque fois qui le calmait et lui rendait sa joie de vivre déjà presque inexistante. Roi non plus, d'après ce que j'ai entendu, tu n'étais plus vraiment toi même sans lui, du moins quand vous étiez tous les deux en froid. Enfin, je ne peux pas vraiment juger pour toi, peut-être que ce n'était que des paroles en l'air ou des fausses impressions qu'avaient les autres. Mais je sais à quels point ce que vivez Levi était... Vrai. Alors pour la dernière fois, aimes-tu Levi ? Comprends moi, Levi est plus qu'un ami pour moi, je veux être là pour lui et l'aider à retrouver son bonheur, surtout quand la principale raison de sa joie est en face de moi."

Maelys s'était tellement emportée qu'elle était passée du vouvoiement au tutoiement sans s'en rendre compte. [t/p] ne s'en soucia même pas, trop absorbé par le reste du récit.

-"Je... Oui. Je l'aime."

***

Une fois qu'Hanji ait retrouvé sa bonne humeur habituelle, Levi lui avait donné un petit coup de poing qui aurait quand même pû lui déboiter l'épaule si elle ne l'avait pas esquivé de peu pour qu'elle "reprenne ses esprits une bonne fois pour toutes et qu'elle cesse d'écouter les gamins stupides". En réalité, voir Hanji dans un tel état le faisait stresser énormément.

Puis elle lui avait raconté toute l'histoire de la [c/c], de a à z, du moins tout ce qu'elle en savait. Comparée à la version crise hystérique, celle ci était beaucoup plus compréhensible.

Hanji avait aussi essayé de le convaincre de retenter sa chance, mais il avait déjà largement dépassé ses limites. Il ne pouvait pas se montrer plus démonstratif, plus affectueux, plus sentimental. Ce n'était pas lui. Ça ne lui resdemblait pas.

Erwin s'était à son tour joint à eux. Le trio au complet, ils parlaient de tout et de rien. Surtout de rien. Parfois aussi de l'échec total qu'a été la déclaration du noiraud. Car l'expédition approchait et qu'ils essayaient de ne pas y penser. Ils avaient tous les trois un monde bien à eux. Car même si Levi n'était pas très agréable, qu'Hanji leur rappelait continuellement la prochaine sortie pour les convaincre de capturer un titan et qu'Erwin l'ignorait tout simplement, leur relation, basée principalement sur une confiance inébranlable était unique. Personne au monde ne connaissait la scientifique plus que ses deux amis, personne au monde anticiper les actions et les paroles de Levi à part eux, personne au monde ne pouvait pas comprendre Erwin et le poids énorme qu'il portait comme eux.

Quand Levi avait quitté la pièce, il avait une certitude qui l'avait d'un coup rempli à nouveau de détermination. Il était complétement sûr à présent que même si la [c/c] le rejetait -il en doutait fort. Il était certes con parfois, mais pas à ce point- ou que sa décision s'avère mauvaise, il pourra tout surmonter temps qu'il les aura à ses côtès.

Tout, sauf qu'ils, ou [t/p], l'abandonnent.

Tout, sauf qu'ils le quittent.

***

Maelys accompagna [t/p] et Armin jusqu'à la porte. Le blond s'en alla préparer les chevaux tandis que les deux jeunes femmes échangeaient quelques paroles.

[t/p] avait presque vidé tout son sac. Elle s'était tellement confiée à Maelys qu'elle se posa des questions quand à la composition du thé. Maelys n'avait de son côté pas beaucoup de choses à raconter. Elle avait parlé des enfants, de sa vie paisible et calme jusque là et de ce qu'elle aimerait faire pour ces orphelins qu'elle aimait plus que tout. Pour eux, pour les autres graines d'humains des bas-fonds, pour tout ceux qu'on pouvait encore sauver.

-"Ce que je ne comprends pas dans votre relation à toi et Levi, c'est que vous vous aimez, que vous le savez, que chacun de vous se sent détruit quand l'autre n'est pas là, mais que vous refusez de l'admettre. Comme si... Comme si vous refusez d'admettre que le bonheur que vous avez tant cherché ne pouvait pas être si accessible, à la portée, comme s'il vous effrayait."

[t/p] garda le silence et la métisse enchaîna.

-"Je connais Levi. Si tu ne veux pas risquer de le perdre, fais le premier pas. Il t'aime, tu l'aimes, c'est aussi simple que ça."

Elles échangèrent un calin des plus sincères, se promirent de se revoir plus tard, l'idéal pour Maelys étant le mariage des deux amants, et [t/p] avança de quelques pas avant de se retourner et de demander à son hôte et certainement nouvelle amie.

-"Maelys, ça te dit de diriger une des plus grandes familles des trois murs ?"

~Caporal Neko